Une réserve indienne menacée par l'eau contaminée
La province de l'Ontario a déclaré l'état d'urgence, le 25 octobre, afin d'évacuer une réserve indienne frappée par la contamination de l'eau potable, rapporte le quotidien de référence canadien The Globe and Mail. Près de 60 % des membres de la petite communauté Cree de Kashechewan, située au nord de la province et que l'on ne peut atteindre que par avion, ont besoin de soins médicaux, selon le ministre ontarien des Ressources naturelles, David Ramsay.
"L'ordre d'évacuation marque un retour des autorités ontariennes sur leurs positions initiales", signale le journal. La veille, le Premier ministre de la province la plus riche du Canada, Dalton McGuinty, avait jugé la situation "rien de moins que déplorable", mais en reportant sur Ottawa la responsabilité d'agir. Le gouvernement fédéral est en effet en charge des affaires indiennes, même si "en cas de situation d'urgence il revient à l'Ontario d'intervenir", rappelle The Globe and Mail. Le peu de cas fait de la situation dans cette réserve a provoqué l'ire de Stan Louttit, le grand chef du conseil Mushkegowuk, responsable de Kashechewan, qui a tenu à rappeler que les Crees sont "des résidents de l'Ontario", cite The Globe and Mail.
"La réserve est depuis deux ans sous le coup d'une mise en garde enjoignant à ses habitants de faire bouillir leur eau avant de la consommer. Mais les conditions ont empiré il y a deux semaines, quand la bactérie mortelle E. Coli a été découverte dans l'eau potable de couleur whisky", écrit avec commisération le quotidien.
L'emplacement de l'usine de traitement des eaux est à l'origine du problème. Ses tuyaux pour récupérer dans la baie James cette ressource si essentielle sont à 135 mètres d'une lagune pour les eaux usées. "En conséquence, ces eaux vont directement dans le système de filtration", explique le quotidien torontois.
L'irruption de la bactérie E. Coli ne constitue pas une première en Ontario. En 2000, sept personnes sont mortes à Walkerton, une petite ville du sud de la province, et 2 300 autres ont été malades après avoir bu de l'eau contaminée. Un rapport produit à l'époque avait ensuite révélé que plusieurs réserves indiennes consommaient la pire eau de la province. "Murray Trusler, un médecin qui a visité la réserve de Kashechewan la semaine dernière, a affirmé que 100 communautés indiennes au Canada, dont 51 en Ontario, doivent faire bouillir leur eau", renchérit The Globe and Mail. Ce médecin a aussi déclaré que "plusieurs enfants à Kashechewan sont infectés par la gale, un parasite désagréable, et l'impétigo, une infection bactérienne de la peau".
Les autorités amérindiennes, provinciales et fédérales, se demandent maintenant s'il ne faut pas condamner cette réserve et construire un nouveau village pour cette communauté. La semaine dernière, des jeunes de Kashechewan ont déjà manifesté leur intention de brûler dix maisons par mois si rien n'est fait. Ottawa bornait alors son plan d'action à envoyer de l'eau en bouteilles.
"L'ordre d'évacuation marque un retour des autorités ontariennes sur leurs positions initiales", signale le journal. La veille, le Premier ministre de la province la plus riche du Canada, Dalton McGuinty, avait jugé la situation "rien de moins que déplorable", mais en reportant sur Ottawa la responsabilité d'agir. Le gouvernement fédéral est en effet en charge des affaires indiennes, même si "en cas de situation d'urgence il revient à l'Ontario d'intervenir", rappelle The Globe and Mail. Le peu de cas fait de la situation dans cette réserve a provoqué l'ire de Stan Louttit, le grand chef du conseil Mushkegowuk, responsable de Kashechewan, qui a tenu à rappeler que les Crees sont "des résidents de l'Ontario", cite The Globe and Mail.
"La réserve est depuis deux ans sous le coup d'une mise en garde enjoignant à ses habitants de faire bouillir leur eau avant de la consommer. Mais les conditions ont empiré il y a deux semaines, quand la bactérie mortelle E. Coli a été découverte dans l'eau potable de couleur whisky", écrit avec commisération le quotidien.
L'emplacement de l'usine de traitement des eaux est à l'origine du problème. Ses tuyaux pour récupérer dans la baie James cette ressource si essentielle sont à 135 mètres d'une lagune pour les eaux usées. "En conséquence, ces eaux vont directement dans le système de filtration", explique le quotidien torontois.
L'irruption de la bactérie E. Coli ne constitue pas une première en Ontario. En 2000, sept personnes sont mortes à Walkerton, une petite ville du sud de la province, et 2 300 autres ont été malades après avoir bu de l'eau contaminée. Un rapport produit à l'époque avait ensuite révélé que plusieurs réserves indiennes consommaient la pire eau de la province. "Murray Trusler, un médecin qui a visité la réserve de Kashechewan la semaine dernière, a affirmé que 100 communautés indiennes au Canada, dont 51 en Ontario, doivent faire bouillir leur eau", renchérit The Globe and Mail. Ce médecin a aussi déclaré que "plusieurs enfants à Kashechewan sont infectés par la gale, un parasite désagréable, et l'impétigo, une infection bactérienne de la peau".
Les autorités amérindiennes, provinciales et fédérales, se demandent maintenant s'il ne faut pas condamner cette réserve et construire un nouveau village pour cette communauté. La semaine dernière, des jeunes de Kashechewan ont déjà manifesté leur intention de brûler dix maisons par mois si rien n'est fait. Ottawa bornait alors son plan d'action à envoyer de l'eau en bouteilles.
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