08 mars 2010
14 février 2009
Sioniste du CRIF vs Historien Israélien
Sur le résultat des élections israéliennes , 12 février 2009 .
20 janvier 2009
Pourquoi combattre le Sionnisme* ?
Plus d'info sur ce drame sur Rue89
Où est l'Homme dans tout ça ? A qui profite le crime ? Pourquoi cette guerre qui nous emmerde depuis 2000 ans ?? Pourquoi tout ça ? Ce n'est évidemment pas ici que nous allons résoudre ce problème...
Pourquoi invoquer Dieu sans cesse ? Entre les américains qui remercient Dieu à chaque fois qu'ils achètent un paquet de Pépito, et ceux qui tuent pour avoir 10km de terre en plus, j'en viens à ne plus supporter le Religieux quel qu'il soit et son Dogme.
La religion, ce n'est pas annoner des niaisieries en pensant que Dieu va te donner 7 vierges au Paradis, ou que ta supposée terre, c'est Dieu qui te l'a donnée... Sortons du moyen âge. Les religions sont plus subtiles que ça, quand on prend la peine de lire des livres pour le remarquer... Allons vraiment vers La Lumière... Lumière qui est cencée venir de l'Orient...
Lire, c'est peut-être ce qui pourrait sauver le monde...
Quant à ceux qui se demandent où est Dieu en ce moment, je peux conseiller un livre tout simple: Conversation avec Dieu, de Neale Donald Walsch. Ce livre est très connu, et simple à lire.
Et au moment où j'écris ces lignes, sous le coup de l'émotion de cette vidéo, le nouveau Président des USA conclue par "...help me God !"
==
26 novembre 2008
CHOMSKY & Cie by Daniel MERMET et Olivier AZAM
Chomsky & CIE est ainsi le résultat d’une très belle et originale aventure collective
Source : Renaud REVEL
18 novembre 2008
Obama : le renouveau avec des anciens ?
« Aucun lobbyiste ne travaillera (à la) Maison-Blanche. » Il remporte l’investiture du Parti démocrate et déclare, modifiant sa première version : « Les lobbyistes ne dirigeront pas la Maison-Blanche. » Force est de constater qu’aujourd’hui élu, il laisse les lobbyistes jouer un rôle inquiétant dans son équipe de transition, à tel point que le Washington Post et le New York Times futur gouvernement d’Obama.
Le pantouflage fait aussi des ravages outre-Atlantique
Les vieilles copines d’Obama
Un fan de Ronald Reagan chez Obama
Déménager les industries polluantes en Afrique
29 septembre 2008
Que répond Ségolène Royal à Henri Emmanuelli qui n'a pas du tout apprécié son "show" du Zénith?
"C'est le genre de cérémonie qui est entre le show business et le rassemblement de secte", a-t-il déclaré. Une réaction Mme Royal?
03 septembre 2008
C'est beau, un congrès Républicain aux USA...
Democracy Now! Producers Violently Arrested at RNC
Source: Get MIRO
30 août 2008
Richard Labévière contre "un journalisme aux ordres du lobby sioniste"
Le journaliste avait fait une première interview vidéo qui avait beaucoup circulé sur le web (bien que les grands médias n’en aient pas du tout parlé), et dans laquelle il dénonçait une "orwellisation" de la presse française.
Mardi 26 août, Labévière a donné sa première conférence de presse au sujet de son éviction. Pas à Paris, mais à Beyrouth, au Liban. En voici la transcription (partielle) :
Source: AgoraVox
23 août 2008
Richard Labévière dénonce l’orwellisation de la presse française
09 août 2008
COMMENT LA CIA A PLACÉ UN DE SES AGENTS À LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Il en ira sûrement de même en France…
Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité. Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir. Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines du président de la République française. Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.
par Thierry Meyssan, Voltairenet.org »
Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays. Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées. Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française. Ils ont été stupéfaits par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.
Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté. Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.
C’est que l’homme est habile. Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.
Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.
Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière. Très en arrière. Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.
Secrets de famille
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services secrets états-zuniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile. Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s’exile en Italie, par son « ambassadeur » corse, Étienne Léandri.
En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France. L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA —théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.— et par l’OTAN. Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup. Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général De Gaulle sans avoir besoin de recourir la force [1].
Or, Charles De Gaulle n’est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler. Dans un premier temps, il tente de sortir de la contradiction coloniale en accordant une large autonomie aux territoires d’outre-mer au sein d’une Union française. Mais il est déjà trop tard pour sauver l’Empire français car les peuples colonisés ne croient plus aux promesses de la métropole et exigent leur indépendance. Après avoir conduit victorieusement de féroces campagnes de répression contre les indépendantistes, De Gaulle se rend à l’évidence. Faisant preuve d’une rare sagesse politique, il décide d’accorder à chaque colonie son indépendance.
Cette volte-face est vécue comme une trahison par la plupart de ceux qui l’ont porté au pouvoir. La CIA et l’OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l’éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d’assassinat [2]. Toutefois, certains de ses partisans approuvent son évolution politique. Autour de Charles Pasqua, ils créent le SAC, une milice pour le protéger.
Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d’un bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l’absinthe, un alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l’anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de Lucky Luciano. Il n’est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à Étienne Léandri (« l’ambassadeur » de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste [3]. Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l’ancien garde du corps de De Gaulle, Achille Peretti —un Corse lui aussi—.
Ainsi défendu, De Gaulle dessine avec panache une politique d’indépendance nationale. Tout en affirmant son appartenance au camp atlantique, il remet en cause le leadership anglo-saxon. Il s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen (1961 et 1967) ; Il refuse le déploiement des casques de l’ONU au Congo (1961) ; il encourage les États latino-américains à s’affranchir de l’impérialisme US (discours de Mexico, 1964) ; Il expulse l’OTAN de France et se retire du Commandement intégré de l’Alliance atlantique (1966) ; Il dénonce la Guerre du Viêt-nam (discours de Phnon Penh, 1966) ; Il condamne l’expansionnisme israélien lors de la Guerre des Six jours (1967) ; Il soutient l’indépendance du Québec (discours de Montréal 1967) ; etc.
Simultanément, De Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d’un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à étranger. Ainsi Étienne Léandri devient-il le trader du groupe Elf (aujourd’hui Total) [4], tandis que Charles Pasqua devient l’homme de confiance des chefs d’États d’Afrique francophone.
Conscient qu’il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, De Gaulle s’allie à la famille Rothschild. Il choisit comme Premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou. Les deux hommes forment un tandem efficace. L’audace politique du premier ne perd jamais de vue le réalisme économique du second.
Lorsque De Gaulle démissionne, en 1969, Georges Pompidou lui succède brièvement à la présidence avant d’être emporté par un cancer. Les gaullistes historiques n’admettent pas son leadership et s’inquiètent de son tropisme anglophile. Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l’Élysée Edouard Balladur, fait entrer « la perfide Albion » dans le Marché commun européen.
La fabrication de Nicolas Sarkozy
Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy. Né en 1955, il est le fils d’un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique. Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkosy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.
Sa mère est devenue la secrétaire d’Achille Peretti. Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l’Assemblée nationale.
Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause. Aux États-Unis, le magazine Time révèle l’existence d’une organisation criminelle secrète « l’Union corse » qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l’Europe et l’Amérique, la fameuse « French connexion » qu’Hollywwod devait porter à l’écran. S’appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, Time cite le nom d’un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n’est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d’alcool Ricard. On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l’Union corse », dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l’Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ».
En 1977, Pal Sarkozy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l’administration centrale du département d’État des États-Unis. Elle l’épouse et s’installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c’est bien connu, son mari n’est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent. Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu’il y joue un rôle important. Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d’État.
À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste. Il y fréquente d’autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n’est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.
En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s’étant inscrit au barreau, épouse la nièce d’Achille Peretti. Son témoin de mariage est Charles Pasqua. En tant qu’avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. Il acquiert une propriété sur l’île de beauté, à Vico, et imagine de corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi.
L’année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.
Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l’épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l’époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly. Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.
Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro. Il ne peut s’empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu’il vit officiellement avec Cécilia. Le mari trompé se suicide en absorbant des drogues. La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.
En 1993, la gauche perd les élections législatives. Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Edouard Balladur un tandem comparable à celui de De Gaulle et Pompidou, refuse d’être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Edouard Balladur. Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur. S’il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone. Il tisse aussi des liens en Arabie saoudite et en Israël et devient officier d’honneur du Mossad. Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.
À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense. Personne ne remarque les liens qui l’unissent au porte-parole du gouvernement français.
C’est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l’on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur. La nouveauté, c’est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. Tout dérape. Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l’élection présidentielle, et sera battu. Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.
Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d’hier sont près de s’entre-tuer. Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf. À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.
La traversée du désert
Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance. L’homme se fait discret durant cette longue traversée du désert. Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers.
En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n’en finissait pas se marie avec Cécilia. Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l’homme le plus riche du pays).
Dernier acte
Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. Ils agissent en trois temps : d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle, enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle.
Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d’un promoteur immobilier. Avant de décéder d’une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo. Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d’un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, qui la fait parvenir indirectement à la presse.
Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore. La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé. Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales. La mise à l’écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.
Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque. Il sera en définitive, ministre de l’Intérieur. Erreur ! À ce poste, il contrôle les préfets et de le renseignement intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations.
Il s’occupe aussi des affaires corses. Le préfet Claude Érignac a été assassiné. Bien qu’il n’ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République. Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d’un député socialiste. Faisant fi de la présomption d’innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d’être l’assassin. C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île. Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux.
Bien qu’Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n’a été trouvée contre lui. Étrangement, l’homme s’est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu’il sait.
Nous révélons ici que le préfet Érignac n’a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, Igor Pecatte, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf. Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures d’Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.
Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream. Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite à l’élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination. Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison.
En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Fondation franco-américaine [5], dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur. Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c’est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur.
Villepin se défend de ce dont on l’accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique. La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy.
Reste à neutraliser les candidatures d’opposition. Les cotisations d’adhésion au parti socialistes sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert). Cette petite formation d’extrême gauche s’est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l’équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA [6]).
Ce n’est pas la première fois que les « lambertistes » [7] infiltrent le Parti socialiste. Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn .
Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal. Seul le premier représente un danger pour Sarkozy. Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d’éliminer Fabius au dernier moment.
Ce qu’il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal.
L’opération est possible parce que Strauss-Kahn est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis. Les Français ignorent qu’il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévot de l’université, Condoleezza Rice [8].
Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international.
Premiers jours à l’Élysée
Le soir du second tour de l’élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne. Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet’s. La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de « l’Union corse » est aujourd’hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne. Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne. Une centaine d’invités s’y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons de casinos.
Puis le président élu s’offre quelques jours de repos bien mérités. Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s’y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.
Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française. Le premier décret qu’il signe n’est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier les machines à sous.
Il forme son équipe de travail et son gouvernement. Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire de casinos (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l’ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti « gaulliste »).
Nicolas Sarkozy s’appuie avant tout sur quatre hommes :
- Claude Guéant, secrétaire général du palais de l’Élysée. C’est l’ancien bras droit de Charles Pasqua.
- François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Élysée. C’est un associé-gérant de la Banque Rothschild.
- Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique. Fils de l’ancien directeur de l’Agence juive. Ambassadeur de France à l’ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush.
- Alain Bauer, l’homme de l’ombre. Son nom n’apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe [9].
Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l’indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.
Kouchner a débuté sa carrière en participant à la création d’une ONG humanitaire. Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d’Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques. On le retrouve dans les années 90 auprès d’Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l’ONU au Kosovo.
Sous le contrôle du frère cadet du président Hamid Karzaï, l’Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l’US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo). Là, la drogue est prise en charge par les hommes d’Haçim Thaçi qui l’écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis [10]. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA.
Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés.
Pour complèter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances. Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie. Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. Elle a organisé un intense lobbying pour le compte de Lockheed Martin contre les l’avionneur français Dassault [11].
Nouvelle escapade durant l’été. Nicolas, Cécilia, leur maîtresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush. La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s’exprime dans Commentary, la revue de l’American Jewish Committee.
La réussite de Nicolas rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé « d’Oliver », il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.) [12] directeur d’un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des Bush et des Ben Laden) [13]. Sans qualité personnelle particulière, il est devenu le 5e noueur de deals dans le monde et gère les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.
La côte de popularité du président est en chute libre dans les sondages. L’un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l’attention du public avec de nouvelles « people stories ». L’annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Edouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale. Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l’artiste et ex-mannequin, Carla Bruni. Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques. Quelques semaines encore et c’est le troisième mariage de Nicolas. Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l’épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d’Edouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.
Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont à faire ?
Analyste politique, fondateur du Réseau Voltaire. Dernier ouvrage paru : L’Effroyable imposture 2 (le remodelage du Proche-Orient et la guerre israélienne contre le Liban).
Les informations contenues dans cet article ont été présentées par Thierry Meyssan lors de la table ronde de clôture de l’Eurasian Media Forum (Kazakhstan, 25 avril 2008) consacrée à la peopolisation et au glamour en politique.
L’intérêt suscite par ces informations a conduit l’auteur à rédiger le présent article qui a été publié par Profile, le principal news magazine russe actuel.
Plusieurs versions et traductions non autorisées de cet article ont été diffusées alors que le site du Réseau Voltaire était hors service. Nous vous prions de considérer le présent article comme le seul valide.
Avertissement :
Le site du réseau Voltaire, éditeur de l’info, a été saboté depuis la mise en ligne de l’article. Alambic’up ne fait que le relayer et dénonce la censure qui en est fait par la “Sarko-Cyber-Surveillance”. Alambic’up n’étant qu’un relai, sa responsabilité ne saurait être engagée pour les contenus des articles, lesquels n’engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs.
Pour plus d’info :
Nicolas Sarkozy, Thierry Meyssan et la CIA »
Thierry Meyssan : « l’internet est déjà un champ de bataille au sens militaire du terme» »
Les liens ci-dessous ne sont donc plus valides.
[1] Quand le stay-behind portait De Gaulle au pouvoir, par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 27 août 2001[2] Quand le stay-behind voulait remplacer De Gaulle, par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 10 septembre 2001
[3] L’Énigme Pasqua, par Thierry Meyssan, Golias ed, 2000.
[4] Les requins. Un réseau au cœur des affaires, par Julien Caumer, Flammarion, 1999.
[5] Un relais des États-Unis en France : la French American Foundation, par Pierre Hillard, Réseau Voltaire, 19 avril 2007.
[6] Les New York Intellectuals et l’invention du néo-conservatisme, par Denis Boneau, Réseau Voltaire, 26 novembre 2004.
[7] Éminences grises, Roger Faligot et Rémi Kauffer, Fayard, 1992 ; « The Origin of CIA Financing of AFL Programs » in Covert Action Quaterly, n° 76, 1999.
[8] Dominique Strauss-Kahn, l’homme de « Condi » au FMI, par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 octobre 2007.
[9] Alain Bauer, de la SAIC au GOdF, Note d’information du Réseau Voltaire, 1er octobre 2000.
[10] Le gouvernement kosovar et le crime organisé, par Jürgen Roth, Horizons et débats, 8 avril 2008.
[11] Avec Christine Lagarde, l’industrie US entre au gouvernement français, Réseau Voltaire, 22 juin 2005.
[12] L’honorable Frank Carlucci, par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 11 février 2004.
[13] Les liens financiers occultes des Bush et des Ben Laden et Le Carlyle Group, une affaire d’initiés, Réseau Voltaire, 16 octobre 2001 et 9 février 2004.
29 juillet 2008
Thierry Meyssan : « l'internet est déjà un champ de bataille au sens militaire du terme»
Publié par Jérôme Bouteiller le Mardi 29 Juillet
JB - Thierry Meyssan bonjour ! Médiatisé pour avoir remis en cause la version du gouvernement des Etats-Unis sur le déroulement des attentats du 11 septembre 2001, vous êtes également secrétaire général du Parti Radical de Gauche et président de l'Association le Réseau Voltaire qui milite, depuis 1994, pour la liberté d'expression. En quelques mots, comment définiriez vous votre action ? Quelle est votre ambition première ?
J'ai été responsable du Parti radical de gauche de 1994 à 2008. Mais j'ai désormais quitté la France et ne peux plus assumer cette fonction. Je reste très attaché à cette philosophie qui place de hautes exigences et accepte des compromis difficiles à la fois par réalisme et par discipline démocratique.
J'ai effectivement été trés médiatisé à la suite de mes travaux sur les attentats du 11 septembre et l'évolution politique des États-Unis. Si j'ai fait l'objet d'une campagne de dénigrement d'une rare violence dans les pays anglo-saxons et en France, j'ai bénéficié d'une forte reconnaissance notamment dans les pays méditerranéens et en Amérique latine. Je me suis trouvé soudain propulsé sur la scène internationale et j'ai depuis la chance d'être consulté par de nombreux leaders politiques dans le monde qui attachent de l'importance à mes analyses. Je suis toujours surpris de voir le décalage entre mon activité et le portrait peu flatteur que la presse française dresse de moi. Ne dit-on pas que nul n'est prophète en son pays ?
JB - Depuis trois ans, votre site VoltaireNet.org s'est mué en «agence de presse non alignée». Cette nouvelle formule a t'elle séduit les internautes ? Quelle est votre audience ? Comment financez vous votre activité ?
TM - Depuis mon travail lors de la guerre du Kosovo, je suis préoccupé par la domination de quelques agences de presse (AP, Reuters, AFP) qui imposent leur vision des événements à l'ensemble du monde. Cela m'a conduit à renouer avec le combat du Mouvement des non-alignés contre la dominance informationnelle qui avait secoué jadis l'UNESCO. Persuadés que les journalistes locaux savent mieux ce qui se passe chez eux que les agences de New York, Londres et Paris, nous avons constitué un réseau d'agences de presse, de journaux et de revues et nous avons commencé à syndiquer nos articles. Cette formule est un succès éclatant en Amérique latine, où notre réseau est devenu la première source d'information indépendante. Nous balbutions dans le monde arabe et cela reste à construire dans le reste du monde.
Nous n'envisageons pas l'internet comme un média à part. Nous essayons de nous appuyer aussi sur de nombreuses publications papier. Quant à moi, je publie des livres, j'écris des articles pour de grandes revues politiques en Russie, dans le monde arabe et en Amérique latine. Je participe à de nombreuses émissions de radio et de télévision dans le monde et j'en présenterai bientôt moi-même. L'internet est cependant le média de loin le plus fluide et le moins onéreux.
Au début, notre activité était financée par mes droits d'auteur car mes ouvrages ont connu un succès mondial. Mais, après que mon éditeur ait organisé sa faillite en me volant les droits qu'il avait encaissé en mon nom, nous nous sommes trouvés dans de grandes difficultés. Actuellement, tous les frais techniques et certains frais de traduction sont financés par les dons des lecteurs. Même si ceux-ci sont généreux, notre marge de manœuvre est restreinte.
JB - Les pannes observées ces dernières semaines sur VoltaireNet.org étaient elles la conséquence de ce succès ou des réponses électroniques de la part d'opposants à l'action du Réseau Voltaire ? Selon vous, qui se cache derrière ces attaques ?
A cela se sont ajoutées diverses attaques que nous avons eu du mal à interpréter, jusqu'à conclure au sabotage interne. Il se trouve que nous venions de lancer un appel de dons à nos lecteurs. Plus de 1500 nous ont répondu, cela nous a permis de prendre le taureau par les cornes : nous avons changé d'hébergeur et d'équipe technique. Nous disposons désormais d'une machine dédiée ultra-moderne, d'une bande passante très large et d'une équipe technique capable d'intervenir 24 h sur 24. Nous basculerons les DNS dans les prochains jours et reprendrons progressivement le rythme de nos publications.
Nous avons par le passé fait l'objet de nombreuses attaques informatiques. Non seulement les traditionnelles attaques par requêtes multiples pour saturer le site, mais des choses plus sophistiquées, par exemple la pénétration dans les bases de données pour en changer le contenu. Sans parler des attaques physiques avec la destruction d'une de nos machines hébergée dans un centre de télécom pourtant protégé.
JB - Contrairement aux pratiques en vogue dans la blogosphère, votre site ne propose aucune interactivité avec ses lecteurs. Redoutez vous des excès de leur part ? Pourquoi ne pas miser sur une forme de «collaboration » avec les internautes ?
TM - C'est un grand regret pour nous tous. Nos tentatives de créer des forums nous ont vaccinés. Nous avons immédiatement été envahis par des agents provocateurs de toutes sortes qui faisaient déraper les discussions ou postaient des messages racistes ou extrémistes pour nous discréditer.
JB - Au delà des problèmes techniques et financiers, estimez vous qu'internet facilite la liberté d'expression d'associations telles que la vôtre ou craignez vous également le développement de la censure sur ce nouveau média, y compris en France ?
TM - Bien sûr qu'internet facilite l'exercice de la liberté d'expression. De ce point de vue, la généralisation d'internet est une révolution politique qui bouscule les institutions. Mais cette liberté est relative. Nous devons d'abord affronter nos propos limites intellectuelles. Dans les sociétés modernes, nous avons perdus la capacité de penser par nous-mêmes et avons adopté le comportement grégaire du consommateur de mass-média. Lorsque nous nous affranchissons de nos préjugés, nous devons faire face à toutes sortes de pressions. Et si la profession journalistique ne brille pas par son courage, il n'y a pas de raison que le reste de la société soit meilleur.
Historiquement, chaque média nouveau est un bol d'air frais. Mais avec le temps, il fait l'objet d'encadrements législatifs et réglementaires qui l'étouffe. Il en sera probablement de même pour l'internet lorsque l'on aura trouvé des moyens techniques pour le contrôler.
Au delà de la censure, qui est un phénomène national, l'internet est déjà un champ de bataille au sens militaire du terme. Les États-Unis ont détruit des milliers de sites pendant la guerre du Kosovo. Israël a fait de même pendant la guerre de 2006 contre le Liban —et à cette occasion une unité spécialisée de Tsahal a réussi à bloquer temporairement notre site pourtant hébergé à ce moment là sur le territoire français—. En vue du prochain conflit, l'US Air Force vient d'investir des sommes considérables pour acquérir des matériels lui permettant de détruire des dizaines de milliers de sites en quelques jours. Personne n'est à l'abri et ne comptez pas sur le gouvernement français pour vous défendre si votre site est attaqué par ces États.
JB - Thierry Meyssan, je vous remercie.
28 mai 2008
Démocratie participative ?
06 avril 2008
Face à la passivité des professionnels de la tolérance et des spécialistes de la bonne conscience...
le livre, dans le sens de "la lecture", source de connaissances permettant de faire le tri entre l'essentiel et l'accessoire, le spirituel et le matériel, le bio et le Mc Do. Combien de livres avez-vous acheté ces 6 derniers mois, et combien de "donuts" ?
Alors ?... + de livres ou + de "donuts" ?
La connaissance permet de comprendre, de mettre en parallèle, d'avoir une vue en 3D sur les choses. Cela permet d'éviter de faire partie du plan de quelqu'un d'autre, où de croire qu'un Dieu qui est censé "être amour" veuille qu'on lapide une femme ou qu'on pose des bombes pour lui...
Sans parler des "incivilités" quotidiennes dont la république tait le nombre pour mieux se faire élire encore et toujours. Il est plus facile de prendre l'argent des pères de familles qui roulent à 120 au lieu de 110 que de stopper le vrai cancer de notre société.
Ici, la question à se poser est la suivante : "celui qui me parle dans cette conférence, dans ce meeting, dans cette assemblée est au service du bien ou du mal ???"
Voici en vidéo la raison de ce post.
Une vidéos dont les images peuvent choquer.
Réveillons-nous, où le moyen-âge sera de retour.
28 mars 2008
Quand un journaliste parle du journal Marianne
Coup de boule | vendredi, 28 mars 2008 | par Jean-Baptiste Thoret
Je ne sais pas grand chose de l’hebdomadaire Marianne, sinon qu’il a été fondé par le rebelle Jean-François Kahn, que ses deux têtes (Safran/Neuman) sont atteints d’un sarko strabisme amusant (Neuman surtout), qu’ils éprouvent régulièrement dans l’émission N’ayons pas peur des mots sur iTV. Enfin, que parmi l’un des faits d’armes récents du magazine, je me souviens d’un dossier fameux expliquant, sans rire, combien Nicolas Sarkozy (son fonds de commerce absolu : neuf couvertures sur les quinze dernières), était fou. Soit le genre de publication que l’on tient à priori entre le pouce et l’index, loin du nez et des yeux.
Comme tout citadin, je découvre chaque semaine la couverture tract de Marianne sur les espaces publicitaires des kiosquiers. Les numéros se succèdent, le ton ne change pas d’un iota : c’est la preuve d’une formidable cohérence rédactionnelle et graphique, me direz-vous.
Et vous aurez raison : un petit dessin mal foutu et rarement drôle (Sarkozy la plupart du temps), une titraille inspirée de tabloïds et une rhétorique bien rôdée, entre « Il » (le Mal, Sarkozy, tel que le magazine le délire partout) et « Ils » (le monde tel qu’il n’existe pas). Exemples : « Hier, ils se couchaient… Aujourd’hui, ils le lynchent » (n°564), « Ils ont beau le nier… » (n° 568), « Il met en danger la laïcité », « Le Président impuissant », « Piégé, blâmé, lâché » (n°570), « La France le quitte » (n°569), etc…
Si j’en juge à ses couvertures, Marianne me fait penser à une sorte de Minute bas de plafond et rigolard, qui a substitué à la peur du communiste la haine du sarkozyste : mêmes ressorts populistes (le préjugé, la démagogie, le bon sens…), mêmes délires complotistes (on vous ment), même vision du monde franchouillarde, avec patrons arnaqueurs, politiques pourris (ou « cocus »), haine des élites et de l’Autre sous toutes ses formes. Le TF1 de la presse contestataire.
Au fond, Marianne, c’est le journal de ces petits esprits, le rôt hebdomadaire d’une France un peu honteuse, toujours prête à lyncher celui qu’elle a pris pour cible : aujourd’hui, la tête de Sarkozy, ambiance Foire du Trône featuring Le Corbeau. Hier l’Europe, demain votre voisin. Le porte-voix de la meute et des sans grades qui, sur fond de ressentiment, râlent et râlent encore, contre ce monde qu’ils rendent responsables de n’être que ce qu’ils sont.
Notre part sombre, en somme.
12 mars 2008
Branle-bas aux Pays-Bas face aux fondamentalistes islamiques
L’exaspération monte aux Pays-Bas, sur une multitude de conflits quotidiens liés à l’islam. Les débats se suivent, incessants. Le 5 décembre, le Parlement a interdit le port du foulard islamique dans la police, après des années de politiques plus ou moins tolérantes en fonction des villes. La municipalité d’Amsterdam, de son côté, a demandé à ses travailleurs sociaux, même musulmans, de serrer la main des femmes dans la rue. La décision a été prise après bien des remous : Job Cohen, le maire travailliste d’Amsterdam, a d’abord trouvé qu’il n’était «pas indispensable» de serrer toutes les mains. Puis plusieurs élus travaillistes de l’arrondissement de Slotervaart - à forte immigration -, dans l’ouest de la ville, se sont battus pour le respect de «la norme du pays d’accueil».
Groupe à part. Et puis il y a Geert Wilders, chef de la droite populiste passé maître dans l’art d’exploiter le malaise ambiant. Même si toutes les polémiques ne sont pas provoquées par cet homme politique, il promet depuis quatre mois un film contre le Coran. Cette annonce a déclenché une tempête qui a ravivé le traumatisme subi après la mort du cinéaste Theo van Gogh. Il avait été égorgé le 2 novembre 2004 par un jeune islamiste néerlando-marocain, trois mois après la diffusion de son film, Soumission, qui dénonçait la condition des femmes dans l’islam. Depuis, les musulmans sont considérés comme un groupe à part, fort de 850 000 personnes (5 % de la population néerlandaise). La présence de 20 000 à 30 000 radicaux, selon les services secrets, est présentée par Geert Wilders comme une menace «d’islamisation de la société néerlandaise».
Le burqini, ce nouveau maillot de bain qui couvre l’intégralité du corps des femmes, donne la mesure des avancées du fondamentalisme. Pour tester les réactions du public, la chaîne de télévision Netwerk a envoyé une journaliste écumer les piscines du pays en burqini. La réplique la plus féroce est venue d’un musulman qui a vitupéré contre «l’influence croissante de l’islam orthodoxe aux Pays-Bas». Au total, six piscines municipales ont aujourd’hui interdit le maillot de bain islamique.
Le royaume est manifestement pris dans un double conflit entre liberté de religion et liberté d’expression, intégration et tolérance. En septembre, une agence gouvernementale a appelé les Néerlandais à «s’adapter à l’islam». Son argument : «La tolérance est trop faible.» L’islamologue Hans Janssen, de l’université d’Utrecht, estime au contraire que «les Pays-Bas cèdent beaucoup trop aux menaces brandies par les fondamentalistes». Il en veut pour preuve que le gouvernement a demandé à Geert Wilders de ne pas diffuser son film, par peur de représailles. Dans un autre registre, la banque Fortis a remplacé par une encyclopédie la petite tirelire en forme de cochon qu’elle offrait à l’ouverture de tout compte pour enfant.
«Distance». De son côté, l’Association des médecins néerlandais (KNMG) a préconisé, fin février, de céder aux préférences des patients, pour un médecin homme ou femme, mais de ne pas tenir compte des demandes liées à la religion des praticiens. Une façon de clore le débat, face aux exigences croissantes des musulmans dans le système de santé. Enfin, après trois ans d’atermoiements, un permis de construire a été délivré à Amsterdam en vue de la construction d’une grande mosquée, qui sera le plus haut édifice de la ville.
Ronald Plasterk, le ministre de la Culture, de l’Enseignement et de l’Emancipation, a cherché à détendre l’atmosphère en conseillant aux musulmans de «prendre de la distance» avec le Coran. «Si l’on doit tout prendre au pied de la lettre, il y a de quoi devenir fou, par les temps qui courent», a-t-il commenté. Sooreh Hera, une artiste d’origine iranienne, n’en accuse pas moins ce ministre d’avoir «trahi la liberté d’expression». Elle lui reproche son absence de soutien, après le rejet par le musée municipal de La Haye de photos controversées. Ses images montraient un couple d’homosexuels iraniens aux visages recouverts par des masques, à l’effigie du prophète Mahomet et de son gendre Ali. A Paris, le centre Pompidou va les exposer, mais aux Pays-Bas, elles ne trouvent pas preneur. Un seul musée, à Gouda, avait promis de les montrer. Son directeur a changé d’avis, mais nie avoir cédé à de quelconques pressions.
06 mars 2008
Le Sénateur Jean Arthuis et la tentation de la démagogie
Je connais bien le sénateur Jean Arthuis. Il fut, dans sa vie professionnelle, commissaire aux comptes dans plusieurs de nos structures commerciales. Il fut par la suite un plutôt bon ministre de la consommation. Mais il s’est enfoncé, depuis une dizaine d’années, dans une attitude purement inquisitrice à l’égard de la grande distribution. Sans aucune nuance, ni finesse. C’est lui qui signa, du temps de Jacques Chirac, ce rapport parlementaire qui accusait la grande distribution d’être à l’origine des délocalisations et d’un surcroît d’importations (alors même que la France était exportatrice nette !!!). Dieu sait s’il nous a fallu ramer pour dénoncer ces contrevérités tant l’homme s’obstinait à vouloir briller en jouant de cette posture critique.
Jean Arthuis a trouvé un nouveau cheval de bataille. Il feint de découvrir les centrales d’achat établies depuis une dizaine d’années à Zurich ou à Genève. «…j’ai pointé du doigt les pratiques de cinq grandes enseignes nationales qui ont pour habitude de demander à leurs fournisseurs de verser une redevance soi-disant destinée à contribuer au développement international de leur groupe ».
L’accusation aurait été de faible portée si nous n’étions pas dans un contexte nauséabond d’affaires financières et fiscales (l’affaire UIMM, fraude fiscale au Lichtenstein). Jean Arthuis ne pouvait méconnaître ce contexte. Autant dire qu’en prenant le risque de cultiver l’amalgame, le sénateur jette sciemment l’opprobre sur notre secteur.
Je ne sais pas s’il vise une enseigne particulière. Il vaudrait mieux qu’il le dise. A contrario, son coup de sang n’est pas crédible.
Il n’est pas concevable qu’il fasse semblant de découvrir l’existence de ces centrales d’achat. Une dizaine d’entre elles (EMD, AMS, AGENOR…) exercent, depuis une vingtaine d’années en Europe, une activité d’achat, de référencement ou d’échange de savoir-faire. Elles couvrent le secteur des GMS mais aussi de la distribution spécialisée. Pratiquement toutes les grandes enseignes européennes, GSA ou GMS, intégrées, franchisées ou associatives, adhèrent à ces réseaux qui font l’objet périodiquement d’observations et de directives émanant de la Commission Européenne. Il n’y a pas en la matière de spécificité française.
Qu’en est-il pour notre enseigne ?
Longtemps, nous avons tâtonné. Nous avons adhéré quelques années au groupement EMD, aux côtés d’une trentaine d’autres enseignes. Sans réel intérêt, ni efficacité. Puis en 2004, nous avons créé, avec quatre autres enseignes de la distribution européenne, la coopérative « Coopernic ». L’objet social de cette société est complètement transparent : son activité a pour finalité d’améliorer la performance et la compétitivité des magasins de Colruyt (Belgique), Coop (Suisse), Conad (Italie), Rewe (Allemagne) et E. Leclerc. Cette performance concerne évidemment la surveillance des prix au niveau européen, mais aussi le développement en commun des gammes de produits répondant aux nouvelles demandes sociales (commerce équitable, développement durable, produits éthiques, etc.). Coopernic abrite beaucoup d’échanges bilatéraux (E. Leclerc/Coop sur le commerce équitable ; E. Leclerc/Conad sur les carburants ou la parapharmacie ; E. Leclerc/Rewe/Iki pour la promotion des marques régionales françaises dans l’Est de l’Europe). Je me suis déjà exprimé sur ce sujet sur ce blog.
Qu’en est-il des accusations du perfide sénateur ?
a) « Cinq grandes enseignes demandent une redevance » ?
- Il ne s’agit pas d’enseignes, mais de plusieurs milliers de supermarchés, supérettes, hypermarchés ou magasins spécialisés répartis dans 18 pays du marché européen. Au sein de Coopernic, on compare les hausses de prix, on lance des appels d’offres, on traque les prix les plus bas.
- Coopernic ne touche pas de redevance. Quand les adhérents de la coopérative viennent y négocier avec les grands industriels une meilleure couverture européenne des ventes, un plan promotionnel lié à un investissement TV (par exemple) ou au lancement d’une innovation dans plusieurs pays en même temps, c’est pour en faire profiter ses membres nationaux. Les conditions d’achat ou de prestations sont directement répercutées aux adhérents de chaque pays.
b) « Les fournisseurs se voient obligés de verser une somme à une société basée en Suisse ». Des sommes qui échapperaient au fisc ?
- Coopernic est basée en Belgique et non en Suisse.
- Coopernic est installée à quelques centaines de mètres des services de concurrence de la Communauté Européenne. Sa constitution est connue de tous.
- C’est une coopérative dont les statuts se réfèrent spécifiquement à la nouvelle législation européenne favorisant le regroupement de commerçants indépendants. Elle est complètement transparente (aux sens financier et juridique) à l’égard de ses membres. La totalité de ses produits éventuels (elle n’a qu’un an d’existence) est reversée directement à ses coopérateurs.
- Coopernic n’a pas vocation à faire des profits. Elle ne garde rien, elle est financée par des appels de cotisations. En aucun cas, elle ne finance le développement international des enseignes.
- Tous les fournisseurs n’ont pas de stratégie ou de conditions européennes de vente. D’autres ne souhaitent pas profiter des prestations de Coopernic. Seules quelques dizaines de grandes sociétés ont conclu des accords avec la coopérative.
- Enfin, fiscalement, tous les produits de Coopernic sont soumis à la fiscalité des pays d’origine des adhérents. Dans le cas de la France, ils sont intégrés aux déclarations fiscales de chaque centre E. Leclerc.
Voilà. Normalement le sénateur Jean Arthuis devrait être rassuré. Malheureusement, je crains que ça ne fût pas sa réelle intention.
Michel-Edouard Leclerc