Ralf et Rubens blâment un Michael ‘complètement fou!'
Un champion ne se refait pas. L'agressivité est un maître mot une fois la visière baissée. Certains savent canaliser cette énergie, d'autres moins, une certaine catégorie en use et abuse pour grappiller des places ou en sauver, une autre préfère se résigner. On ne refera pas Michael Schumacher, septuple champion du monde et empereur de la manœuvre à la limite de la correction – il avait inauguré les zigzags scandaleux au départ des courses au début du millénaire, finalement cautionnés par les hautes instances du sport – mais une seule fois sanctionné par la FIA, lors de la fameuse finale de Jerez 1997, preuve que l'Allemand sait jouer le parfait équilibriste avec les règles, ce qui n'est pas toujours du goût de ses partenaires. Michael ne renonce jamais. Que ce soit pour une victoire, un titre ou un point supplémentaire, comme l'a encore démontré sa remontée monégasque.
Michael a débordé Rubens dans un freinage tardif de la dernière chance à la chicane du port, au moment où chacun pensait que les positions resteraient figées – encore une force du pilote Ferrari, celle de ne jamais baisser les bras, et lorsqu'il affirme que le titre n'est pas perdu, vous pouvez être certain qu'il en et persuadé ! Le Brésilien n'a pas apprécié la manœuvre et a confié après l'arrivée « il m'a dépassé à un endroit où il n'aurait pas dû (ndlr : la chicane du port, le seul endroit où dépasser...). »
« Il a pris un risque pour un point de plus. Mais si je ne m'étais pas écarté, nous nous serions crashés ensemble et aurions perdu les points gagnés sur la piste. Je ne veux pas déstabiliser l'écurie, mais j'ai parlé de l'incident à Michael et Jean Todt. Il y a quelques années de cela, je serais resté bouche cousue ; mais je ne pense pas que cela changera grand-chose de toute façon » conclut Rubens. Quelques tours auparavant, un autre champion du monde avait tenté une manœuvre pour un point de plus, avec moins de réussite, et privé son écurie de 5 points précieux. Dans sa manœuvre, à aucun moment Schumacher n'a risqué d'envoyer les deux Ferrari au tapis.
Les mots du frère cadet des Schumacher étaient encore plus durs. La manœuvre était elle aussi plus osée, voire effrayante, et l'écart fait par Ralf au moment de franchir la ligne d'arrivée en disait long sur son énervement... « Michael est fou ! Il devrait brancher son cerveau avant de tenter de telles manœuvres » a déclaré Ralf. « Un millimètre de plus et l'un de nous aurait pu mourir. Michael est parfois dérangé. »
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