30 décembre 2006

Voici pourquoi la France est un pays sans avenir :

Vendredi 29 décembre.

Hier en seconde partie de soirée, TF1 diffusait un best-of de la Méthode Cauet. L'émission a réalisé sa meilleure audience depuis la rentrée en rassemblant 3 419 660 téléspectateurs, soit 37,9 % de part d'audience.

Les parts d'audience sont de 43 % sur les ménagères de moins de 50 ans ; 59,1 % sur les 15-24 ans et 52,9 % sur les 15-34 ans.

29 décembre 2006

Mettre une claque à FOGIEL, c'est enfin possible !

Vous avez toujours rêvé de mettre une claque à Marc-Olivier FOGIEL ?

Voilà qui devient possible via un site baptisé judicieusement claqueafogiel.com.

=) Mission : mettre des baffes à l'ancien animateur de France 3, actuellement sur M6, Marc-Olivier FOGIEL.

L'idée, la "performance", est signée par l'artiste "Metcuc". Le site est triste à mourir, et les claques se font via une animation flash. Une version Sébastien CAUET est en cours de préparation… sauf que le nom de domaine ne sera pas claqueacauet.com, mais pipi-cauet.com.

From : Zataz.com

24 décembre 2006

C'est Noël aussi pour les enculés.

Ce post est un copier/coller de la Newsletter de Kokopelli à laquelle je suis abonné.
A la lecture de ce jugement d'état, j'ai -une fois de plus - envie de vomir...

Je vous laisse vous faire votre propre avis.

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Chers Amis et Amies de Kokopelli

L’association Kokopelli œuvre pour la défense et la libération des semences potagères et florales anciennes et reproductibles. Pour ses actions, elle a été maintes fois inquiétée. Le verdict de la Cour d’Appel de Nîmes a de nouveau des relents d’une « justice » que l’on pourrait croire sous influence.

Alors que le tribunal d’Alès avait relaxé le président de l’association Kokopelli, ce matin, 22 décembre 2006, Madame la Présidente de la Cour d’Appel a conforté l’Etat français dans son mépris des textes Européens et mondiaux en infligeant une très lourde amende aux semences anciennes : 17.130 euros (3426 amendes à 5 euros pièce !!!).

Dominique Guillet a, en outre, été reconnu coupable de mettre sur le marché des « semences de variétés non conformes ». A quoi la Vie doit-elle être conforme ? Cachez cette semence que je ne saurais voir…

La directive CEE 98/95 œuvrant en faveur de la biodiversité, est transcrite en droit français, mais n’est pas appliquée : cette carence de l’état permet aujourd’hui la condamnation de Kokopelli à près de 20.000 euros d’amendes et frais.

L’appel des séquestreurs de semences ( GNIS* et FNPSP*) avait été considéré comme non recevable par Monsieur l’Avocat Général, à l’audience du 31 octobre 2006. Madame la Présidente en a décidé autrement.

De nombreux textes de la communauté Européenne ou mondiaux (traité de Rome, FAO…) insistent sur l’extrême urgence et l'importance de préserver le patrimoine cultivé de l’humanité. La France, pays des lobbies et du corporatisme, s’illustre par son incompétence et son mépris de l’avenir.

Il est révélateur de voir le soudain engouement de nos politiciens et de nos énarques pour Al Gore ou Hulot et de constater la profonde dichotomie de leurs actes.

Il nous faut aller aux urnes, comme à d’autres générations il a fallu aller aux armes, alors pour répondre à l’insulte qui est faite à la démocratie, avec cette parodie de prise de conscience écologique; allons au jardin, semer la Vie par les semences anciennes, au moins, nous ne perdrons pas notre temps.

Il ne faut pas être dupe, ce n’est pas Dominique Guillet qui a été condamné, en tant que Président de l’Association Kokopelli. C’est son travail et ses prises de position en faveur de la biodiversité et de l’accès des peuples à l’autonomie semencière et nourricière.

A travers cette condamnation, tous les jardiniers passionnés par la variété au jardin, par la variété des goûts, des formes, des couleurs, tous ces jardiniers qui construisent en conscience les jardins du futur sont atteints dans leur liberté. Nous ne sommes pas dupes, le jugement de Nîmes est une insulte à la diversité de penser. Il fait le lit des technologies mortifères et restrictives ; il oppose la Vie, dans toutes ses grandeurs, à la morbidité la plus profonde.

Quelles doivent être les actions citoyennes aujourd’hui ? Faire respecter les directives européennes et appliquer le principe de précaution, en neutralisant les O.G.M. en pleins champs, conduit en prison. Maintenir, sauvegarder, promouvoir la diversité génétique, par le biais de notre patrimoine semencier, selon les souhaits du plus grand nombre et en respect des textes de loi faisant force dans ce pays, conduit à une condamnation. Réduire les pesticides en utilisant des pratiques phytoculturelles (purin d’ortie et autres…) est aussi répréhensible.

Il est à ce niveau intéressant de se rappeler que l’état français vient d’être épinglé par l’Europe et doit payer la coquette somme de 38 Millions d’euros et 360.000 euros d’astreinte journalière pour non transcription d’une directive européenne sur les O.G.M..

Les amendes infligées à Kokopelli vont donc contribuer à la diffusion en toute illégalité des chimères génétiques dans notre pays.

Il est des raisons privées que la raison d'état n’ignore pas…

Contacts : JACQUIN-PORRETAZ Raoul : 04-67-97-50-18
raoul@kokopelli.asso.fr

* GNIS : Groupement Interprofessionnel des Semences et Plants
* FNPSP : Fédération Nationale des Professionnels des Semences

=) Association Kokopelli
" Pour la Libération de la Semence et de l’Humus"

P.I.S.T Oasis, 131 Impasse des palmiers
30319 Alès Cedex
Tél : 04 66 30 64 91 / 04 66 30 00 55
Fax : 04 66 30 61 21
E mail : semences@kokopelli.asso.fr
Site Internet : www.kokopelli.asso.fr

23 décembre 2006

7 principes de la désobéissance civile.

1 - La désobéissance civile est la violation délibérée, spécifique, de la loi, au nom d'un principe social essentiel. Elle devient non seulement justifiable mais nécessaire quand un droit humain fondamental est menacé et quand les moyens légaux pour faire respecter ce droit sont inadaptés. Il peut prendre la forme de violation d'une loi injuste, de protestation contre une situation injuste ou d'application symbolique d'une loi ou d'une situation souhaitable. Qu'elle soit reconnue comme légale, au nom d'un droit constitutionnel ou international, ou non, son but est toujours de combler la brèche qui sépare la loi de la justice, dans un processus infini de développement de la démocratie.

2 - Il ne faut reconnaître aucune valeur sociale à l'obéissance absolue comme à la désobéissance absolue à la loi. Prôner l'obéissance à des mauvaises lois, comme façon d'inculquer une certaine servilité abstrait à « l'ordre légal » ne peut qu'encourager les tendances déjà très répandues des citoyens de se courber devant le pouvoir de l'autorité, de refuser tout affrontement avec l'ordre établi. Exalter l'ordre légal comme quelque chose d'absolu est la marque du totalitarisme, et il est possible de créer une atmosphère totalitaire dans une société qui possède nombre des attributs de la démocratie. Revendiquer le droit des citoyens à désobéir à des lois injustes et le devoir de désobéir à des lois dangereuses, c'est la véritable essence de la démocratie, qui accepte que le gouvernement et ses lois ne sont pas sacrés mais qu'ils ne sont que des instruments, au service de certaines fins : la vie, la liberté, le bonheur. Les instruments sont accessoires ; pas les fins.

3 - La désobéissance civile peut demander la violation de lois qui ne sont pas injustes par elles-mêmes, pour protester à propos d'une question que l'on estime très importante. Dans tous les cas, l'importance de la loi transgressée doit être mesurée en relation à l'importance de la question. Une règle du code de la route, transgressée temporairement, n'est pas aussi importante que la vie d'un enfant renversé par une auto ; l'occupation de bureaux publics l'est moins que l'homicide de civils au cours d'une guerre ; l'occupation illégale d'un bâtiment est moins injuste que le racisme à l'école. Non seulement des lois déterminées, mais aussi des situations personnelles peuvent être insupportables et la transgression de lois normalement acceptables peut agir comme mode de revendication.

4 - Si un acte déterminé de désobéissance civile est un acte de revendication moralement justifiable, il s'ensuit que l'emprisonnement de ceux qui l'ont commis est injuste et devrait être opposé et contesté jusqu'au bout. Celui qui revendique doit refuser la condamnation autant qu'il refusait de respecter la règle transgressée. Il peut exister des cas où les personnes impliquées dans une revendication peuvent décider d'aller en prison comme moyen de continuer leur acte de protestation, pour rappeler à leurs concitoyens l'injustice qu'elles subissent, ce qui ne veut pas dire que l'emprisonnement fait nécessairement partie d'une règle gouvernant la désobéissance civile. L'important est que l'esprit de la revendication soit conservé dans tous les cas, que l'on aille en prison ou non. Accepter la prison comme acte de pénitence en accédant aux « règles » signifie retomber abruptement dans le même esprit de servilité, et minimiser la gravité de la revendication.

5 - Ceux qui s'engagent dans la voie de la désobéissance civile devraient choisir des tactiques aussi peu violentes que possible, en accord avec l'efficacité de la revendication et l'importance du sujet. Le degré de désordre provoqué doit être raisonnablement en rapport avec l'importance de la question traitée. La distinction entre tort infligé aux personnes et tort infligé aux biens doit être primordiale. Les tactiques appliquées aux biens peuvent comprendre (toujours : en considérant l'efficacité et l'importance de la question) : la dévalorisation (comme dans le cas des boycotts), la dégradation, l'occupation temporaire et l'appropriation permanente. Dans tous les cas, la force impliquée dans tout acte de désobéissance civile devrait agir clairement et spécifiquement sur l'objet de la revendication.

6 - Le degré de désordre dans la désobéissance civile ne devrait pas être mesuré en rapport à une fausse « paix » supposée exister dans l'ordre établi, mais face au vrai désordre et à la violence qui font parties de la vie courante, qui se manifestent ouvertement au plan international dans des guerres, mais qui se cachent aussi localement derrière le masque de « l'ordre » occultant l'injustice de la société actuelle.

7 - Lorsque nous réfléchissons sur la désobéissance civile, nous ne devons jamais oublier que nos intérêts sont différents de ceux de l'état et que nous ne devons jamais laisser les agents de l'état nous persuader du contraire. L'état veut le pouvoir, l'influence, la richesse, comme des fins en elles-mêmes. Les individus recherche la santé, la paix, l'activité créatrice, l'amour. L'état, grâce au pouvoir et aux richesses qu'il détient, ne manque pas de porte-paroles pour défendre ses intérêts. Cela signifie que les citoyens doivent comprendre la nécessité de penser et d'agir par eux-mêmes ou en accord avec d'autres membres de la collectivité.

- Howard ZINN -

Howard Zinn (Disobedience and democracy: nine fallacies on law and order- New York : Random House / Vintage, 1968), 119-122

Source de ce post : L'en dehors

16 décembre 2006

Johnny HALLIDAY fait du ski.


Ça fait plaisir de voir qu'un type change en grandissant, et surtout en étant mieux conseillé...

Il n'y a que les bobos qui pensent que l'argent des impôts va à la construction des hôpitaux ! Tout ce qui pense ou gagne de l'argent quitte la France depuis des années, et les hommes politiques, tel l'orchestre du Titanic, continuent la rengaine du "mauvais patriote..."

Les mêmes hommes politiques viennent jeter l'opprobre sur Johnny, alors qu'ils sont tous en train de chercher à masquer l'affaire Clearstream, et que chaque banque Française passe par une chambre de compensation au Luxembourg (je simplifie...) cf : les travaux de Denis ROBERT.

Laissons les gens gagner de l'argent ! Mais "l'état" a peur de perdre quoi? Le contrôle ? Sans doute... Quand tu as le ventre vide, tu ne penses pas à faire de la philosophie ou à t'élever spirituellement/intellectuellement, et encore moins à te rebeller. Il vaut mieux que le peuple regarde la télé, le foot, boive de la bière ou achète Voici plutôt que de penser à changer quelque chose dans son Pays !

"La star a confirmé jeudi qu’il avait bien l’intention de s’installer en Suisse, car il en a «marre» de payer des impôts, même s’il «aime la France».
Johnny Hallyday a explosé, sur Europe 1. «J'en ai rien à foutre. Tout simplement, j'en ai marre, comme beaucoup de Français, de payer ce qu'on nous impose comme impôts, puis voilà, j'ai fait mon choix», a lancé le chanteur. «Mais j'aime la France et même si je suis résident ailleurs je suis quand même citoyen français, il ne faut pas l'oublier», a-t-il ajouté." (Source : Le Figaro)

La solution n'est pas politique, elle est individuelle. Ca fait plaisir de Dîner sur les Champs-Elysées, tard le soir, et de voir Johnny sortir de son Cayenne pour manger à deux tables de toi. Mais là, je ne vais pas pouvoir faire raclette à Gstaad après le boulot !

14 décembre 2006

Regards Papous sur notre monde.

PARIS (AFP) - "Vos chefs sont comme les nôtres: ils parlent beaucoup trop, l'eau sort de leur bouche comme une fontaine": C'est le jugement sans appel de deux membres d'une tribu papoue venus voir "les sociétés modernes" durant une semaine à Paris.

Leurs pérégrinations, version contemporaine du périple des deux Persans de Montesquieu dans ses "lettres persanes", veulent être une "exploration inversée" du monde, selon leur accompagnateur, Marc Dozier.

"Pour une fois, ce ne sont pas les blancs qui regardent le reste du monde, mais le reste du monde qui nous regarde et donne son avis grâce au regard de deux Papous".

Arborant des coiffes traditionnelles à plumes, mais habillés à l'occidentale et portant cravates, le "chef de guerre" Mudeya Kepanga et le "chef de paix" Polobi Palia ont visité le Palais-Bourbon et l'Hôtel de Lassay et assisté à des débats dans l'hémicycle.

"Votre assemblée est une maison d'or, elle est faite d'or du sol au plafond", ont-ils remarqué en la comparant à la leur, "faite de bois", en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

"On se demandait toujours pourquoi l'homme blanc venait chercher l'or chez nous, maintenant on le sait", ont-ils assuré.

Au terme de leur voyage, au cours duquel ils ont, comme tout touriste qui se respecte, visité la Tour Eiffel, les musées et assisté à un spectacle du Moulin rouge, les deux visiteurs adressent un message à "l'homme blanc": "Notre pays est un pays sous développé et surexploité. On nous
vole nos exploitations minières et forestières, on massacre les Papous. Il faut nous aider à stopper ces massacres et préserver nos territoires".

"La voie à suivre c'est un équilibre" entre civilisation "blanche" et civilisation dite primitive, "entre le symbole des habits de l'homme blanc que nous portons aujourd'hui et la coiffe, symbole de la culture papoue. Nous aussi on veut le développement mais il ne faut pas qu'il déborde notre pays, qu'il abîme notre culture", plaident-ils.

Pour eux, "le problème, c'est que lorsque les compagnies extraient le gaz ou coupent du bois, elles donnent l'argent aux gouvernements qui ne le redistribuent jamais comme il faut, parce que, souvent, ils sont corrompus. Ils le dépensent en allant boire des bières chez les blancs
mais ne construisent ni routes, ni hôpitaux".

"J'en veux particulièrement aux noirs parce qu'ils nous laissent dans l'obscurantisme", juge le chef de guerre.

En souvenir de la Tour Eiffel, les deux Papous rapportent un rivet. "On va le planter pour qu'une tour puisse pousser chez nous", plaisantent-ils.

Le spectacle au Moulin rouge les a étonnés, non parce que les femmes y montrent leurs seins, mais leurs jambes. "Le comble de l'impudeur pour nous c'est de montrer les jambes, et vous vous en faites une danse, le french cancan !".

De leur visite à l'Assemblée, ils rapportent un petit buste de Marianne, cadeau de deux députés, dont ils se serviront, disent-ils, pour faire passer un message d'espoir car "les blancs ont apporté des choses positives: les valeurs d'égalité, de liberté, fraternité".

Un message dont les femmes blanches peuvent espérer qu'il profitera à leurs consoeurs papoues. Car parmi les choses qu'ils ont le plus appréciées, nos deux pèlerins retiennent la "gratuité de la femme blanche" alors que les papous doivent "payer cher" pour acheter leurs
épouses.

12 décembre 2006

Pinochet est mort !

Du coup, j'ai repris du riz, pour finir ma viande...
J'attends des nouvelles de Jack STRAW avec impatience !

06 décembre 2006

Il existe des noyaux thématiques entre le Privé et le Public...

France Culture, une vitrine pathétique du système PS-UMP

Même si France Culture n'est plus la chaîne de l'excellence pour tous (1963-1998†) mais désormais un fast food culturel (1999-2006) [1], elle reste un microcosme bien-pensant très instructif à étudier. En effet, cette chaîne dite publique présente la particularité d'être depuis 1999 aux mains d'une petite équipe constituée quasi exclusivement de proches du parti socialiste et de l'Elysée. Comme de plus son budget reste constant et qu'elle ne subit ni concurrence chinoise, ni pression publicitaire, ni oukases bruxellois, on peut dire qu'elle constitue une vitrine idéale du système de gouvernance PS-UMP, débarrassé de toute distorsion extérieure. Nous verrons que sur les grandes questions qui préoccupent aujourd'hui les français, le bilan de cette gouvernance est particulièrement calamiteux.

L'augmentation du chômage à France Culture

Depuis 1999, date de prise en mains de la chaîne par Laure Adler pendant la cohabitation Chirac Jospin, et jusqu'à aujourd'hui, le chômage et la précarité ont très largement augmenté à France Culture. Pour une raison très simple : à budget constant l'embauche d'un proche de l'Elysée ou de la gauche caviar, surpayé et souvent flanqué de son assistant personnel, nécessite de "remercier" 3 ou 4 des producteurs habituels de la station. Par ailleurs, on ne fera pas diminuer le chômage dans ce pays en distribuant des emplois à ceux qui ont déjà plusieurs emplois. Une autre anomalie du marché du travail de France Culture réside dans l'excellence professionnelle des gens virés depuis 1999 - en témoigne la rediffusion constante de leurs œuvres - et l'amateurisme radiophonique des nouveaux venus. Il semble que dans ce microcosme socialo-mondain acquis aux idées libérales, la fameuse main invisible du marché peine à sélectionner les meilleurs.

La montée des inégalités à France Culture

Dans son passé prestigieux, France Culture recrutait comme producteurs des gens passionnés et cultivés de toutes conditions sociales, mêmes les plus modestes. Sous l'impulsion de deux proches du PS, Laure Adler puis David Kessler, la chaîne a pris l'habitude de recruter quasi exclusivement dans un réseau mondain de gens fortunés qui ont déjà de multiples et confortables sources de revenus. Le français moyen n'a donc plus aucune chance de voir ses enfants diplômés trouver du travail dans le "service public" France Culture. À part bien sûr comme stagiaires ou encore comme reporter pigiste plâtrier plaquiste chez Jean Lebrun [2], ce qui semble d'ailleurs le destin de la classe moyenne dans la société d'Ancien régime mise en place par le PS et l'UMP.

Si vous insistez néanmoins pour postuler, voici quelques exemples des profils de producteurs recherchés par France Culture depuis 1999 : directeur du groupe Le Monde, directrice du Seuil littérature, directrice de Normale Sup, président de la fondation de l'ENS, neveu et nièce de président de la république, conseiller d'Etat, filleul de Jack Lang, conseiller de Rocard, dirigeant du Figaro, responsable des Inrocks, diplomate, fils de diplomate, fille de ministre, épouse de millionnaire, copain de Sciences Po, playboy mitterrandien, etc. Pour fixer en gros les idées, disons qu'à France Culture il y a désormais des gens avec 15.000€ de revenus extérieurs qui viennent cachetonner autour de 5.000€ pendant que les producteurs traditionnels dépassent rarement 2.000€ mensuels.

Après ce paragraphe démagogique, insérons le traditionnel chœur des vierges effarouchées du PAF : "Oh mon Dieu, vous faites le jeu des extrêmes!"

Toutes ces remarques ne seraient que vain populisme si du moins cette petite oligarchie si coûteuse pour les finances publiques produisait de bonnes émissions. Hélas, être producteur sur France Culture est un métier exigeant qui ne s'improvise pas et a peu de rapport avec ces personnalités pressées qui viennent cachetonner entre deux cocktails en pensant que l'art radiophonique consiste, comme à la télévision, à pérorer des banalités. Sur l'art de l'interview radiophonique, le regretté Alain Trutat parlait de maïeutique, c'est à dire l'art socratique d'amener l'invité à exprimer le meilleur de lui même [3]. Dans ce rôle très difficile de médiation, le producteur de France Culture ne doit donc être, ni un bavard narcissique, ni un pipole qui pose des questions pipole, ni un prix Nobel incapable de vulgarisation. Et puis, ces nouveaux producteurs mondains ont beau envoyer des stagiaires enquêter en banlieue, on les sent complètement coupés du pays réel, phénomène qui favorise la propagation de toutes sortes de clichés bien-pensants à l'antenne.

Sur les limites du système de cumul des emplois on lira avec profit l'article du Canard Enchaîné du 22 novembre 2006 qui évoque deux personnalités bien connues des auditeurs, à propos de la crise actuelle de l'Ecole Normale Supérieure : http://bibli-ens.over-blog.net/article-4647981.html

L'éducation populaire en berne à France Culture

Après avoir longtemps résisté, France Culture autrefois chaîne de la connaissance, favorite des autodidactes, a été à son tour ravagée par la pédagogie de l'éloge du bavardage, la même qui a dévasté la télévision et surtout l'école publique depuis 30 ans et que le philosophe Jean Claude Michéa [4] baptise fort justement "l'enseignement de l'ignorance". De fait, on n'apprend plus grand-chose d'important à l'écoute de la chaîne. A cet égard, la matinale de France Culture constitue une expérience sensorielle extrême. Tiré du lit à 6h58 par un histrion claironnant, l'auditeur puni doit subir une rafale de chroniques enfilées comme des perles : dès 7h15, messe de propagande économique version guignolade, 7h35 revue superflue de la presse superflue, 7h45 un porte-parole du Figaro, 8h15 un porte-parole de l'armée US, 8h30 un porte-parole du PS, etc. Des témoins assurent que certains jours, on parle même de culture. Malgré de beaux restes aux heures creuses, les heures de grande écoute de la station sont souvent d'une stupéfiante vacuité. Pas moins de trois "documentaires" en octobre sur le coup de tête de monsieur Zidane, voilà un petit exemple qui résume assez bien l'ambition intellectuelle de France Culture désormais.

La violence sociale à France Culture

Depuis 1999, France Culture se plait à employer la lettre recommandée, la pression salariale, le licenciement brutal ou la peur du licenciement comme mode de management moderne par des élites branchées. Evidemment ces méthodes musclées ne s'appliquent pas aux amis du Château ! Les auditeurs n'ont pas oublié le renvoi brutal des chroniqueurs Miguel Benasayag et Eric Dupin ou des producteurs Bertrand Jérôme, Pascale Lismonde et tant d'autres. Pour résumer la situation, on citera encore et encore Le Monde du 7 novembre 1999 : "La situation est d'autant plus tendue que, pour la première fois, on licencie brutalement dans une entreprise traditionnellement feutrée et courtoise qui n'a jamais connu de telles méthodes de management".

On pourrait évoquer aussi la violence de la station vis à vis de ses auditeurs. Dernièrement elle n'a rien trouvé de mieux, à la demande de Mme Laure Adler, que de traîner un auditeur en justice pour "injure publique" à propos d'un banal dessin satirique. Lors de l'enquête préliminaire aux frais du contribuable, DDFC et divers universitaires ou chercheurs ont été convoqué comme témoins par la police. Ainsi va la vie intellectuelle dans la France de 2006. [5]

En manière de conclusion

On pourrait parler aussi de la confusion des genres entre le service public France Culture et ses multiples partenariats depuis 1999 avec des grands groupes de presse privés. Partenariats croisés qui font que par exemple la presse n'évoque jamais le saccage intellectuel de France Culture. Bref, l'observation de cette chaîne dresse un exemple pitoyable de l'action du système oligarchique PS-UMP. Dans le vaste partage du gâteau institutionnel, il est visible que les socialistes ont obtenu France Culture, à charge pour eux de distribuer quelques prébendes à des proches de l'Elysée. Ce que Pierre Bouteiller, ancien directeur de France Musique résume ainsi : « Le pouvoir, de gauche comme de droite, a toujours considéré que la télé et la radio étaient des points de chute pour ses amis politiques. Ces incompétents développent ensuite une véritable allergie aux vrais professionnels et les virent. On ne s'en sortira jamais » (Libération 12 octobre 2006)

La recherche de pointe, l'intelligence dans tous les domaines sont l'avenir obligé de l'Europe. Sur France Culture, on en est loin avec les programmes pleurnichards actuels. Espérons que les français auront en 2007 l'intelligence de renvoyer deux partis devenus parasitaires après vingt-cinq années de sclérose dans les palais de la République. Ainsi une vraie vie démocratique pourrait émerger à nouveau dans le pays et par là même peut-être provoquer la Renaissance de France Culture.


Défense de France Culture
30 novembre 2006
Adresse de l'article : http://ddfc.free.fr/vitrine.htm
Réagir sur le forum : http://ddfc.free.fr/forum


[1] La bien-pensance, le compassionnel, l'argent, le foot et les consoles de jeux sont les préoccupations majeures de l'équipe actuelle.
[2] cf. interview du journaliste Jean Lebrun le 13 novembre 2006 sur France Culture
[3] entretien de DDFC avec le réalisateur Alain Trutat en novembre 2005.
[4] Jean-Claude Michéa est avec Michel Clouscard un des nombreux philosophes dérangeants oubliés par la chaîne. Voir http://sergbelh.club.fr/jcmichea.html et http://editionsdelga.com/catalogue/c1/p5
[5] Le procès est fixé au 11 mai 2007. Voir http://ddfc.free.fr/proces.htm et http://ddfc.free.fr/soutien.htm

Le cerveau très vite détruit par l'extasy

Selon une étude dévoilée lundi aux Etats-Unis, cette drogue peut endommager le cerveau de ceux qui commencent tout juste à en prendre, même à faibles doses.
Les chercheurs ont observé "une diminution relative de la mémoire verbale chez les sujets utilisant de l'ecstasy comparativement à ceux qui n'en ont jamais pris."

Populaire chez les jeunes, l'ecstasy est une drogue dangereuse. Dès les premières prises. C'est ce que révèle une étude dévoilée lundi aux Etats-Unis. "Nous avons constaté une diminution de la circulation sanguine dans certaines zones du cerveau chez les jeunes adultes qui commençaient à utiliser de l'ecstasy", a expliqué le Dr Maartje de Win, du centre médical de l'Université d'Amsterdam (Pays-Bas), principal auteur de cette recherche présentée à la conférence annuelle de l'association nord-américaine de radiologie (RSNA) qui se tient à Chicago.

"En outre, nous avons observé une diminution relative de la mémoire verbale chez les sujets utilisant de l'ecstasy comparativement à ceux qui n'en ont jamais pris", a ajouté ce médecin qui a examiné avec ses collègues 188 volontaires dont une partie à fort risque de devenir des utilisateurs de la drogue (méthylènedioxymethamphétamine ou MDMA).

Mémoire, douleur, sommeil :

Pour cette recherche, ces médecins ont notamment utilisé des techniques de neuro-imagerie afin de mesurer l'état des neurones et le flot sanguin dans différentes zones du cerveau ainsi que différents tests psychologiques. Dix-huit mois après la première série d'examens et de tests, les chercheurs ont de nouveau soumis 59 de ces sujets devenus utilisateurs d'ecstasy avec six cachets en moyenne au total et 56 autres qui n'en avaient pas consommé.

L'ecstasy, une substance stimulante et psychédélique, réduit la concentration de sérotonine dans le cerveau, un neurotransmetteur jouant un rôle important dans la mémoire, la douleur, le sommeil, l'appétit et les états psychologiques.

29 novembre 2006

Mickaël MOORE écrit à Georges BUSH

A la suite de la victoire des démocrates, le facétieux réalisateur à la casquette de base-ball s’est adressé aux électeurs conservateurs dans les colonnes du Los Angeles Times.

Je souhaiterais tendre un rameau d’olivier. Ceux d’entre vous qui se disent conservateurs et votent généralement républicain viennent de passer quelques semaines douloureuses. Faites-moi confiance, je sais ce que c’est. De fait, nous autres du camp adverse ne savons pas vraiment ce qu’est la victoire et, si nous n’avons pas l’air très à l’aise ces derniers temps, il ne faut pas nous en vouloir. Je sais que vous êtes décontenancés par les résultats du 7 novembre.
Ce que je ne veux pas, c’est que vous sombriez dans la même grande frousse qui nous a envahis, à gauche, pendant plus de vingt ans. Certes, c’en est fini de votre révolution républicaine, mais accrochez-vous quand même. Ne vous laissez pas abattre. Ni moi ni les millions d’électeurs qui ont voté démocrate n’avons intérêt à crier vengeance pour les douze dernières années. Bien au contraire, laissez-moi vous faire douze promesses quant à l’attitude que nous adopterons envers l’opposition dans les années à venir.
Voici donc mon
Serment d’un progressiste à des conservateurs démoralisés :

1 – Nous vous respecterons toujours. Jamais, au grand jamais, nous ne vous traiterons d’
“antipatriotes” au seul motif que vous n’êtes pas d’accord avec nous. Mieux, nous vous encourageons à la dissidence et au désaccord.

2 – Nous vous laisserons épouser qui vous voulez (et cela bien que certains d’entre nous jugent le comportement républicain
“différent”, voire “immoral”). Qui vous voulez épouser n’est pas notre affaire. Aimez, tombez amoureux – c’est un merveilleux cadeau.

3 – Nous ne dépenserons pas l’argent de vos petits-enfants pour nos caprices personnels ou pour enrichir nos amis. Ce sont vos comptes à vous aussi, et nous les équilibrerons pour vous.

4 – Bientôt, quand nous ferons rentrer d’Irak nos fils et nos filles, nous ramènerons aussi vos fils et vos filles. Nous nous engageons à ne jamais envoyer vos enfants dans une guerre fondée sur une présentation PowerPoint minable mitonnée par des types qui n’ont jamais fait la guerre.

5 – Quand nous ferons des Etats-Unis la dernière démocratie occidentale à offrir une couverture maladie universelle et que tous les Américains bénéficieront d’une aide en cas de maladie, nous vous promettons que vous pourrez vous aussi consulter un médecin, que vous puissiez le payer ou non. Et quand la recherche sur les cellules souches aura mis au point des traitements et des remèdes contre des maladies qui vous touchent, nous ferons en sorte que vos proches et vous ayez aussi accès à ces progrès.

6 – Quand nous aurons dépollué notre air et notre eau, vous aussi pourrez respirer cet air plus propre et cette eau plus pure. Quand nous aurons enrayé le réchauffement climatique, vous n’aurez même plus besoin de chercher votre future maison au bord de la mer à Yuma, au beau milieu de l’Arizona.

7 – Si jamais un meurtrier tue 3 000 personnes sur notre sol, nous consacrerons tous nos moyens à sa traque et à sa traduction en justice. Immédiatement. Nous vous protégerons.

8 - Nous n’irons jamais regarder ce que vous faites sous la couette ou ce qui se passe dans votre ventre. Ce que vous faites en tant qu’adultes consentants est votre affaire. Nous continuerons à calculer votre âge à partir de votre date de naissance, pas à partir de la date de votre conception [allusion aux militants antiavortement].

9 – Nous ne vous reprendrons pas vos fusils de chasse. Mais si vous avez besoin d’un fusil d’assaut ou d’un pistolet pour tuer un oiseau ou un cerf, c’est que vous n’êtes pas très bon comme chasseur et que vous devriez peut-être vous trouver un autre sport. Parallèlement, par souci d’équité, nous armerons le cerf.

10 – Quand nous augmenterons le salaire minimum, cela concernera aussi vos employés. Ils utiliseront cet argent pour acheter davantage, ce qui signifie que vous serez remboursés ! Et quand les femmes seront enfin payées comme les hommes, nous ferons en sorte que les femmes de droite en bénéficient également.

11 – Nous respecterons vos croyances religieuses, même lorsque vous ne les mettez pas en pratique. Nous allons même tout faire pour promouvoir les aspects les plus audacieux de vos croyances religieuses –
“Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu”, “Aimez vos ennemis”, “Il est plus facile pour un chameau de passer par le chas d’une aiguille que pour un riche d’entrer au royaume de Dieu” et “Tout ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait”. Nous ferons savoir aux peuples des autres pays que Dieu ne bénit pas seulement les Etats-Unis, qu’il bénit tout le monde. Nous découragerons l’intolérance et le fanatisme religieux – en commençant par balayer devant notre porte.

12 – Nous ne tolérerons pas les politiques qui sont corrompus et enfreignent la loi. Et nous vous promettons de mener notre chasse aux politiciens corrompus en commençant par notre propre parti. Si nous manquons à cet engagement, nous comptons sur vous pour nous rappeler à l’ordre. Le simple fait d’être au pouvoir ne nous donne pas le droit de fermer les yeux si notre parti se dévoie. Merci d’accomplir ce grand devoir qui incombe à une opposition loyale.
Si je prends tous ces engagements envers vous, c’est que ce pays est aussi le vôtre. Vous êtes aussi américains que nous. Et nous sommes tous dans la même galère. Merci pour ces années passées au service du pays et merci de nous donner l’occasion de voir si nous pouvons améliorer ne serait-ce qu’un peu le sort de nos 300 millions de compatriotes – et du reste du monde.

Et maintenant reprenez-vous, et allons boire un Frapuccino
Michael Moore
Los Angeles Times


Trouvé sur le blog de JPL qui lui-même l'a trouvé sur Courrier International.

28 novembre 2006

24 novembre 2006

Quand un spécialiste du football pense...

" Si l'on devait interdire l'entrée des stades aux cons, on finirait par jouer les matchs à huis clos !"

- Dominique GRIMAULT - 100% foot sur M6.

Si les supporters lisaient quelques livres, de temps en temps, nous n'en serions pas là... Heureusement qu'il reste des Papas qui vont au stade avec leur fils, ca remonte le niveau. Et là au moins, on est dans l'esprit du foot.

13 novembre 2006

Sucres et Cancers

Une trop grande quantité de sucre peut-elle nuire au pancréas?


Oui, si l'on en croit des chercheurs suédois qui publient une étude* ce mercredi. Selon eux, une consommation importante de boissons et d'aliments sucrés augmente le risque de développer un cancer de cette glande annexe du tube digestif. D'après eux, absorption de boissons gazeuses sucrées ainsi que l'ajout de sucre dans le café sont des facteurs aggravants classiques, avec la consommation de confiture.

L'étude réalisée par une équipe de chercheurs de l'Institut Karolinska (KI) porte sur un groupe de 80.000 hommes et femmes en bonne santé, dont les habitudes alimentaires ont été surveillées entre 1997 et 2005. Au total, 131 individus de ce groupe ont eu un cancer du pancréas. "Les personnes les plus exposées étaient celles qui buvaient d'importantes quantités de boissons gazeuses ou à base de sirop", notent les chercheurs. Ainsi, les personnes qui ont "affirmé boire de tels produits deux fois par jour ou plus s'exposaient à un risque 90% plus élevé que celles n'en buvant jamais".

Une trop grande production d'insuline

L'étude révèle que les individus rajoutant du sucre dans leur alimentation ou leurs boissons au moins cinq fois quotidiennement, courent un risque 70% plus élevé. Et ceux qui mangent de la confiture au moins une fois chaque jour ont affiché un taux de prévalence du cancer du pancréas 50% plus élevé que ceux qui n'en consomme jamais.

Le cancer du pancréas "peut être causé lorsque le pancréas produit des quantités élevées d'insuline", en réaction à un métabolisme du glucose dérangé, expliquent les chercheurs, ajoutant qu'une importante absorption de sucre est l'un des moyens d'augmenter la production d'insuline. "Il s'agit peut-être de la forme la plus grave de cancer, avec de très mauvais pronostics pour ses victimes. Etant donné qu'il est difficile à traiter et est souvent découvert tard, il est particulièrement important que nous apprenions à le prévenir", a estimé Susanna Larsson, co-auteur de l'étude. Comme le sel, qui peut boucher les artères s'il est consommé en trop grosse quantité, le sucre n'est bon pour la santé qu'à condition de savoir le doser.

*Etude publiée dans l'édition de novembre de la revue scientifique "The american journal of clinical nutrition".

L'autre vérité sur le 11 septembre...

31 octobre 2006

Le nouveau Logo du Parti Socialiste

L'icône du beauf vulgaire a un nom :

P DIDDY !

The CEO, The Entertainer, The Humanitarian, The Designer, comme c'est écrit sur son site officiel....

J'ai vu Dimanche un reportage sur lui sur TF1, dans 7 à 8.
J'ai eu envie de vomir.

Ce garçon connu mondialement, riche à millions (de $), est en France pour sa promo.
Le reportage nous le montre dans l'un des plus grands Palace du monde, le Plaza Athénée à Paris.

Et là, nous voyons un homme avec une attitude supérieure et sur-looké à la rappeur, qui laisse tomber sa veste devant un styliste alors qu'il aurait pu la lui tendre, parle les yeux mi-clos en proférant des banalité convenues en ayant l'air inspiré avec une journaliste, et... commande un Hamburger avec des frites, souhaite du Ketchup et demande si c'est bien du Heinz... Le tout dans un silence de mort, car son personnel semble avoir peur du Roi...

J'en ai vu des connards incultes, qui croient "être" parce qu'ils "possèdent", vulgaires, déguisés en vendeurs de Yacht mais là, c'est le top !

C'est facile de se prendre pour un Dieu quand on a de l'argent, et des gens qui bossent pour soi, alors qu'on a des goûts de chiottes d'américain de base du ghetto, honteux d'être noir !

Quand un journaliste lui demande "s'il n'en fait pas trop", il comprend qu'on aime pas son attitude parce qu'il est noir ! Tout le monde s'en fout, qu'il soit noir... En revanche, cette attitude de connard qui donne des leçons à la terre entière donne juste la nausée... Qu'il dépense ses dollars en France, c'est très bien, mais qu'il ne vienne pas donner des leçons d'attitude...

Pourquoi NRJ va-t-elle utiliser cet abruti pour ses NRJ Awards ? Juste parce que c'est quelqu'un de connu qui vend beaucoup, et pour récupérer de l'image de djeun's avec un rappeur présentable sur TF1 à 20h50. Il plaît à la masse des banlieues, et en même temps porte un bÔ costume. Toute l'image de cette radio est résumée ici.

Pensez-vous que Bono de U2, par exemple, aurait la même attitude dans ce même Palace ?

C'est tout ce qui fait la différence entre un beauf-arriviste et quelqu'un d'humble et d'intelligent, tout aussi riche...

29 octobre 2006

La phrase définitive du jour :

"Je me fais tellement chier que je me suis remise au tricot ! "

Ca m'a fait mourir de rire... :-)

La solution est individuelle, pas politique.


"J'ai écouté sur le net le discours de Séglène ROYAL sur le net au Zénith. Remarquez d'abord comme nous sommes friands de ce qui est prohibé ( les enregistrements étaient interdits), quelque soit l'intérêt réel que présente un meeting politique.

J'en ai couvert des centaines et franchement je ne regrette pas ce temps là. Ça m'a fait un peu l'effet d'une cure de jouvence. Et j'ai trouvé que cela ne volait pas très haut. La ci-devant favorite des sondages et des media qu'elle fait bien vendre a toutes les peines à faire passer ses idées qui sont souvent intéressantes (même le jury populaire qui gagnerait seulement à ne plus s'appeler ainsi), car dans ces occasions il faut surtout brosser le militant dans le sens du poil (ça donne des chefs d'oeuvres pompiers du genre: "mes chers camarades, sans vous rien n'est possible, mais avec vous tout devient possible"). Et, mon dieu, que c'est bête un militant! J'avais oublié à quel point... Quitte à régresser, je préfère encore des supporters de foot, c'est moins prétentieux.

Comme l'enregistrement a été pris par des fabiusiens, on entend régulièrement des beuglement: "Laurent président!", ou encore "Le projet! le projet!" (le projet socialiste, on l'aura compris, d'une indigence qui n'a d'égal que l'indulgence avec laquelle la presse française l'a accueilli). Ce projet, heureusement, les mieux placés pour savoir qu'il est totalement irréaliste et qu'il mettrait la France plus bas que terre en six mois, ce sont les candidats eux mêmes. Même Fabius le sait, mais toute sa tactique consiste à lui coller au maximum pour épouser l'aile gauche du parti, cette combien fameuse aile gauche censée être la seule voie pour gagner une élection interne. On verra bien. DSK qui n'y croit pas une seconde non plus, louvoie. Mais cela donne des vrai instants de grâce, de lucidité, comme par exemple lorsqu'il affirme qu'il ne verrait pas d'un mauvais oeil qu'EDF sponsorise demain une école d'ingénieur. Même Sarkozy n'ose pas aller aussi loin, et il a tort. Je vous renvoie à l'étude en tous points remarquable que consacre cette semaine "The Economist" à la France et en particulier au volet consacré aux universités qui démontre magistralement comment le refus obstiné et hypocrite par la gauche de toute forme de sélection, de concurrence et d'autonomie des universités a accentué finalement la production d' inégalités toujours au profit de l'élite (qui envoie ses enfants dans les grandes écoles) et aux dépens du peuple (qui n'a pas encore compris que les universités -80% d'entre elles en tout cas, celles qui ne trichent pas- délivraient des diplômes qui ne valent guère plus que le prix du papier.
Mais enfin, Ségolène Royal réussit quand même à glisser entre deux hurlements (le projet! le projet!)...que "ce n'est pas avec le seul projet que l'on ira au devant des français", ce qui est quand même le but d'une élection présidentielle.

Tout ça pour dire qu'en écoutant cet enregistrement pathétique je me demandais- vous allez encore me trouver sévère mais qui aime bien châtie bien- si nous n'avions pas, au fond, la gauche la plus bête du monde..."

Sylvain ATTAL

14 octobre 2006

Allo, Yoda ? Ici ton Padawan...

L'Esprit sain, dans un corps sain...

Loin de toute logique de triche, mais en plein dans une logique éducative, l'Athlétisme est le sport mère par excellence.

Comment s'améliorer, comment devenir plus efficace... C'est dans le soucis du détail que l'on fait la différence.

Dans cette optique, ce site est une mine d'or : Daniel JOVIS - Athlécampus

Ca fait du bien de côtoyer - parfois - des gens qui maîtrisent leur sujet et dont le but est de vous rendre "meilleur" !

13 septembre 2006

Un bon docteur prescrit-il beaucoup ?

"Si quelqu'un te demande de le guérir, demande-lui s'il est prêt à supprimer les causes de sa maladie". - Sénèque -

Réplique culte !

Lu dans le journal gratuit 20 Minutes :

- " Si ça ressemble à un connard et que ça parle comme un connard, il y a des chances que ça en soit un !" Extrait de "Jugez-moi coupable", de Sidney LUMET

05 septembre 2006

Happy Rock Hours




Happy Rock Hours sur Europe 2, c'est avec Eric MADELON ! Ca risque d'être cool ;-)
Le Blog de l'émission est là : Happy Rock Hours
Et son CV est là : Eric MADELON

27 juin 2006

C'est quoi, l'Amour ?

La chanson des vieux amants.

Bien sûr, nous eûmes des orages
Vingt ans d'amour, c'est l'amour fol
Mille fois tu pris ton bagage
Mille fois je pris mon envol
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
Tu avais perdu le goût de l'eau
Et moi celui de la conquête

{Refrain:}
Mais mon amour
Mon doux mon tendre mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore tu sais je t'aime

Moi, je sais tous tes sortilèges
Tu sais tous mes envoûtements
Tu m'as gardé de pièges en pièges
Je t'ai perdue de temps en temps
Bien sûr tu pris quelques amants
Il fallait bien passer le temps
Il faut bien que le corps exulte
Finalement finalement
Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adultes

{Refrain}

Oh, mon amour
Mon doux mon tendre mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime

Et plus le temps nous fait cortège
Et plus le temps nous fait tourment
Mais n'est-ce pas le pire piège
Que vivre en paix pour des amants
Bien sûr tu pleures un peu moins tôt
Je me déchire un peu plus tard
Nous protégeons moins nos mystères
On laisse moins faire le hasard
On se méfie du fil de l'eau
Mais c'est toujours la tendre guerre

{Refrain}

Oh, mon amour...
Mon doux mon tendre mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore tu sais je t'aime.

Paroles et Musique: Jacques Brel

24 juin 2006

Le management Français ou l'imposture permanente.

Le Management, c'est quoi ?

Selon Wikipédia :

"Le management est la gestion d’un groupe pour la réalisation d’un objectif. On y associe facilement les notions d’autorité et d’encadrement. Un des aspects de l'autorité est de « tirer vers le haut », « tirer le meilleur de chacun », la confiance étant un lien entre les différents éléments du groupe."

Il suffit d'avoir travaillé 2 jours dans un grand groupe (de média) pour savoir que cette définition est fausse, ou plutôt disons que c'est juste la théorie du Management.

Des tonnes de livres ont été écrits sur le sujet, je n'ai donc pas l'intention de révolutionner la réflexion sur le sujet...

Juste quelques remarques personnelles.

Comment peut-on reconnaître son supérieur comme étant son supérieur:

- S'il a autant de charisme qu'une huître ?
- Si sa supériorité professionnelle n'est qu'un titre sur une carte de visite?
- Si , travaillant dans la com., il devient tout rouge et baisse les yeux quand il fait une réunion avec plus de 3 personnes?
- Si on ne le reconnaît pas naturellement comme étant supérieur par son autorité naturelle, et donc meilleur que soi?
- S'il ne sait pas conduire une réunion publique?
- S'il répète bêtement des concepts obsolètes sans en comprendre le sens initial?
- Si c'est un has-been sensé donner le leadership sur des innovations?
- S'il ne sait même pas ce qu'est la gestion du feed-back chez ses subordonnés?
- Si pour lui être Directeur, c'est juste donner des ordres et ne jamais faire de compliments?
- S'il donne tout le travail à faire à ses assistantes/stagiaires?

Les managers Français sont de petits tyrans globalement incultes, devenus "chefs" car ce sont des "yes-men", et non des développeurs de talents ou de projets.

En France, on ne recrute que des gens qui ne vont pas remettre en cause le boss du dessus - au moyen d'idées pertinentes qui peuvent faire avancer la boîte - qui montreraient à Boss 1 que Boss 2 est une burne... Ils ne sont là que pour servir de fusibles en cas de problème.

Le manager de niveau 10 recrute un sous-manager de niveau 9 et ainsi de suite... C'est pour ça qu'on ne va pas s'en sortir...

Nos chefs sont soit des "énarques", soit des VRP qui ont réussi à se vendre. C'est là leur seul talent, et il est immense. C'est comme ça que l'on nomme un ex-vendeur de moto qui a coulé Europe 2 à la tête de France Inter, et un mec qui s'est fait virer d'Endemol à la présidence du Directoire d'RTL.

A. D. (le sus-nommé): "ce qui me plaît dans la vie, c'est la vie elle-même..."
Face à un tel niveau de réflexion, je reste pantois... On a tout de suite envie de monter au front avec ce type qui se fait interviewer par une amie dans les pages saumons d'un journal économique, et qui vire 300 personnes en parlant de départ à la retraite volontaire pour ensuite dire "venez regarder la coupe du monde sur l'écran géant de l'auditorium ! Comme ça, nous regarderons l'équipe de France en famille..."

Je pourrais continuer à développer, mais je pense que vous saisissez l'idée ;-)

Nos Managers travaillent pour leur CV, et pas pour les gens qui les paient.
Nos Managers n'ont que des idées à très court terme, pour pouvoir présenter un bilan à 2 chiffres puis se barrer, même si ça met l'avenir de la boîte en péril.
Nos managers sont souvent aussi des financiers déconnectés de la vie de leur(s) société(s), et les gens qui sont dans ces groupes ne sont que des chiffres sur des business plans.

Et dans la définition de "Manager", on parle de confiance ? J'ai envie de hurler de rire...

Nos Managers sont des imposteurs. La dernière fois que mon chef m'a impressionné, c'était en 1992 ! J'en ai eu quelques-uns depuis...

Que faire ? Devenir soi même un "yes-man" pour changer le système de l'intérieur (et se faire virer parce qu'on fait de l'ombre à Boss 2) ?

Le poisson pourrit toujours par la tête... Et de toute façon, je préfère un autre terme, celui de Leader ! (Membre d’un groupe possédant un ascendant sur ses collègues et exerçant une réelle influence.)

Même si certains s'imaginent dans le leadership, ils ne sont que dans le leadercheap...

01 juin 2006

La solitude. Est-ce bien raisonnable ?


Pour ne pas vivre seul

On vit avec un chien
On vit avec des roses
Ou avec une croix
Pour ne pas vivre seul
On s’fait du cinéma
On aime un souvenir
Une ombre, n’importe quoi
Pour ne pas vivre seul
On vit pour le printemps
Et quand le printemps meurt
Pour le prochain printemps
Pour ne pas vivre seul
Je t’aime et je t’attends pour avoir l’illusion
De ne pas vivre seule, de ne pas vivre seule

Pour ne pas vivre seules
Des filles aiment des filles
Et l’on voit des garçons
Epouser des garçons
Pour ne pas vivre seuls
D’autres font des enfants
Des enfants
Qui sont seuls
Comme tous les enfants
Pour ne pas vivre seul
On fait des cathédrales
Où tous ceux
Qui sont seuls
S’accrochent à une étoile
Pour ne pas vivre seule
Je t’aime et je t’attends pour avoir l’illusion
De ne pas vivre seule

Pour ne pas vivre seul,
On se fait des amis
Et on les réunit
Quand vient les soirs d’ennui
On vit pour son argent,
Ses rêves, ses palaces
Mais on n’a jamais fait
Un cercueil à deux places
Pour ne pas vivre seule,
Moi je vis avec toi
Je suis seule avec toi,
Tu es seul avec moi.
Pour ne pas vivre seul
On vit comme ceux qui veulent
Se donner l’illusion
De ne pas vivre seul.

-
DALIDA -
Musique de G.Kelly, paroles de D. Faure. 1979

30 avril 2006

A quoi peut servir une star ?

WASHINGTON (AFP) - Après Bono et sa croisade pour le tiers-monde, les stars américaines ont trouvé une nouvelle cause, la lutte contre le réchauffement de la planète, et s'opposent à une administration Bush associée par beaucoup au lobby pétrolier et à son refus du protocole de Kyoto.
Après les vétérans comme Robert Redford, Kevin Costner ou Sting, toute une génération d'acteurs et d'actrices, de Leonardo diCaprio à Cameron Diaz en passant par Matt Damon "sont très engagés" sur les sujets liés à l'écologie, déclare à l'AFP Lee Poston, directeur de la communication de WorldWildlife (WWF) à Washington.

"Ils ne se contentent pas de mettre leur nom sur une cause" ajoute-t-il, en citant notamment Matt Damon qui a participé bénévolement à un documentaire diffusé sur la chaîne de télévision publique pour la journée de la terre, et qui en prépare un autre pour l'an prochain sur les océans.

Cameron Diaz a réalisé pour sa part une série d'émissions sur les espèces en voie de disparition, diffusées sur la chaîne musicale MTV.

Avec un ton branché, elle a permis aux problèmes écologiques "complexes" de toucher une cible avec laquelle les militants de l'environnement ne communiquent "pas aussi bien" qu'ils le devraient, les 12-24 ans, souligne M. Poston.

Laurie David, productrice de télévision mariée à l'acteur Larry David, connu pour la série Seinfeld notamment, fait beaucoup pour mobiliser Hollywood. Elle a réuni plus de 320.000 signatures sur sa pétition en ligne "StopGlobalWarming.org", dont une brochette de personnalités politiques et médiatiques.

"Nous devrions demander une séparation entre le pétrole et l'Etat", écrit Leonardo DiCaprio sous sa signature. "Nous pouvons nous libérer du pétrole et ralentir le réchauffement de la planète" ajoute-t-il, en recommandant d'acheter des voitures qui consomment moins.

La consommation d'essence est justement le sujet du jour, alors que le carburant à la pompe a doublé de prix en cinq ans aux Etats-Unis et que la mode des énormes véhicules (Sport utility vehicle) SUV, aux moteurs très gourmands, a explosé ... à Hollywood.

Aujourd'hui, la mode est à la Prius, le véhicule hybride de Toyota, qui continue par ailleurs de vendre des SUV à tour de bras. "Trois mois d'attente" pour en avoir une à Hollywood, confie au téléphone Sal Santos, vendeur du concessionnaire Toyota sur Hollywood boulevard à Los Angeles. La Prius-mania "c'est énorme", ajoute M. Santos, qui en a vendu une à Alec Baldwin en janvier.

George Clooney dont le dernier film, "Syriana", dénonce les turpitudes de la CIA dans un émirat du Golfe pour maintenir l'approvisionnement américain en pétrole, a pour sa part choisi d'abandonner sa BMW pour une voiture tout électrique.

"Si on fait un film sur la consommation de pétrole et la corruption, on ne peut pas se contenter du discours, il faut passer à l'action" dit-il dans le mensuel Vanity Fair.

L'acteur fait la une du numéro d'avril du magazine dédié à la cause "verte", photographié avec Julia Roberts, toute de vert vêtue, l'avocat et environnementaliste Robert F. Kennedy, et l'ancien vice-président Al Gore, candidat malheureux face à Bush en 2000, qui sort début juin en salles un documentaire sur le réchauffement de la planète "An Inconvenient truth" (une vérité gênante).

Julia Roberts utilise pour ses bébés des couches en papier recyclé, se fait construire une maison à énergie solaire en Californie et n'utilise que des tasses en métal (réutilisables, à la différence du carton) lorsqu'elle sort prendre un café, précise le magazine.

L'engagement des stars de Hollywood dans la cause écolo est-il profond ou n'est-il qu'une mode passagère? "La question n'a pas d'intérêt", juge Lee Poston, de WWF.

Les stars sont dans notre société les plus puissants vecteurs de communication, ajoute-t-il. "Nous pourrions les utiliser toutes".

27 avril 2006

Le mot " Panel " est un gros mot.

J'ai lu avec plaisir ce post qui me fait dire que la télévision et la radio, c'est géré de la même façon...
A force de demander des tests, des panels + une étude pour savoir si on doit aller pisser au premier étage ou à l'entresol, on va finir par se faire dessus à force d'attendre les résultats...

En moins imagé mais néanmoins tout aussi réaliste, je vous invite à lire ceci : le risque zéro dans les séries...

C'est pas gagné... Lisons des livres !

15 avril 2006

Ras le bol du TOP...

Dans un post précédant, il était question de Deepinside, une webradio originale qui donne le sourire, à l'inverse des radios formatées pour le plus grand nombre. Voici des news de Deepinside et de son Papa ;-)

L'itw est ici : Deepinside Father ;-)

Comme le disait un vieux claim de France Inter : "pour ceux qui ont quelque chose de plus entre les oreilles"

23 mars 2006

Etudiant, tête de gland !

"Chaque personne veut changer le monde mais personne ne songe à se changer soi-même."

- TOLSTOY -

08 février 2006

Le rock est aussi mort que ses critiques.

Depuis le temps que je lis et que j'écoute ce qui se dit sur le Rock, j'en viens à exprimer un gros soupir de fatigue. Tout m'épuise : les groupes avec les mêmes gimmicks, le même son et les même cheveux gras qu'il y a 25 ans... Le rock n'avance plus, n'innove plus. Et qu'on ne vienne pas me parler de tel groupe Anglais underground qui fait un carton outre manche. Encore moins des Américains qui ont découvert le Punk en 1990 avec Nirvana !

L'histoire se répète et j'aime la nouveauté. Seules les Musiques Electroniques, la "musique rapide de dance de jeune" a évolué. Je ne parle ni du marteau-piqueur programmé par des gars qui ont les oreilles en plomb, ni du R'n'B vomitif qui pompe tout - même le nom - à ses ancêtres, sans en avoir ne serait-ce qu' 1% du talent. Passons sur le rap qui n'est qu'une sous culture pour incultes dès que l'on écoute autre chose qu' NTM. Le credo du "oui, mais ça vend" n'a aucune valeur à mes yeux. Les mines anti-personnelles se vendent bien, aussi...

Mais revenons au Rock. Fatigué, disais-je... Des chroniqueurs fans de "ces chers groupes de chanteurs morts que nous avons tant aimés". Epuisé par des raisonnements, des critiques qui ne sont que des escroqueries intellectuelles, ou des effets de manches de vieux has-been cocaïnés, qui décrètent selon leurs propres critères ce que le peuple doit, peut, ou ne doit pas écouter.
Il y a malgré tout de très bonnes choses dans le rock - si on a l'esprit ouvert - même si le ton de ce post peut laisser à penser à un esprit chagrin que je ne l'ai pas moi-même (l'esprit ouvert, suivez, merde ;-) ) !

Tout ça pour dire que j'ai lu ce matin dans VSD une chronique de Michka ASSAYAS dans laquelle il y a cette phrase magnifique, au sujet des critiques : "Le Rock repose ainsi sur des dogmes émis par des ricaneurs péremptoires, aveuglément suivis par des snobs ignares (...)" . Ce qui est amusant, c'est que l'auteur de cette phrase est lui même critique Rock.

Finalement, ils ne sont pas tous morts.

"Get rich or die tryin' "

C'était donc ça l'antithèse de la "différence entre l'Etre et le paraître" en dissertation de Philosophie...

05 février 2006

Pourquoi les hommes n’écoutent jamais et les femmes ne savent pas lire une carte routière ?


Je dois dire que ce n'est pas souvent que je lis un livre en rigolant toute les deux pages !
Ce n'est pas tant le contenu mais la façon de mettre en valeur le contenu, lui même déjà vulgarisé.

Pour ceux qui n'ont pas encore lu ce livre, c'est une compilation de différentes études sur ce qui génère les rapports Hommes-Femmes, afin de mieux comprendre les façons d'être et d'agir des Hommes et des Femmes. Le talent des deux auteurs est d'écrire en langage courant, avec un humour désarmant pour un Psychologue et sa femme qui, elle, dirige un Institut de recherche international, fondé avec son mari.

Quelques questions existentielles en quatrième de couverture :

- Pourquoi les hommes ne peuvent pas faire plus d'une chose à la fois ?
- Pourquoi les femmes ont tant de mal à faire leurs créneaux ?
- Pourquoi les hommes ne trouvent jamais le beurre dans le frigidaire ?

Je vous laisse le soin de lire les réponses :-)


La fourrure revient à la mode chez la pouffiasse.

Catherine Deneuve se met à dos la Peta...

Nouvelle égérie des produits de cosmétiques M.A.C, Catherine Deneuve était à l'honneur lundi soir à Londres, où a eu lieu une projection spéciale de Place Vendôme.

Mais en quelques phrases, elle s'est mise à dos la Peta, la célèbre association de défense des animaux... Selon le New York Daily News, à son arrivée au Electric Cinema de la capitale anglaise, fourrure sur le dos, la star française a d'emblée déclaré : "avant que vous ne posiez la question, oui, c'est de la vraie fourrure. Je n'ai jamais porté de fausse fourrure et je n'en porterai jamais. Ces gens de la Peta (People fot the Ethical Treatment of Animals, ndlr) sont ridicules, a-t-elle ajouté. Je ne suis pas d'accord avec les personnes qui vous disent ce qu'on peut faire ou non. Pour moi, il y a des choses plus importantes dans le monde que de s'énerver sur ça."

Pas franchement au goût de la présidente de l'organisme, qui lui a répondu : "Peut-être que madame Deneuve devrait changer son nom en De-vieux. Puisqu'elle pense de façon rétrograde que les animaux ne sont rien d'autre que des objets qui attendent d'être transformés en manteaux pour les stars !" En post-scriptum, elle a fait parvenir à l'actrice des cassettes vidéo destinées à lui faire changer d'avis...

Jordane GUIGNON Canalstars.com

19 janvier 2006

Le Jean empêche parfois de penser.

Dans le news urbain A NOUS PARIS daté du 16 au 22 Janvier, on peut lire une interwiew de Marithé et François GIRBAUD.

Voici un extrait :

"Pour moi, les couturiers, ça correspond à une réalité financière de marchands de parfums et de carrés de soie; ils n'influencent en rien le vêtement."

Même si je saisis parfaitement "l'esprit" de cette phrase, au regard du ton général de l'interwiew, je trouve que tenir ce genre de propos est aussi stupide que de dire : " Van GOGH n'influence en rien les peintres en batiments, donc Van GOGH ne sert à rien..."




14 janvier 2006

L'Empire n'a jamais "contre-attaqué" ! Il attaque toujours...




Skull and Bones, l’élite de l’Empire

Au sein de la très élitiste et puritaine université de Yale sont co-optés chaque année quinze fils de très bonne famille. Ils forment une société secrète aux rituels morbides : les Skull and Bones (Crâne et os). Tout au long de leur vie, ils se soutiennent et s’entraident face aux velléités démocratiques d’une plèbe qu’ils abhorrent. Les deux candidats à la dernière élection présidentielle, George W. Bush et John Kerry, loin d’être des adversaires, s’y côtoyaient en secret depuis trente-six ans. Alexandra Robbins a consacré aux Booners une enquête qui fait référence. Son livre sera disponible la semaine prochaine en français.

L’association des Skull & Bones nourrit une importante littérature conspirationniste, qui rend responsable ses membres du scandale du Watergate, de l’invasion de la Baie des Cochons ou encore de l’assassinat de John F. Kennedy. Par ses connexions avec le milieu des affaires, notamment le secteur bancaire, ces anciens potaches de l’université de Yale contrôleraient la finance mondiale, voire l’avenir de la planète. Les Skull & Bones auraient d’ailleurs noyauté le Council on Foreign Relations, la Commission Trilatérale, la CIA, etc.

Il n’est pas question de discuter dans Voltaire, une publication laïque, de l’ésotérisme pratiqué au sein de cette organisation au cours des rites d’initiation, ou des cérémonies annuelles, mais d’analyser sa fonction sociale et son éventuel rôle politique. Les Skull & Bones illustrent surtout comment, aux États-Unis, s’est perfectionné un système de reproduction des élites par le biais d’une sélection qui, contrairement au mythe du self-made man, ne doit rien au hasard ou aux qualités individuelles. En effet, comme le souligne Anthony Sutton, les membres les plus actifs de l’organisation viennent d’un « noyau d’environ 20 à 30 familles », attachées à la défense de leur héritage et de leur lignée. Il existe ainsi de nombreux mariages entre des représentants des familles membres des Skull & Bones, bien que seuls les étudiants mâles aient pu, jusqu’à une date récente, adhérer à l’organisation.

Yale, une université puritaine et élitiste

Les Skull & Bones sont nés sur le campus de l’université de Yale. Un choix qui, selon la remarquable enquête de la journaliste de l’ Atlantic Monthly, Alexandra Robbins, ne doit rien au hasard [1].

Au début du XVIIIe siècle, l’ensemble des universités états-uniennes, qu’il s’agisse d’Harvard, Dartmouth, Williams, Bowdoin, Middlebury ou encore Amherst, ont été fondées par des Congrégationnalistes. Mais ils subissent alors la concurrence des Presbytériens, ce qui incite le président d’Harvard, Increase Mather, à agir. En 1701, il quitte son poste et créée une nouvelle université, « afin que l’Intérêt de la Religion soit préservé, et que la Vérité soit transmise aux générations futures ». Avec l’aide de dix pasteurs, dont neuf viennent d’Harvard, il parvient ainsi à fonder le Collegiate School of Connecticut. En 1711, Isaac Newton, Richard Steel et Elihu Yale sont approchés pour transmettre des livres de leur collection personnelle à la jeune institution. Les contacts avec Yale, devenu extrêmement riche grâce à ses activités au sein de la Compagnie des Indes orientales et en tant que gouverneur de la colonie de Madras, sont particulièrement fructueux. Non content de fournir des livres, il finance également largement l’université, qui lui rend hommage en prenant son nom, à partir de 1720, Yale University.

Les liens avec le congrégationnalisme garantissent le puritanisme de l’enseignement et du mode de fonctionnement de Yale. Les étudiants et professeurs doivent prononcer une profession de foi à leur entrée dans l’établissement, et peuvent être renvoyés si leur sincérité est sérieusement mise en doute. À ce puritanisme s’ajoute un élitisme forcené : les étudiants sont classés, dès leur arrivée à Yale, non pas en fonction de leurs capacités, mais de la position sociale de leurs parents. En tête de classe, les fils ou petit-fils de gouverneurs, de vice-gouverneurs. Puis viennent les membres des familles de juges de la Cour suprême. Un plus bas dans le classement, on trouve les fils de pasteurs et d’anciens élèves. En queue de peloton, les fils de fermiers, de marchands et d’artisans. Ce classement décide de la place attribuée à chaque élève dans les salles de classe, à la chapelle et à la cantine. Le plus étonnant, note Alexandra Robbins, n’est pas que ce classement d’entrée dépende du statut social de la famille de l’élève, chose courante dans beaucoup d’universités au XVIIIe siècle, mais plutôt qu’il n’évolue pas avec la scolarité. Ainsi Yale devient l’exemple idéal-typique d’une institution reproduisant les élites et leur hiérarchie interne. Le déclassement est en général occasionné par un manquement disciplinaire, et sanctionne le fait que l’élève a ainsi entaché l’honneur de sa famille.

Il faut ajouter à ce mode de fonctionnement peu banal la licence explicitement donnée aux élèves plus âgés de bizuter, voire de brimer et d’humilier les étudiants des classes inférieures. Le règlement prévoit une série de mesures visant à assurer le respect de la hiérarchie la plus arbitraire, fondée uniquement sur l’âge. Lyman Bagg a raconté dans un ouvrage, Quatre ans à Yale, paru anonymement en 1871, comment il analysait les mécanismes mis en place par l’institution. Ces pratiques autorisées reflètent selon lui le « pouvoir énorme des "coutumes" de l’école dans la création d’une folie temporaire qui fait des hommes faibles des êtres cruels et des hommes bons des êtres sans pitié ».

Cette propension à l’élitisme, à la hiérarchie brutale et au puritanisme incite les élèves, à la fin du XVIIIe siècle, à monter plusieurs sociétés parallèles à l’université. Il s’agit au départ d’associations littéraires, telles que Linonia et Brothers in Unity. L’ensemble des élèves est appelé à adhérer à l’une ou l’autre des organisations. Ce qui n’est pas assez élitiste pour ceux qui souhaitent une stricte reproduction de la nouvelle « aristocratie » états-unienne. En 1780 la branche Alpha de l’organisation Phi Betta Kappa est fondée à Yale. Plusieurs autres sociétés fleurissent à l’époque : la Beethoven Society, l’Hexahedron Club... Petit à petit, les salons littéraires perdent de leur importance, remplacés par des sociétés secrètes, plus élitistes et plus fermées. Au milieu du XIXe siècle, on en dénombre trois principales : les Skull and Bones (Crâne et os), les Scroll and Key (Parchemin et clé) et Wolf’s Head (Tête de loup).

Parallèlement, le corps enseignant de Yale décide de suivre le mouvement. Six ans après la création de Skull & Bones, six membres de l’élite enseignante de l’université se réunissent au sein du « Club », bientôt appelé le « Old Man’s Club ». Parmi ses six membres fondateurs, on trouve les professeurs Josiah Willard Gibbs et Theodore Dwight Woolsey. Bientôt, l’organisation comptera dans ses rangs William Howard Taft, le futur chief justice du Connecticut Simeon E. Baldwin, l’universitaire Thomas Bergin, le neurochirurgien Harvey Cushing, et le fondateur des Skull & Bones, William H. Russell. Seuls Thomas Bergin et Harvey Cushing ne deviendront pas, par ailleurs membre des Skull & Bones.

La guerre de l’opium

L’université de Yale était un terreau particulièrement fertile pour qu’y prospère une société secrète aussi élitiste et influente que les Skull & Bones. Mais le succès de cette organisation secrète doit aussi beaucoup à la personnalité de son fondateur, William H. Russell. Celui-ci appartient à la grande famille Russell, dont l’un des membres, le révérend Noadah Russell, membre éminent de l’Église congrétionnaliste, a participé à la création de Yale. La famille Russell s’est également impliquée dans la grande guerre de l’opium qui oppose le Royaume-Uni à la Chine dans la première moitié du XIXe siècle.

À la fin du XVIIIe siècle, l’opium cultivé au Bengale avec la bénédiction de l’Angleterre est soumis à un monopole d’exploitation confié à la Compagnie des Indes orientales, une société qui dépend directement de la Couronne et à laquelle Elihu Yale a participé par le passé. La guerre de l’opium, qui commence vers 1815, vise à introduire de force cette drogue sur l’énorme marché chinois. De 320 tonnes annuelles en 1792, la contrebande d’opium atteint 480 tonnes en 1817, puis 3200 tonnes en 1837. La Chine demande alors à la reine Victoria de faire cesser le trafic. La souveraine fait savoir que les revenus ainsi engrangés par le Royaume-Uni sont trop importants pour qu’elle décide d’y renoncer. La tension monte entre Pékin et Londres : en février 1839, un trafiquant chinois est exécuté devant les représentations cantonaises des commerçants britanniques. En juin 1839, la Couronne accepte de détruire d’importantes cargaisons d’opium. De nombreux Anglais quittent alors Canton et Macao pour relancer le trafic d’un peu plus loin, sous la protection officielle de la marine britannique. Dans ces conditions, l’incident est inévitable : le 4 septembre, c’est la première bataille navale de la guerre de l’opium, qui aboutit à la destruction de nombreux navires chinois. Ces affrontements révèlent « la faiblesse des jonques de guerre chinoise et la sanglante détermination des protestants anglais pour que soient victorieux les principes du libéralisme fondé sur le trafic de l’opium » [2].

Samuel Russell, cousin de William Russell, est un important protagoniste de la guerre de l’opium. De nationalité états-unienne, il est le fondateur de la Russell & Company en 1813, qui va concurrencer, dans les années 1820, la domination britannique sur le trafic de drogue en direction de la Chine. L’un des membres éminents de la société était Warren Delano, Jr, le grand-père de Franklin Delano Roosevelt.

Du club Eulogie aux Skull and Bones

C’est dans ce contexte que William Russell crée les Skull & Bones, en 1832. Il est difficile d’établir avec précision dans quelles circonstances. Il s’agirait, au départ, d’une réaction à l’exclusion d’un membre des Phi Beta Kappa, Eleazar Kingsbury Forster. Indigné par le procédé, et souhaitant redonner sa vitalité à Yale, William Russell aurait condamné Phi Betta Kapa, pris Forster sous son aile et fondé, avec treize autres étudiants de Yale (dont Alfonso Taft [3]), une société encore plus secrète et encore plus forte, originellement intitulée le Club Eulogie, du nom de la déesse grecque de l’éloquence. Sous l’influence d’un récent voyage en Allemagne, Russell importe bon nombre de références germanques dans le rituel. En 1833, les jeunes membres adoptent la tête de mort et les ossements comme emblème. À la même époque, le chiffre 322 devient le « chiffre clé » de l’organisation. C’est en effet en 322 avant JC qu’est mort l’orateur grec Démosthène. Selon la « tradition Skull and Bones », la déesse Eulogie aurait alors rejoint le paradis, avant de redescendre en 1832 et de rejoindre la société secrète.

En 1856, les Skull and Bones sont officiellement incorporés au sein du Russell Trust, propriété de William H. Russell, grâce à Daniel Coit Gilman (Bones 1852), président fondateur de l’Université John Hopkins. Le 13 mars de la même année, l’organisation déménage son quartier général au sein d’un bâtiment impressionnant sur le campus de Yale, pompeusement baptisé « la Tombe ». L’endroit est rapidement submergé de reliques guerrières et morbides : on y trouve, d’après les témoignages de membres recueillis par Alexandra Robbins, une accumulation de drapeaux, de tentures noires, d’armes recueillies sur les champs de bataille. Pour ne pas oublier qu’il s’agit d’une confrérie d’étudiants, une série de balles de baseball provenant des rencontres mythiques remportées par Yale est exposée dans une pièce. Le logo de la tête de mort est apposée quasiment sur tous les endroits vierges, tandis que des ossements de carcasses animales sont accrochées à divers murs. Quelques squelettes et ossements humains sont également exposés. La plupart des tableaux présents dans l’enceinte représentent la Mort rencontrant tel ou tel personnage célèbre. Une atmosphère proche de l’univers de la famille Adams selon Marina Moscovici, conservateur d’art du Connecticut qui a travaillé à la restauration d’une quinzaine de tableaux en 1999.

Une polémique a éclaté au début des années 1980 autour du crâne de Géronimo, que les Skull & Bones prétendaient détenir. Ils le montrèrent même à un chef de tribu apache d’Arizona, Ned Anderson. Alors qu’on leur en demandait la restitution, les membres de l’organisation présentèrent un crâne différent de celui montré précédemment, et dont l’analyse révéla qu’il s’agissait de celui d’un enfant de dix ans, et non de celui du chef indien. L’authenticité de la relique, qui a depuis regagné « la Tombe », reste donc discutable.

Le fonctionnement de l’organisation est aujourd’hui mieux connu. Quinze membres sont recrutés chaque année, ce qui permet d’estimer à environ 800 le nombre de membres vivants de l’organisation à n’importe quelle date donnée. Encadrés par des membres plus anciens, les quinze nouveaux impétrants se réunissent deux fois par semaine pendant un an, pour discuter à la fois de leur vie, de leurs études ou de leurs projets professionnels. Des débats sur des questions politiques et sociales ont également lieu. Une fois par an, la société organise une retraite à Deer Iland, une vaste île située dans le fleuve Saint-Laurent, près de New York, où a été construit un club cossu à l’anglaise. Il s’agit bien de Deer Iland et non de Deer Island, conformément à la volonté de George D. Miller, membre des Skull & Bones et généreux donateur de la résidence [4].

Le rituel d’initiation a fait l’objet des interprétations les plus folles de la part des détracteurs de l’organisation. Pourtant, comme le rituel maçonnique, c’est essentiellement le secret qui l’entoure qui en est l’élément le plus déterminant. Et s’il est possible que les cérémonies se déroulant au sein de « la Tombe » aient eu, un temps, des conotations paganistes, voire satanistes, il faut également rappeler que le bizutage des nouveaux élèves de Yale était, par le passé, particulièrement cruel. Cependant, il est improbable qu’on demande aujourd’hui aux étudiants sélectionnés pour entrer dans l’organisation de se prêter à des jeux sexuels morbides devant l’ensemble des autres initiés.

Le réseau

Le plus fascinant n’est pas ce qui se passe au sein de l’organisation, mais plutôt la cohérence de sa liste de membres, qui révèle le talent des membres de Skull and Bones pour constituer les élites de demain. Ainsi, tout président des États-Unis passé par Yale a été membre des Skull & Bones : il s’agit de William Howard Taft, de George H.W. Bush et de George W. Bush. De même on ne compte plus les personnalités membres de l’organisation qui ont occupé, par la suite, d’importantes fonctions dans le monde politique, diplomatique, médiatique, ou même du renseignement.

L’organisation dispose d’importantes connexions dans le milieu diplomatique, et notamment au sein du Council on Foreign Relations. Ainsi, Henry Stimson, secrétaire à la Guerre de Franklin Delano Roosevelt, l’ambassadeur des États-Unis en Union soviétique, Averell Harriman, ou J. Richardson Dilworth, gestionnaire des intérêts de la famille Rockefeller, étaient membres des Skull and Bones [5].

Des membres de Skull & Bones ont également joué un certain rôle dans l’univers des médias. Henry Luce et Briton Haden, tous deux membres de l’organisation depuis 1920, auraient notamment eu l’idée de créer le journal Time lors d’une réunion à « la Tombe ». Averell Harriman, de son côté, a fondé le journal Today qui fusionna en 1937 avec une autre revue pour devenir Newsweek.

Les connexions au sein de la CIA sont particulièrement impressionnantes : William F. Buckey, membre ultra-conservateur de l’Agence et propagandiste réputé, a été membre de l’association, tout comme son frère, James Buckley, sous-secrétaire d’État à la Sécurité, aux sciences et aux technologies, dans le gouvernement de Ronald Reagan, un poste où il supervisait l’octroi de l’aide militaire états-unienne à destination des régimes de droite. Hugh Cunningham (Bones 1934) a lui aussi accompli une longue carrière dans les services états-uniens, de 1947 à 1973. C’est également le cas de William Bundy, Bonesman de la promotion 1939, et de Dino Pionzio (Bones 1950), chef de station de la CIA à Santiago en 1970, où il s’employa à déstabiliser le régime de Salvador Allende.

Le fait que l’organisation serve de moyen de reproduction à l’élite économique et politique du pays lui a assuré une bienveillance inhabituelle des autorités. Ainsi, en 1943, un acte législatif spécial adopté par l’État du Connecticut a exempté les associés du Russell Trust Association, qui gère, entre autres, les avoirs de la société secrète, de remplir un rapport d’activité comme n’importe quelle autre société. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, ses avoirs ont été gérés par John B. Madden Jr, membre de Brown Brothers Harriman, une société née de la fusion, en 1933, de Brown Bros & Company et de W.A. Harriman & Company. Madden travaillait alors sous les ordres de Prescott Bush, père du futur président George H.W. Bush et grand-père de l’actuel président des États-Unis. Tous ces personnages sont naturellement membres des Skull & Bones.

Autre source de fonds : les Rockefeller. Percy Rockefeller fut membre de l’Ordre, et lia l’organisation aux propriétés de la Standard Oil. Autre grande famille rattachée aux Skull & Bones : les Morgan. J.P. Morgan ne fut certes jamais membre, mais Harold Stanley, membre de l’équipe dirigeante du Morgan’s Guaranty Trust, appartint à l’organisation depuis 1908. W. Averell Harriman, de la promotion 1913, a également été membre du conseil d’administration, tout comme H.P. Whitney et son père, W.C. Whitney. C’est également de manière indirecte que l’organisation a pu profiter des fonds de la famille Ford, apparemment contre l’avis de celle-ci. McGeorge Bundy, membre des Skull & Bones, fut en effet président de la Fondation Ford de 1966 à 1979, après avoir servi de conseiller pour la sécurité nationale sous John F. Kennedy et Lyndon Johnson.

Présidentielle 2004 : le face-à-face Skull and Bones

Les Skull & Bones n’ont pas véritablement de discours idéologique. Encore qu’il ne soit pas anodin de révérer un financier de la guerre de l’opium et d’utiliser comme objet rituel le crâne présumé du dernier chef d’un peuple que l’on vient d’exterminer. Contrairement à ce que la littérature conspirationniste a pu évoquer, il ne s’agit pas d’un club de néo-nazis, d’ultra-conservateurs, ni même de faucons. Néanmoins, en tant que représentant de l’élite future (ce qui nécessite déjà d’appartenir à la classe sociale disposant des capitaux socio-culturels suffisants pour réussir dans les différents champs de pouvoir), les membres des Skull & Bones partagent une même vision du monde et des rapports sociaux. Tous sont des capitalistes partisans d’un pseudo-libéralisme et attachés aux valeurs de Liberté prétendument incarnées par les États-Unis. Bien que récemment gagnées par les sirènes du « politiquement correct », en admettant progressivement des représentants des minorités ethniques et sexuelles, puis des femmes en 1991 - à la consternation, entre autres, de l’ancien président George H.W. Bush - les élites réunies au sein des Skull & Bones n’en demeurent pas moins l’incarnation quasi-parfaite de la pensée unique de la classe dirigeante états-unienne.

Le fait que les deux principaux candidats à la présidence des États-Unis en 2004, George W. Bush et John Kerry, soient membres de l’organisation, ne peut être interprété comme la manifestation d’une élection arrangée à l’avance entre deux personnalités de connivence. En revanche, on peut légitimement s’inquiéter de la manière dont s’établit la sélection au sein du champ politique états-unien. Car si les deux hommes peuvent s’affronter durement, il est indubitable qu’ils appartiennent l’un et l’autre à un milieu social étroit et homogène et que, à ce titre, ils défendent, malgré leurs divergences, des intérêts proches. D’une certaine manière, pour paraphraser un politicien français, l’élection présidentielle de 2004 ce sera « Skull and Bones ou Bones and Skull ». C’est d’ailleurs pour cette raison que l’Ordre focalise sur lui autant d’attention : il incarne la quintessence du milieu social le plus favorisé des États-Unis, et dont les vues sont loin de représenter l’idéal démocratique auquel aspire le reste de la population. Individuellement, de nombreux membres de l’organisation ont trempé dans la plupart des « coups tordus » des États-Unis des cinquante dernières années, de l’invasion de la Baie des Cochons à l’élaboration de la doctrine nucléaire, en passant par le renversement de Salvador Allende. Et ils n’ont pu le faire qu’en dehors des institutions démocratiques, dans le secret de leur connivence et sur la base d’une fraternité ancienne. Pourtant, aucune décision de ce type n’a jamais été prise au sein de l’association des Skull & Bones elle-même. Ce n’est pas une structure hiérarchisée, apte à prendre de telles décisions et à les faire appliquer. Quoi qu’il en soit, l’Ordre secret reste la façade la plus immédiatement visible de l’« ennemi de classe » que représente l’« aristocratie impériale » des États-Unis.

Le livre de référence d’Alexandra Robbins sur les Skull and Bones est maintenant disponible en français.
« Skull and Bones, La vérité sur l’élite secrète qui dirige les États-Unis » est en vente dans la librairie en ligne du Réseau Voltaire (18 €).

[1] Secrets of the Tomb par Alexandra Robbins, Little, Brown and Company, 2002.

[2] Le blanchiment du crime en permet la répétition - L’arme éthique dans les nouvelles guerres occidentales, de Michel Tibon, Mémoire non publié, 1999.

[3] Alphonso Taft, futur secrétaire à la Guerre en 1876, puis Attorney general et ambassadeur états-unien en Russie, est le père de William Howard Taft, le seul homme politique états-unien à avoir été président du pays puis président de la Cour suprême.

[4] Jeu de mots difficilement traduisible : Deer Island est l’« île du cerf », Dear I land signifie « la terre de cher moi-même ».

[5] Anthony C. Sutton, America’s Secret Establishment : An Introduction to the Order of Skull & Bones, Liberty House Press, 1986.

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