Greenpeace a mené samedi une série d'actions dans des stations-service Total à travers la France pour protester contre les investissements du groupe français au Canada dans l'exploitation des sables bitumineux, "le pétrole le plus sale du monde".
Ces opérations se sensibilisation, qui se sont déroulées sans incidents, ont eu lieu simultanément dans 11 villes françaises.
Selon l'organisation écologiste, un baril de pétrole issu des sables bitumineux émet, de l'extraction à la consommation, cinq fois plus de gaz à effet de serre qu'un baril de pétrole "conventionnel".
Dans le centre de Strasbourg, une vingtaine de militants ont investi une station-service, vêtus de combinaisons orange et brandissant des pancartes "Total invente la destruction durable". Même scénario à Bordeaux où une dizaine de militants ont distribué des tracts aux abords d'une station du centre-ville, sans en gêner l'accès.
Dans une station Total de la périphérie de Lille, ils ont également proposé aux automobilistes de signer une pétition demandant à Nicolas Sarkozy d'engager la France à réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 d'ici à 2020.
"On est à 50 jours de Copenhague" (sommet qui vise à conclure un accord mondial sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre), a rappelé Amélie Antoine, porte-parole de Greenpeace Lille. "Si les grands groupes privés font ce qu'ils veulent à côté, ce sommet ne servira à rien", a-t-elle estimé.
A Lyon, les clients et salariés d'une station-essence du centre-ville ont été sensibilisés "sur ce dans quoi investit le groupe Total depuis plusieurs années au Canada: le pétrole le plus cher et le plus sale du monde".
"Au niveau local, on est plus dans la sensibilisation du grand public à deux mois de la conférence de Copenhague" que dans les actions-choc, a expliqué Coralie Duby, coordinatrice de l'organisation à Lyon.
Depuis septembre, les militants de Greenpeace ont multiplié les actions, en particulier au Canada et en France, pour protester contre l'exploitation de ces sables bitumineux.
Il y a huit jours, une trentaine d'entre eux ont investi la raffinerie Total de Gonfreville-l'Orcher, près du Havre, pour dénoncer la "responsabilité" du groupe dans le changement climatique.
Source : AFP
Source : AFP
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