30 mai 2008

Citation

"La seule condition au triomphe du mal, c'est l'inaction des gens de bien".

- Edmund BURKE -

28 mai 2008

Démocratie participative ?

Quand on sait que le gars à côté de Madame Ségolène Royal n'est pas un membre de l'opposition mais son 1er conseiller...

26 mai 2008

Musique, gratuité et exception française


Le marché français de la musique en ligne n’a toujours pas pris son envol, prenant un large retard sur les autres marchés développés. La raison de ce départ calamiteux de la France sont multiples et s’enracinent dans la notion même de culture.

La France a pris l’habitude de ne jamais faire rien comme les autres. Cela a porté ses fruits dans le cinéma avec la croissance d’une production abondamment arrosée par les investissements des chaînes de télévision, mais il en est tout autrement sur le marché de la musique. La chute des ventes de disques ne semble pas pouvoir être arrêtée de si tôt, et aujourd’hui si la courbe continue de s’infléchir, il faudrait prendre au sérieux l’éventualité d’une disparition du CD à moyen terme.
Cependant, cette exception française musicale se double d’une incongruité économique. En effet, le marché de la musique dématérialisée est encore très faiblement développé dans l’hexagone. La part de musique vendue via des canaux numériques, soit le web ou le téléphone mobile, demeure toujours à un niveau relativement bas comparée à d’autres pays comme l’Angleterre ou les Etats-Unis. Le plus important marché du monde a en effet réussi une bonne part de sa mutation vers le numérique et aujourd’hui les ventes de musique dématérialisée aux Etats-Unis représentent 29% du total des ventes de disques selon le cabinet d’étude NPD. Alors qu’en France le même indice dépasse péniblement les 7%.

Marchés comparables

Le retard pris par la France a de quoi étonner, car il existe de nombreuses similarités entre les Etats-Unis et la France. Ainsi, les deux pays bénéficient d’une très bonne pénétration de l’internet à haut débit. En France comme aux Etats-Unis, le nombre de foyers connectés à l’ADSL ou au câble dépasse les 50%. Le taux d’équipement en matériel informatique est aussi semblable avec un léger avantage de l’autre côté de l’atlantique. Enfin, la consommation de musique à l’âge du CD était bien supérieure en volume aux Etats-Unis, mais cela s’expliquait aussi par le fait que la population est cinq fois plus nombreuse. Et d’ailleurs en taille de marché ramené à un habitant, les Etats-Unis et la France sont également très ressemblant. En revanche, il n’en est pas de même avec l’Angleterre, dont l’appétit pour la musique a toujours été bien plus fort.
Autre point de comparaison, aux Etats-Unis les lois protégeant les droits d’auteur n’ont pas été sans cesse réévaluées. La très puissante RIAA (fédération des majors de la musique) a intenté nombre d’actions en justice à l’encontre des internautes qui mettaient à disposition de grosses quantité de musique sur les réseaux P2P, mais sans avoir eu besoin pour cela d’un arsenal juridique particulier. Alors qu’en France, les maisons de disques et leurs actionnaires demandent depuis longtemps que soient renforcées les textes de loi afin de "poursuivre plus efficacement les internautes". Un discours va-t-en guerre qui s’exprime depuis maintenant l’apparition du piratage informatique de la musique, et qui se répète encore avec les premiers balbutiement de la loi Olivennes (Voir aussi "Le projet de loi Olivennes" cède à la tentation liberticide). Avec des résultats médiocres voire insignifiants, puisque les différentes lois votées n’ont pu empêcher le marché du CD de s’effondrer.

Universalisme et business

Le point de rupture entre les Etats-Unis et la France concerne en fait la notion de gratuité. Aux Etats-Unis, il n’est pas admis que la musique soit un bien pour tous, qui appartienne à tous. Elle est une marchandise, et il n’y a pas d’exception. A l’inverse la France a conservé depuis longtemps cette idée héritée des universalistes selon laquelle, la musique est comme l’air qu’on respire ou l’eau que l’on boit.
La notion de copie privée est directement issue d’une conception pratiquement collectiviste de la musique. En juillet 1985, lorsque Jack Lang, alors tout jeune ministre de la culture du président Mitterrand, défend le texte sur la copie privée devant les parlementaires, il n’oublie pas de dire que l’échange est le véhicule de la culture. Le droit américain reconnaît pour sa part le "Fair use", une notion juridique très éloignée de la copie privée.
Et il est intéressant de noter que cette idée universaliste, profondément généreuse de la musique, exprimée dans les lois par le paradoxe d’un droit d’auteur inaliénable et de son exception pour copie privée, est aujourd’hui encore au coeur de la bataille.
Précisément, on pourrait argué maintenant, que la notion de copie privée, et son corollaire, l’échange gratuit des oeuvres, ont largement plombé le développement du marché de la musique dématérialisée. Mais ce serait se tromper. En effet, les maisons disques aussi ont agi en véritable "française". Le dernier exemple en date est bien sûr, l’association d’Universal Music avec la banque Société Générale. Or, toutes les opérations d’Universal Music en France, leurs mécaniques secrètes, sont largement inspirées des vues de Jean-Marie Messier, le créateur du géant Vivendi-Universal ; cette alliance d’une vieille société de l’énergie, et d’une maison anglo-saxone de musique et de cinéma créé à grand coup de milliards par une famille qui avait fortune dans les alcools, était bien née sous le signe des liquides ! Et justement, Jean-Marie Messier a toujours répété que selon lui, la musique ne devait pas être considérée comme très différente de l’eau, et que donc sa place était dans les tuyaux ! La musique pareil à l’eau qu’on boit, et l’air qu’on respire, voilà bien une notion que n’aurait pas renié un esprit libre du XIXème siècle.

Comme l’eau qu’on boit, l’air qu’on respire

Ainsi, Universal Music et son patron Pascal Nègre poursuivent-ils sur le marché de la musique dématérialisée une oeuvre bien française. Avec comme revers de la médaille, l’idée de plus en plus répandue que la musique n’est pas seulement gratuite, comme le disent à tort les évangélistes du P2P, mais qu’elle est un dû. Universal Music avait déjà montré la voie en passant un accord avec l’opérateur Neuf Télécom, dont le principe déjà était de rendre le poids de la musique si léger que le client ne le remarquerait même pas.
Autre inspiration surprenante des marchands de musique sur le territoire national : l’importance prise par la téléphonie mobile. En effet, le téléphone a depuis longtemps été présenté comme l’ultime magasin de musique dématérialisé. Or, les premiers résultats sont plus que mauvais. Le téléphone mobile étant équipé d’un écran trop petit pour accueillir une interface vraiment satisfaisante et pis, une fois la musique téléchargée, il n’est pas possible d’en faire quoi que ce soit. Au point que SFR avait proposé un temps un service de téléchargement permettant d’avoir aussi le morceau acheté sur son ordinateur. Récemment, Apple a lancé un iTunes Store sur son téléphone mobile, l’iPhone. Là encore, iTunes est bien au-dessus de ses concurrents et pourtant, il ne semble pas que les amateurs aient massivement basculé de l’ordinateur à l’iPhone pour acheter de la musique.
Malgré ces premières impressions très mitigées, les opérateurs français, notamment SFR, filiale de Vivendi, ont largement communiqué sur ces services de téléchargements de musique. Là encore, il a fallu faire appel à la gratuité. D’ailleurs, chaque abonné de SFR peut télécharger gratuitement des morceaux depuis son téléphone. La musique passe alors par les airs pour atterrir dans le mobile du client SFR, comme l’air qu’on respire.
Le marché américain ne s’est pas du tout structuré de la même façon. Très tôt, le principal acteur du marché naissant de le musique légale sur le Net, la firme Apple a mis en avant un prix pour la musique. Il avait été fixé à 99 cents, comme pour marquer les esprits justement. Au grand dam des maisons de disques, qui quelques années plus tard, ont tout fait pour le changer en appelant à plus de plasticité. Pourtant, cette politique commerciale intangible a produit ses effets. Et aujourd’hui iTunes est le premier magasin de musique aux US devant tous les autres, mêmes ceux qui ont pignon sur rue. Pour tout dire, la musique a encore de la valeur de l’autre côté des Etats-Unis.

Emmanuel Torregano pour Electron Libre

18 mai 2008

Le fondateur d'Auchan traque les risques des OGM

Le fondateur et ancien patron d'Auchan s'invite dans le débat sur les OGM en lançant une étude scientifique sur leur impact. En exclusivité pour l'Expansion, il explique sa position.


Quelle est votre position à propos des OGM ?

Gérard Mulliez. Dans l’état actuel des connaissances, il faut les interdire. Il est évident que le principe de précaution doit s’appliquer. La situation est grave, je suis abasourdi par le manque de réflexion. On doit attendre d’être sûr de leur non-toxicité pour l’homme avant de diffuser ce type de produit auprès du plus grand nombre.

Doit-on vous ranger parmi les « anti » ?

Je ne suis pas contre par principe, mais je suis contre des décisions d'autorisation qui me semblent hâtives, étant donné le peu d’informations dont on dispose concernant l’impact des organismes génétiquement modifiés sur la santé humaine. Il ne faut pas que l’on se retrouve dans vingt ans avec des OGM partout, sans l’avoir voulu mais par le simple fait que le pollen se dissémine, et réaliser à ce moment là que ce n’est pas bon pour la santé. Je crois qu’il est temps que les ministres actuels se remémorent le scandale du sang contaminé. On est peut-être en train de recommencer la même chose. Le fait de dire que des Américains en mangent depuis dix ans n’est pas une preuve de non nocivité. Personne ne peut expliquer complètement le pourquoi des problèmes de santé spécifiques aux Etats-Unis, dont certains sont peut-être d’ailleurs en train de se développer sournoisement.

Que préconisez-vous ?

Des recherches indépendantes et transparentes. Les études publiées jusqu’ici n’ont pas été développés suffisamment longtemps, et elles sont partiellement diffusées et souvent financées, si ce n’est réalisées, par les industriels et les distributeurs d’OGM. Leur puissance de lobbying est énorme. Ils ont plus de gens à Bruxelles que n’importe qui d’autre. C’est pourquoi à travers, Consommateurs et entreprises responsables (Ceres), une association créée il y a un an et dont je suis le président d’honneur, nous allons financer de façon indépendante une étude de ce type. Nous en publierons les résultats, qu’ils soient positifs ou négatifs. Nous avons déjà récolté 200 000 euros auprès d’entreprises et de particuliers. Le protocole des études toxicologiques est défini et prêt à être mis en œuvre. On va bientôt démarrer.

Vous semblez très remonté contre les fabricants d’OGM…

Je refuse qu’une poignée de multinationales s’arroge le droit potentiel de décider du niveau de prix de l’alimentation mondiale, ce qui peut avoir comme conséquence d'affamer le monde. Il est tout à fait insupportable que les agriculteurs ne puissent pas conserver un stock de graines d’une année sur l’autre comme ils l’ont toujours fait, mais doivent acheter chaque année leurs semences aux distributeurs d’OGM. Pour le cultivateur d’un pays pauvre qui n’a pas le sou, c’est un réel problème de survie. Le doublement du prix du pétrole et du gaz en quelques années devrait nous faire réfléchir aux conséquences possibles d’une raréfaction du blé, du maïs, du soja et du riz.

Pourquoi avez-vous accepté d’être président d’honneur de cette association ?


Mon nom peut faire caisse de résonance. Car c’est bien de cela dont il s’agit aujourd’hui : informer le plus grand nombre de gens. Il faut alerter l’opinion publique, c’est le seul moyen pour faire changer les choses. Vous savez, j’ai passé 47 ans de ma vie à développer des hypermarchés pour vendre de moins en moins chers, de plus en plus de produits différents au plus grand nombre. Je veux pouvoir continuer à le faire sans risquer de menacer la santé de mes concitoyens. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai tenu à ce que les produits Auchan et Pouce soient exempts d’OGM.

Source : L'Expansion

14 mai 2008

Enquête : le VRAI coût des SMS !

Au premier trimestre 2008, chaque français a envoyé en moyenne 43 textos par mois. C'est six de plus qu'au trimestre précédent, où la moyenne était déjà supérieure de six messages au trimestre d'avant. En un an, le nombre de SMS envoyés a grimpé de près de 40 %. Mais combien les textos rapportent-ils vraiment aux opérateurs ? Numerama a enquêté.

Accrochez-vous.

En cette période de crise nationale du pouvoir d'achat s'ouvre celle de la chasse aux prix. Il faut tirer sur tout ce qui bouge. Prix des tomates au supermarché, coût du loyer, prix du sans plomb à la pompe... tout est trop cher. Mais il est un poste de dépense qui a véritablement explosé dans les foyers ces dix dernières années sans en avoir l'air : les télécommunications. Non seulement chaque famille doit avoir un abonnement à Internet et un abonnement au téléphone fixe (sauf à être en dégroupage total), mais en plus il faut désormais payer des forfaits de téléphonie mobile pour papa, maman, la grande soeur et le petit frère. Fini, le bon vieux téléphone familial de chez France Télécom. Et peu, pourtant, semblent s'interroger sur le prix des télécommunications, et en particulier sur le prix des SMS.

Nous avons donc pris notre plus jolie calculatrice et notre crayon à papier H2 taillé fin pour comprendre quel était vraiment le prix d'un SMS, entre celui qui est facturé à l'usager et celui qui est payé par l'opérateur pour le relayer. Selon nos calculs, les opérateurs réalisent une marge astronomique de plusieurs milliers de pourcents sur chaque SMS envoyé !

Tout d'abord, il faut comprendre ce que pèse un SMS dans l'infrastructure d'un opérateur. Chaque SMS envoyé est composé d'un maximum de 160 caractères, ce qui peut prendre jusqu'à 140 octets par message. Il faut ensuite y ajouter 27 octets d'informations d'entête du message (numéro du service, numéro de l'expéditeur, type de protocole, format d'encodage, date du SMS, etc.). Soit 167 octets au maximum, pour les messages les plus gros. Total qu'il nous faut multiplier par deux, puisqu'il faut envoyer puis recevoir le message : 334 octets. Arrondissons généreusement à 400 octets par message, puisqu'il y a probablement des frames supplémentaires spécifiques pour la communication.

Un méga-octets de bande passante (1.048.576 octets) peut donc véhiculer au minimum 2621 messages de 160 caractères. En France, le prix de base d'un SMS est facturé par les opérateurs environ 10 centimes d'euros (Orange et Bouygues Télécom proposent un forfait de 30 SMS pour 3 euros par mois, et SFR propose 30 SMS à 2,5 euros par mois). Soit environ 262 euros le méga-octets. A titre de comparaison, la NASA estime que la communication entre la Terre et le télescope spatial Hubble lui coûte environ 11 euros le méga-octets... soit 23 fois moins cher.

Mais allons plus loin. Selon les données fournies par l'Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP), les Français auraient envoyé au premier trimestre de cette année 6,7 milliards de SMS. Soit une moyenne de 2,23 milliards de textos par mois traités par les trois opérateurs mobiles, ou 833 messages par seconde. Ce qui représente collectivement 851 694 Mo par mois au maximum (rappelons qu'on se base sur l'hypothèse de messages qui font tous 160 caractères), soit un besoin moyen en bande passante de 2603 kilo-bits par seconde, soit 325 ko/s.

A un prix moyen de 10 centimes le SMS, les trois opérateurs télécoms ont gagné environ 223 millions d'euros de chiffre d'affaires par mois grâce aux textos. Mais combien l'envoie de ces messages leur coûte-t-il ?

C'est évidemment un secret jalousement gardé. Mais on peut se faire une idée de leur marge opérationnelle... en comparant ce qui est comparable. Combien est-ce que coûterait pour un particulier une bande passante mensuelle et bidirectionnelle de 325 ko/s par satellite, nécessaire au traitement de 2,23 milliards de SMS ? Pour se faire une idée, il faut aller voir les offres des FAI par satellite. L'un d'eux, Nordnet, propose une formule de connexion par satellite à 2 Mbps, à débit constant tant que l'on ne dépasse pas 1500 Mo dans le mois. Sachant qu'il nous faut 851.694 Mo par mois, il faudrait louer 567 connexions à 69,90 euros par mois pour traiter le même nombre de SMS que les opérateurs télécoms.

Ce qui fait une note de moins de 40.000 euros par mois, contre plus de 200 millions d'euros de chiffre d'affaires engrangés par les opérateurs.

Ce qui ramène le coût du SMS à.... 0,000017 euros l'unité... 5882 fois moins cher.

Forcément, on comprend mieux pourquoi l'arrivée de Free comme quatrième opérateur qui peut bousculer la concurrence fait peur aux trois autres... Ce qu'on ne comprend pas en revanche, c'est pourquoi le gouvernement qui prétend lutter pour le pouvoir d'achat vient de repousser le dossier à 2009.

Publié sur Numerama

08 mai 2008

IslamISME ou NazISME ?

"Nous ferons croître une jeunesse devant laquelle le monde tremblera. Une jeunesse intrépide, cruelle. Elle saura supporter la douleur. Je ne veux en elle rien de faible ni de tendre. Je la ferai dresser à tous les exercices physiques.

Je ne veux aucune éducation intellectuelle. Le savoir ne fera que corrompre mes jeunesses. La seule science que j'exigerai de ces jeunes gens, c'est la maîtrise d'eux-mêmes. Ils apprendront à dompter la peur (...)"

Alors ? Je ne donne aucune référence, volontairement.