29 août 2005

La propagande est à son apogée en Palestine

Le spectacle biaisé de Gaza

La chronique de Jacques Pilet
L'Hebdo, 25 août 2005



Et dire que beaucoup de gens croient l’information de la télé sur le monde plus fiable que celle de la presse! Ils ignorent que les journaux télévisés ne sont pas faits selon l’importance des sujets et l’équilibre des sources mais en fonction des images qui arrivent – ou n’arrivent pas – sur le flux des agences internationales.

On vient d’en avoir une illustration frappante. Nous avons été submergés, soir après soir, de séquences émouvantes sur le départ des colons israéliens du territoire palestinien de Gaza. Ces familles savaient pourtant qu’en installant leurs îlots de richesse protégés par les armes en plein milieu d’une bande de terre où règnent la misère et le désespoir, elles couraient quelques risques. Celui des roquettes ennemies mais aussi celui d’un départ réclamé depuis des années par d’innombrables résolutions des Nations Unies. Mais on ne nous a rien épargné de leur détresse. Pourtant adoucie par des conditions généreuses: entre 100 000 et 200 000 euros par foyer pour un relogement en Israël. Ce qui n’empêchait pas une gentille dame francophone de se plaindre que son nouvel appartement n’a que 80 m2 alors qu’elle devait en quitter un de 130... dans l’espace le plus surpeuplé du Moyen-Orient!


Les autorités israéliennes ont laissé pleine liberté aux reporters pour dire au monde l’effort consenti. Pour bien faire comprendre qu’il serait difficile voire impossible de répéter l’opération en Cisjordanie. Où Sharon continue d’ailleurs d’encourager d’autres implantations dans un nouveau pied de nez à la communauté internationale et même aux Etats-Unis.

Le gouvernement israélien qui se plaint sans cesse de l’attitude à ses yeux trop critique des médias étrangers, en fait, manipule ceux-ci avec une habileté remarquable. Il occupe le terrain en inondant les canaux d’information occidentaux avec les images qui lui conviennent. Et les gentils journalistes, sans trop se poser de questions, diffusent celles-ci au nom du respect des faits. Sans se souvenir que ce que l’on ne voit pas compte souvent autant que ce qui est montré.

Les forces israéliennes font tout, en revanche, pour empêcher les équipes étrangères de filmer la réalité brutale de l’occupation. Le quotidien The Guardian se souvient de la manière dont Tsahal vidait les populations palestiniennes de chez elles: «Lorsque les bulldozers entraient à Rafah, aucun soldat israélien n’avait reçu d’entraînement à avoir du tact, aucun autobus n’avait été réquisitionné pour prendre en charge les expulsés, aucune aide financière n’avait été prévue, aucune promesse de relocalisation n’a jamais été faite, et le délai accordé pour quitter sa maison était loin d’être généreux.» Le journal britannique rappelle aussi que pour avoir été trop curieux, le reporter photographe Tom Hurndall et le cameraman James Miller, ainsi que la militante des droits de l’homme Rachel Corrie, ont été abattus!


Ces derniers mois, 24 000 Palestiniens de Gaza ont été expulsés de chez eux, leurs maisons détruites. Le bulldozer est une arme très prisée des Israéliens. On ne compte plus, dans les territoires occupés, les immeubles ainsi rasés, sans parler des plantations d’oliviers arrachées, pour des «raisons de sécurité». Ce spectacle-là, nos écrans n’y ont pas droit. Peut-être parce qu’il évoque un peu trop des souvenirs historiques encombrants.

Ces exactions ont certes été rapportées dans la presse. Mais elles n’ont pas été montrées. La différence est considérable dans une époque où c’est la télévision qui fixe l’agenda des émotions internationales.

Le drame, c’est que, à la mise en scène à laquelle nous avons droit une autre fait pièce: celles des chaînes arabes qui tordent la réalité tout autant si ce n’est plus. Et c’est ainsi que le fossé se creuse entre les camps.

De tout temps l’information a été utilisée comme une arme psychologique. Souvent avec des moyens de propagande grossiers. Là, dans la crise israélo-palestinienne, on entre dans un registre plus subtil. On prétend tout dire. Mais les images sont triées à la source avec une efficacité redoutable.

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25 août 2005

BB : cette fille est extra-ordinaire, alors que certains Réunionnais ne sont même pas des êtres humains.







Chiens appâts pour les requins: Brigitte Bardot écrit à François Baroin

PARIS (AFP) - Brigitte Bardot demande au ministre de l'Outremer François Baroin d'intervenir contre la "barbarie hallucinante" consistant à utiliser des chiots et des chatons comme appâts vivants pour la pêche au requin à l'île de la Réunion, dans une lettre dont l'AFP a reçu copie jeudi.
"Le 29 juillet, signale l'ancienne actrice au ministre, un chiot avec un hameçon planté entre le museau et les babines, relié par un fil de pêche à un autre hameçon planté dans le coussinet est découvert dans une ravine par un enfant."
"Le 18 août, poursuit-elle, une chienne venant de mettre bas s'échappe des mains de son tortionnaire pour retrouver son petit, un hameçon planté dans le crâne, un autre dans l'articulation de la patte!"

"Ce ne sont malheureusement pas des cas isolés et les Réunionnais sont les premiers à être horrifiés par cette barbarie hallucinante qui salit l'image de leur île", affirme Brigitte Bardot, engagée dans la défense animale à la tête d'une fondation qui porte son nom.

Pour Mme Bardot, qui avait adressée récemment une lettre à ce même sujet au préfet de la Réunion, Laurent Cayrel, "il est impératif que les services de l'Etat se mobilisent pour mettre un terme à cette pratique".

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24 août 2005

Je ne veux plus jamais entendre : "C'est trop dur, le sport..."

Une tétraplégique britannique traverse la Manche à la voile en solitaire

LONDRES (AP) - Hilary Lister ne peut bouger que la tête, les yeux et la bouche mais il a fallu seulement six heures à cette Britannique de 33 ans pour devenir mardi la première tétraplégique à traverser la Manche en solitaire à la voile.

"C'est vraiment émouvant pour moi. J'étais absolument certaine qu'une fois montée sur le bateau, j'atteindrais la France. Je suis trop têtue pour abandonner", a déclaré la jeune femme aux journalistes, fêtant son arrivée au champagne dans le port de Calais.

"Je veux faire évoluer le point de vue des valides sur les handicapés", a-t-elle expliqué. Après la Manche, l'une des routes maritimes les plus empruntées et dangereuses du monde, elle pense déjà à son prochain défi: le tour de la Grande-Bretagne.

C'est la première traversée de la Manche à la voile réalisée en solitaire par une personne tétraplégique, ont précisé les garde-côte de Douvres, d'où est partie Hilary Lister, qui souffre d'une dystrophie réflexe sympathique dégénérative qui lui a fait perdre l'usage de ses bras et jambes.

Le bateau de la jeune femme, baptisé le "Malin", a été spécialement conçu pour elle et peut être dirigé grâce à deux pailles dans lesquelles elle inspire ou souffle.

Hilary Lister, qui a commencé la voile il y a deux ans pour développer sa confiance, a quitté Douvres à 8h30 locales (7h30 GMT) mardi matin et a couvert les 34 km jusqu'à Calais en six heures. AP

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23 août 2005

Ami consommateur : l'équilibre de l'Offre & de la Demande se réalise dans ton cul !

Trois opérateurs français accusés d'un "Yalta du portable"

PARIS (Reuters) - Thierry Breton va devoir se pencher sur un rapport du Conseil de la concurrence rendu en mai 2004 et concluant à un partage du marché entre les trois opérateurs mobiles Orange, SFR et Bouygues, écrit le Canard Enchaîné.

Dans son édition datée du 24 août, l'hebdomadaire satirique publie un fac similé de ce document affirmant que les trois opérateurs "reconnaissent avoir échangé mensuellement depuis 1997 leurs données de marché sur la métropole".

Ces données leur auraient permis "d'adapter rapidement leur stratégie commerciale à l'évolution du marché".

Nommé président-directeur général de France Télécom en octobre 2002, Thierry Breton est devenu ministre de l'Economie en février dernier.

Selon le Canard Enchaîné, les opérateurs auraient décidé fin 2003 l'arrêt immédiat de ces échanges d'informations après la découverte de premiers documents par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Le rapport dénonce "un accord occulte sur une longue période" qui a abouti à "une très forte inertie des parts de marché", marché qui n'aurait pratiquement pas bougé depuis 1998. Le document évoque un "Yalta des parts de marché".

Le Conseil de la concurrence a adressé le 1er mai à la direction de France Telecom, de SFR et de Bouygues une "notification de griefs" dans laquelle les trois opérateurs sont accusés de s'être entendus pendant des années pour fausser la concurrence.

Les magistrats avaient reçu en février 2002 une plainte pour entente illicite de l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.

Le Conseil devrait rendre son verdict d'ici la fin de cette année, précise l'hebdomadaire. Il peut infliger une amende allant jusqu'à 10% du chiffre d'affaires des sociétés mises en cause.

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17 août 2005

Et ils veulent donner des leçons au monde entier...

Dieu n'a pas crée les animaux, peut-être ?

Il faut sauver les chats et chiens abandonnés par les colons de Gaza


JERUSALEM (AP) - "Tout est vivant", association israélienne de défense des droits des animaux, est sur le pied de guerre: elle cherche à secourir les chats et chiens, animaux de compagnie abandonnés dans la Bande de Gaza par les colons juifs quittant le territoire.

Hakol Chai attend le feu vert de Tsahal pour pouvoir entrer dans le territoire, avec son hôpital vétérinaire de campagne, ses cages, pièges et personnels entraînés.

"Les chats et chiens laissés derrière eux par les colons ne peuvent pas survivre dans les conditions extrêmes qui existeront pendant et après le retrait", estime le directeur du groupe, Merav Barlev. "Sans notre aide, quand tout ce qui restera, ce sera de la poussière et des ruines, ceux qui échappent aux gigantesques bulldozers mourront de faim, de soif, de blessures".

"Tout est vivant" s'inquiète pour les chats et chiens abandonnés par des colons partant s'installer dans du provisoire trop petit pour y emmener les animaux, ou relogés à l'hôtel. Les animaux secourus seront emmenés dans des refuges et l'on cherchera à leur trouver de nouveaux foyers, ajoute Merav Barlev.

Voilà pour les petites bêtes. Quant aux plus grosses, le Goush Katif avait un zoo, dont les animaux ont déjà été évacués. AP

Suked by Pamela !

16 août 2005

"Tu vois, petit Scarabé..."



"Loin du pouvoir et de ses vices, dans la véritable richesse des âmes et des coeurs, ne soit pas un autre si tu peux être toi-même"

Paracelse

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08 août 2005

Rencontre du 10 ème type

PARIS (Reuters) - Zinedine Zidane assure avoir obéi à une voix qui l'a poussé à revenir en équipe de France.

Dans une interview à paraître mardi dans France Football, le milieu de terrain du Real Madrid revient en termes mystérieux sur sa décision de rejoindre les Bleus.

"Je ne voudrais pas qu'on en fasse des tonnes là-dessus et qu'on interprète mal ce que j'ai à avouer, mais ce qui m'arrive, en réalité, est assez mystique et m'échappe un peu", déclare Zidane.

"C'est même irrationnel et c'est pour cette raison qu'il n'y a que moi qui puisse le ressentir véritablement.

"Une nuit, à 3 heures du matin, je me suis soudain réveillé et là, j'ai parlé avec quelqu'un. Mais ça, personne ne le sait. Ni na femme, ni personne.

"Jusqu'à mon dernier souffle je ne dirai pas (qui était cette personne). C'est une énigme, oui, mais ne cherchez pas, vous ne trouverez pas. C'est quelqu'un que vous ne rencontrerez probablement jamais. Moi-même, je ne m'explique pas cette rencontre.

"Cette personne existe mais ça vient de tellement loin. Et là, durant les heures qui ont suivi, j'étais tout seul avec elle et, chez moi, j'ai pris la vraie décision de revenir.

"C'est à cette heure qu'elle est née ! Je n'avais jamais connu ça. J'étais comme interdit devant cette force qui guidait ma conduite et j'ai eu comme une révélation : j'ai eu soudain envie de revenir aux sources, à celles de mes débuts dans le foot professionnel, quand je n'étais personne, qu'on ne me connaissait pas et que j'étais tranquille à apprendre mon métier, à grandir.

"J'ai eu envie de retrouver tout ça et c'est une force irrépressible qui s'est emparée de moi à ce moment-là. Je devais obéir à cette voix qui me conseillait."

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07 août 2005

Un baroudeur philosophe

Itw d'Alain SORAL

Marc Alpozzo : Alain Soral, depuis Jusqu’où va-t-on descendre, vos livres caracolent en têtes des ventes, parfois même devant les livres de BHL, alors qu’ils ne bénéficient d’aucun soutient des médias : comment expliquez-vous ce phénomène ? Et comment expliquer vous ce cruel silence médiatique autour de votre action intellectuelle et littéraire ?

Alain Soral : Que mes livres se vendent, un peu - je ne fais pas non plus les scores d’un Weber ou d’un Coello ! - malgré le boycott de plus en plus sévère des médias, est plutôt rassurant. Cela prouve en effet :
Un. Que le matraquage télévisuel et le décervelage en douce des magazines d’opinion ne parviennent pas à annihiler complètement la demande de sens, et le bon sens de la population.
Deux. Que se maintient donc toujours, à travers les âges, une part irréductible d’honnêteté et d’intelligence, qu’on soit dans l’URSS de Brejnev, l’Amérique de Bush ou la France de Sarkozy !
Quant à expliquer ce "cruel silence médiatique", il suffit de lire, ou de relire, l’excellent "Les nouveaux chiens de garde" de Serge Halimi pour comprendre ce qui attend logiquement toute personne qui ose produire une critique appuyée, et cohérente, du pouvoir et de son idéologie.

M.A. : Vous le reconnaissez vous-même, vos prises de position courageuses à propos de problèmes politiques et sociaux "sensibles" vous attirent beaucoup d’inimitiés parmi les puissants : depuis le piège que des journalistes de Complément d’enquête vous ont tendu, vous êtes même de plus en plus isolé : qu’est-ce qui vous motive à continuer ? Ne ressentez-vous jamais l’envie de jeter l’éponge ? Vous ne vous êtes jamais dit : "à quoi bon ?"

A.S. : Je suis de plus en plus isolé... dans les médias. Pas dans la rue ni dans le cœur des honnêtes gens, je vous l’assure ! Ce qui me pousse à continuer ? Disons que c’est plus fort que moi ! Bien sûr, il m’arrive parfois de vouloir tout arrêter, changer de vie, aller vers l’harmonie et la douceur d’une île idéale introuvable comme la Tahiti de Gauguin... Mais aussitôt planqué dans le calme illusoire de l’"à quoi bon ?", de la consommation, de l’alcool... la souffrance de la lutte, de l’injustice et de l’incompréhension laisse place à la souffrance bien pire encore de la honte du lâche, la dépression.

M.A. : Vous le dîtes vous-même, vous n’êtes pas un sociologue monomaniaque qui s’évertuerait à n’analyser que les communautarismes. Vous les analysez tout de même beaucoup dans vos livres, notamment Socrate à St Tropez et dans votre dernier Misères du désir. Vous ne voyez pas l’esprit communautariste d’un très bon œil, n’est-ce pas ? Pourquoi ?

A.S. : J’ai calculé que ma critique des communautarismes constituait un sixième de mon travail. Cinq textes que je publie sur six sont donc sur d’autres sujets. Mais les communautaires qui sont, eux, à coup sûr monomaniaques, puisque leur appartenance communautaire prime sur toute autre détermination, ne retiennent jamais que cet un-sixième là. Quel appauvrissement de l’esprit ! Et sans même parler d’esprit, il faut être particulièrement obtus, ou malhonnête, pour ne pas voir à quel point le communautarisme - même s’il fournit à court terme un sentiment de solidarité et de sécurité - mine le "vivre ensemble" dans une société démocratique fondée sur l’égalité et la mobilité. Non seulement vous vous retrouvez vite l’otage des extrémistes de votre communauté - qui d’expérience en sont toujours les plus médiocres représentants -, mais vous voyez en plus se fermer les portes des autres communautés, qui vous traitent à leur tour par le mépris ou le soupçon.

M.A. : Puisqu’on parle des communautés, l’un des problèmes animant notre politique française aujourd’hui, c’est le "mariage gay", vous dîtes de ce problème que c’est un problème très secondaire. Alors comment expliquez-vous que cela fasse autant de bruit en France et dans la presse ?

A.S. : Ca fait surtout du bruit dans la presse ; presse dont le rôle idéologique et d’amplifier les problèmes sociaux secondaires - dit "sociétaux" - pour cacher qu’elle traite de moins en moins des problèmes sociaux plus cruciaux tels l’orientation de gestion et les enjeux de politique étrangère... Que deux trous du cul sponsorisés désirent imiter un bon couple de beaufs hétéros on louant des queues de pies pour passer devant monsieur le maire, qu’est-ce que le salarié français moyen en a à foutre ?

M.A. : Toujours lié à cette question du "mariage gay", on a vu récemment le maire vert Noël Mamère marier un couple homosexuel en vertu d’un principe qui nous vient du philosophe américain Henry David Thoreau : "la désobéissance civile". Quelle est votre opinion à propos de ce grand principe, au nom duquel Mamère, Bové, et d’autres alter-mondialistes agissent, en défiant les lois de la République ?

A.S. : D’abord - lapsus révélateur - il s’agit chez Thoreau de désobéissance CIVIQUE ! la désobéissance civile, c’est le truc d’Isabelle Alonso, un truc de bonne femme en tailleur ! La désobéissance civique nous ramène, elle, au principe même de la démocratie américaine des pères fondateurs, démocratie dont Jean-Claude Michéa a bien rappelé qu’elle est, au meilleur sens du terme - celui de Rousseau - un populisme. Son message est simple : la loi, en régime démocratique, n’a aucun caractère transcendant, elle est choisie par les hommes pour les hommes. Et quand la loi trahit les hommes, qu’elle ne représente plus l’intérêt général mais les intérêts en douce d’une minorité contre l’intérêt général, on a alors le devoir CIVIQUE de lui désobéir ! En l’occurrence, le mariage gay c’est plutôt les intérêts d’une minorité qui essaie d’imposer en douce ses vues à la majorité... On est donc assez loin du sujet, ce qui est moins le cas des OGM !

M.A. : Pour en finir avec le communautarisme, quels sont vos positions à propos de la question du port du voile en France ? Vous avez récemment déclaré sur www.oumma.com : "Je préfère le voile au string". Ne pensez-vous pas que ce type de petite phrase provocatrice ne soit mal perçue par les mouvements féministes ? Quelle est exactement votre position par rapport à cette idée ?

A.S. : J’ignorais que le string était un étendard du féminisme, je pensais que le féminisme, au contraire, commençait par le respect du corps de la femme ! Je ne vois donc pas du tout en quoi "je préfère le voile au string" peut être une provocation. Provocation de qui ? de quoi ? Préférer le voile au string c’est d’abord, sur le plan vestimentaire, le choix du moindre mauvais goût. Le foulard est un vêtement "doux" et universel (les femmes se couvrent les cheveux dans de nombreuses civilisations : juive, chrétienne, musulmane, hindouiste...), le string, lui, est un objet vulgaire, malsain (déjà sur le plan de l’hygiène) et bien plus ostentatoire. Comme symbole civilisationnel, je le trouve bien plus régressif que le voile ! Maintenant, ma position par rapport au voile - symbole de l’implantation en France de l’Islam -, puisque c’est de ça qu’il s’agit, j’eus préféré à vrai dire qu’il n’exista pas ! Mais pour ça, il aurait fallu ne pas organiser le "regroupement familial", ni les banlieues ghettos. Maintenant c’est trop tard, et je pense qu’on ne réglera pas le problème du voile en provocant et en humiliant. Quand on persécute les gens dans leur foi, on renforce leur foi. Les juifs en savent pourtant quelque chose !... Alors pourquoi être soudain si maladroit avec les musulmans ? Quant à monter sur les grands chevaux de Jaurès au nom de la République et de la laïcité, les ex-soixante-huitards qui jouent à ce petit jeu là, eux qui ont craché à la face de Chevènement ! Ils me font doucement rigoler !

M.A. Croyez-vous que l’immense succès d’un Jamel, la nouvelle médiatisation des rappeurs "beurs", la popularité enregistrée par Zidane suffisent a assurer définitivement l’intégration de la jeunesse maghrébine dans notre pays ? Si l’on en croit votre dernier ouvrage Misères du désir, le problème serait bien plus compliqué que cela.

A.S. : Certes. C’est pourquoi l’expliquer m’a pris trois livres, les trois derniers, que je vous invite à relire !

M.A. : Nous sommes en 2005, entre autres problèmes politiques que devra résoudre, ou tenter de résoudre, notre gouvernement actuel, il y a celui des 35 heures. Pour ou contre les 35 heures, Alain Soral ?

A.S : Les 35 heures correspondent à une conception malthusienne du partage typiquement PS. Comme on n’a pas le courage politique de toucher au Marché libre et mondialisé, destructeur d’emplois, on se donne l’illusion du socialisme en partageant le travail qui reste par une réglementation de type soviétique ! Résultat des courses : les 35 heures favorisent les grandes entreprises les plus délocalisantes et les cadres les mieux payés, au détriment des PME, des artisans et des bas salaires ; sans créer un seul emploi ! Bonjour la mesure de gauche ! Non, je crois sincèrement que le seul intérêt des 35 heures, c’est de nous avoir débarrassé un moment de Martine Aubry !

M.A. : Vous avez commencé votre carrière d’écrivain il y a 20 ans maintenant, avec un ouvrage intitulé Les mouvements de mode expliqués aux parents : qu’est-ce qui selon vous a radicalement changé dans nos tenues vestimentaires depuis ?

A.S. : Pour avoir la réponse, il vous suffit de regarder la rue !
Pour donner un sens à votre question, ce qui a changé par rapport à il y a 20 ans, c’est qu’à l’époque la branchitude était encore un marché parallèle, une marginalité... alors qu’aujourd’hui le branché est au cœur du marché, il n’en est plus la marge, il en est le moteur. C’est toute la différence entre moi et Ariel Wisman, vous comprenez ?

M.A. : Dans Jusqu’où va-t-on descendre ? vous analysez, pour reprendre le sous-titre même de l’ouvrage, "la bêtise ambiante", et dieu sait qu’elle paraît grande sous votre plume. Ne pensez-vous pas qu’avec la régression actuelle, par exemple la quantité croissante de publication d’ouvrages "psy-cul", de "télé-réalité" qui inondent de plus en plus nos chaînes télé et notre paysage culturel, que ce net recul de l’intelligence ne nous ramène vers l’obscurantisme que notre époque médiévale aurait connue ? Pensez-vous que tout cela puisse continuer longtemps ?

A.S. : Dans mes deux abécédaires, j’ai analysé systématiquement ce processus de recul de l’intelligence (par rapport à une période "progressiste" qui commence effectivement dés la fin de l’époque médiévale), afin de démontrer que ce processus constitue le programme - très intelligent - de la social-démocratie de marché planétaire. Programme dont le but est de renforcer le côté "consommateur" de l’individu, fatalement au détriment de son côté "citoyen". Ce processus durera, sans doute, tant que les avantages qu’en tire le Marché seront supérieurs aux inconvénients produits sur lui par les effets pervers de cette "démoralisation" ; effets pervers parmi lesquels il faut déjà compter, selon moi, un certain retour à l’obscurantisme religieux et communautaire... À moins bien sûr qu’il y ait rupture, de type révolution...

M.A. : Dans la même idée, les Coluche, Desproges, Gainsbourg, bref toutes les grandes gueules, quelque peu subversives, d’une époque qui est aujourd’hui bien révolue, sont mortes, et à la place, il semble à présent que personne n’ose déroger, sur les plateaux de télé, dans la presse, dans l’édition, aux règles du politiquement correct, enfreindre publiquement la règle de la langue de bois qui va jusqu’à absorber les nouveaux "empêcheur de tourner en rond", c’est-à-dire à les récupérer et les insérer au système mis en place ? Etes-vous d’accord avec l’idée que je développe ? Est-ce que cela vous inspire quelque chose, ou vous laisse indifférent ?

A.S. : Ce que ça m’inspire ? D’abord la qualité des personnes que vous citez n’était pas spécialement d’être subversives, mais d’avoir de la personnalité et du talent. Or, à l’heure du triomphe de l’idéologie de la "différence", c’est fou ce que les personnages d’un peu d’envergure sont devenus rares ! C’est plutôt le règne du petit salarié percingué qui confond mauvaise éducation standard et originalité, originalité et richesse intérieur ! Deuxièmement, sur l’idée du système qui récupère... Je crois qu’on ne récupère bien que ce qui est récupérable. Daniel Cohn-Bendit, c’était déjà récupérable en avril 68, tandis qu’on a toujours autant de mal à récupérer, aujourd’hui, Genet et Pasolini ! Ce qui ne me laisse pas indifférent, c’est que tant de cons, soit disant instruits, aient toujours autant de mal à faire la différence entre la subversion d’un Genet, d’un Pasolini et celle d’un Cohn-Bendit ou d’un Sartre... sans parler du talent...

M.A. : Parleriez-vous de notre époque comme d’une "dictature molle", pour reprendre les mots de Tocqueville à propos de la démocratie ?

A.S. : Oui, dictature mole dans la mesure ou l’omerta médiatique, une certaine persécution économique, ça fait quand même moins mal que le goulag ou les camps ! Quant à la démocratie, c’est une belle idée, mais qui n’est pas tout à fait synonyme de la démocratie de marché dans laquelle nous vivons, et où la liberté, avant tout réservée à la circulation des capitaux et des marchandises dans le but de maximiser les profits, conduit à une certaine dictature du Marché, au détriment des hommes, dans leur immense majorité.

M.A. : Vous-même, ne craigniez-vous pas d’être un jour récupéré ?

A.S. : C’est bien sur mon plus grand souhait, puisque ce jour là je serai enfin riche et réconcilié avec le pouvoir, ce qui est au moins la promesse d’une vieillesse confortable ! Mais j’ai bien peur q’un mécanisme en moi, qui me dépasse, me fasse encore rater le coche ! Voyez, j’étais le premier, dans "Jusqu’où va-t-on descendre ?", à oser tancer les maghrébins de France. Si j’avais continué dans cette voie, je serais aujourd’hui le chouchou des médias (quand on voit la place faite à bien plus louche et bien plus médiocre, les Moussaoui... les Fourest...). Mais il a fallu - c’est plus fort que moi -, que je continue bêtement ma critique des communautarismes en appliquant la même grille critique aux juifs de France. Et là, patatras... ! Que voulez-vous, je ne sais pas comment fait un type comme Philippe Muray - sur le plan de la probité intellectuelle s’entend - pour critiquer si finement les communautarismes et omettre systématiquement d’évoquer celui-là... Malgré tout son talent de plume, je crains fort que la postérité ne le sanctionne pour ce manquement... Le style sans couilles vieillit fanfreluche...

M.A. Que pensez-vous de l’Internet aujourd’hui, des communautés virtuelles, et des webzines dont l’un des objectifs est de trancher avec la "pensée unique" ?

A.S. : C’est un peu Radio Londres... beaucoup de liberté, de quantité, au détriment souvent de la qualité, mais en triant, on trouve tout ce qu’on veut. En plus ça ne coûte pas cher et c’est difficile à fliquer... Voilà l’ironie de l’Histoire à l’œuvre, qui se moque du travail de sape des puissants. Et le temps que les Dassault, Lagardère et autres Rothschild trouvent la parade, la vie aura inventé du nouveau !

M.A. : Puis-je vous demander de quoi traitera votre prochain ouvrage ?

A.S. : Un roman comique, pour éviter les emmerdes... Avec mes 4 derniers livres et ma sortie à Complément d’enquête, des emmerdes j’en ai déjà mis de côté pour 30 ans !

M.A. : Votre dernier mot pour clore cet interview par mail ?

A.S. : Je souhaite qu’elle circule le plus possible sur la toile et qu’elle me fasse vendre des livres, afin que les Ardisson et consorts sachent bien que grâce aux milliers de résistants de l’ombre, je peux moi aussi survivre, comme le courageux Dieudonné, à leur fatwas et leur trahisons !

Les Ogres

03 août 2005

Pierre BOURDIEU, le vrai rebelle !

"Si les intellectuels pouvaient contribuer à un peu moins relayer les forces sociales dominantes, ce ne serait déjà pas si mal."

Pierre BOURDIEU

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J'adore !

Pour une fois que BMW ne rime pas avec trou du cul...

... si ce n'est le passage "il était vêtu d'un short..."


Le voleur enfermé dans la voiture qu'il voulait voler

CAEN (AP) - Un homme de 28 ans a été interpellé mardi à Caen (Calvados), enfermé à l'intérieur de la voiture qu'il voulait voler après avoir agressé le vendeur qui lui faisait essayer le véhicule. Le voleur, originaire de Caen, était toujours en garde à vue au commissariat de la ville mercredi matin.

Mardi en fin de matinée, il s'était rendu chez le concessionnaire BMW de Mondeville, près de Caen, pour essayer un coupé BMW 630, un bolide d'une valeur de 80.000 euros exposé devant la concession.

"Il voulait dans un premier temps écouter le bruit du moteur", a expliqué le vendeur qui a souhaité garder l'anonymat. "J'étais réticent car il était vêtu d'un short, mais disait avoir un château, une Mercedes de luxe. Il présentait bien".

Finalement, le vendeur a accepté de faire un petit tour. Mais 500 mètres plus loin, l'homme au volant freine brusquement, retire sa ceinture de sécurité, sort un gros cutter et demande au vendeur de quitter la voiture.

"Et là, je ne sais pas ce qui m'a pris. Je lui ai pris le bras, nous nous sommes battus. La lame l'a touché, il y avait du sang partout et j'ai réussi à retirer les clefs du contact", raconte le vendeur.

L'employé de la concession sort alors du véhicule et condamne les portes avec la clef. Et pendant que le voleur pris au piège tapait pour sortir, le vendeur a appelé la police de son téléphone portable.

"Ils sont arrivés sept minutes plus tard, ont encerclé la voiture alors j'ai ouvert les portes et l'homme qui était en sang a été arrêté. Ces voitures ont cette particularité qu'une fois fermée de l'extérieur et mise sous alarme, on ne peut plus en sortir".

Mercredi matin, le vendeur qui est allé faire un test de dépistage du VIH, était encore secoué par cette histoire. "Nous avons nettoyé la voiture. Elle est de nouveau exposée mais, désormais, il faudra montrer patte blanche pour essayer une voiture chez nous", a-t-il conclu. AP

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02 août 2005

Les gens commencent à comprendre...

... qu'Internet Explorer est une usine à Gaz !

From Linuxfr.org

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Firefox passe la barre des 75 millions de téléchargements depuis novembre 2004. Selon une étude de la société Xiti, les parts de marchés atteignent 14,41 % en Australie, 14,82 % en Europe et 11,78 % en Amérique du Nord. En Europe, le record se trouve en Finlande avec 31,03 % des parts alors que la France arrive en onzième position avec 15,29 %, la Suisse étant quant à elle en septième position avec 16,65 % et la Belgique dix-septième avec 12,43 %.

L'étude nous apprend également que Firefox est plus utilisé au domicile qu'au bureau. On peut donc espérer le passage de la barre des 100 millions de téléchargements pour le premier anniversaire du panda et également que l'incompatibilité de IE7 avec Windows 2000 jouera peut être en la faveur du navigateur de chez Mozilla.

NdM : une autre mesure devrait révéler des statistiques plus proches de la réalité en baissant le score d'IE et en augmentant celui du navigateur propriétaire Opera : le User Agent actuellement positionné à « IE » par défaut, va enfin passer à « Opera ». C'était une mesure de contournement historique pour permettre aux utilisateurs d'Opera d'accéder à certains sites développés spécifiquement pour IE (qui ne sont donc pas des « sites web ») pratiquant le filtrage par navigateurs, cassant ainsi l'universalité du web. Avec le rétablissement de la concurrence, ces pratiques stupides et contraires à l'interopérabilité vont tendre à disparaître.

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