(Reuters) - Un groupe jusqu'alors inconnu revendique des tentatives ou attentats à l'explosif contre sept radars sur les routes de France et réclame de l'argent à l'Etat pour cesser ses actions, apprend-on jeudi de source policière.
Les services antiterroristes ont été chargés de l'enquête sur la mystérieuse Fraction nationaliste armée révolutionnaire (Fnar).
Selon RTL, qui a révélé l'information, ces actions ont été revendiquées il y a plusieurs semaines par courrier, photos à l'appui, au ministère de l'Intérieur.
"Mais d'autres revendications sont intervenues depuis", a-t-on précisé à la police judiciaire.
La dernière tentative remonte à mardi, à la hauteur de Baillet-en-France, dans le Val-d'Oise, au bord de la Francilienne. L'engin retrouvé sur les lieux n'a pas explosé et a été désamorcé par les services de déminage.
Pour stopper leurs actions, les poseurs de bombe exigent de l'Etat une importante somme d'argent et réclament également un "abaissement de la fiscalité" ou encore "moins de répression", souligne RTL.
Une porte-parole de la police judiciaire a dit ne pas pouvoir préciser le montant des sommes réclamées à l'Etat.
L'affaire rappelle celle du groupe AZF qui avait exercé un chantage à la bombe contre le gouvernement en 2004 en déposant des engins explosifs - qui n'avaient cependant pas été actionnés - sur des voies de chemin de fer.
Les bombes retrouvées au pied des radars sont beaucoup plus rudimentaires que celles d'AZF, souligne-t-on à la police judiciaire.