Directeur du WWF-France, Serge Orru revient sur l'impact de la démarche lancée par Nicolas Hulot.
LCI.fr : Vous souteniez à titre personnel la candidature de Nicolas Hulot à l'élection présidentielle. Etes-vous déçu par sa décision de se retirer de la course ?
Serge Orru, directeur du WWF-France : Déçu, non. Je ne soutenais pas sa candidature mais sa démarche concernant l'élévation du curseur du domaine écologique. Depuis cet été, l'impact de ce sujet a d'ailleurs été fortement entendu puisque les candidats à la présidentielle ont décidé de signer le Pacte écologique de Nicolas Hulot et de verdir leur discours. Ma tristesse, c'est que Nicolas Hulot avait la force d'unifier notre monde, les écologistes de droite comme de gauche. Enfin, l'écologie commençait à englober l'ensemble des problèmes. Car l'écologie, cela va des barils de pétrole aux SDF en passant par la préservation de la diversité.
LCI.fr : Pensez-vous que les candidats qui ont signé le pacte écologique continueront de faire de l'écologie une priorité de leur campagne ?
S. O. : Aux candidats de nous étonner, de montrer qu'ils ont une parole et qu'ils permettront de développer une économie "légère", dont "l'empreinte écologique" sur la planète soit la plus faible possible. Le combat continue donc. Le 31 janvier, les candidats s'exprimeront sur le pacte écologique dans le cadre d'un rituel visible des Français. Et le 1er février, un certain nombre d'associations appellent à ne pas utiliser l'électricité de 19h55 à 20h. Cela permettra de nous compter, tous ceux qui veulent passer du pacte écologique à l'acte écologique.
LCI.fr : Y aura-t-il, selon vous, un avant et un après Nicolas Hulot dans la prise de conscience écologique des citoyens et des dirigeants ?
S. O. : Indéniablement, c'est le début d'une histoire. C'est paradoxal mais en décidant de ne pas se présenter, Nicolas Hulot commet un acte politique fort qui le fait entrer en politique. Son discours était vraiment impressionnant. Je regrette que nous les ONG n'ayons pas été capables de le soutenir. Son conseil scientifique ne l'a pas suivi non plus. Ils ont peut-être raison d'ailleurs. Je suis un démocrate, je m'incline...
En tout cas, chapeau Hulot ! C'est colossal ce qu'il a fait. Mon vœu, c'est que des milliers de Hulot naissent dans notre pays, quel que soit leur combat ; et que la démarche de Nicolas puisse insuffler une effervescence civique dans notre vie au quotidien. C'est aussi ça, l'écologie : prendre ne main l'avenir de notre planète. La grande question étant : Comment faire pour offrir à nos enfants une planète vivante ?
LCI.fr : Vous souteniez à titre personnel la candidature de Nicolas Hulot à l'élection présidentielle. Etes-vous déçu par sa décision de se retirer de la course ?
Serge Orru, directeur du WWF-France : Déçu, non. Je ne soutenais pas sa candidature mais sa démarche concernant l'élévation du curseur du domaine écologique. Depuis cet été, l'impact de ce sujet a d'ailleurs été fortement entendu puisque les candidats à la présidentielle ont décidé de signer le Pacte écologique de Nicolas Hulot et de verdir leur discours. Ma tristesse, c'est que Nicolas Hulot avait la force d'unifier notre monde, les écologistes de droite comme de gauche. Enfin, l'écologie commençait à englober l'ensemble des problèmes. Car l'écologie, cela va des barils de pétrole aux SDF en passant par la préservation de la diversité.
LCI.fr : Pensez-vous que les candidats qui ont signé le pacte écologique continueront de faire de l'écologie une priorité de leur campagne ?
S. O. : Aux candidats de nous étonner, de montrer qu'ils ont une parole et qu'ils permettront de développer une économie "légère", dont "l'empreinte écologique" sur la planète soit la plus faible possible. Le combat continue donc. Le 31 janvier, les candidats s'exprimeront sur le pacte écologique dans le cadre d'un rituel visible des Français. Et le 1er février, un certain nombre d'associations appellent à ne pas utiliser l'électricité de 19h55 à 20h. Cela permettra de nous compter, tous ceux qui veulent passer du pacte écologique à l'acte écologique.
LCI.fr : Y aura-t-il, selon vous, un avant et un après Nicolas Hulot dans la prise de conscience écologique des citoyens et des dirigeants ?
S. O. : Indéniablement, c'est le début d'une histoire. C'est paradoxal mais en décidant de ne pas se présenter, Nicolas Hulot commet un acte politique fort qui le fait entrer en politique. Son discours était vraiment impressionnant. Je regrette que nous les ONG n'ayons pas été capables de le soutenir. Son conseil scientifique ne l'a pas suivi non plus. Ils ont peut-être raison d'ailleurs. Je suis un démocrate, je m'incline...
En tout cas, chapeau Hulot ! C'est colossal ce qu'il a fait. Mon vœu, c'est que des milliers de Hulot naissent dans notre pays, quel que soit leur combat ; et que la démarche de Nicolas puisse insuffler une effervescence civique dans notre vie au quotidien. C'est aussi ça, l'écologie : prendre ne main l'avenir de notre planète. La grande question étant : Comment faire pour offrir à nos enfants une planète vivante ?
Source : Matthieu DURAND-TF1