19 décembre 2009

Egoïsme, mon amour.


Ainsi donc cette quinzième conférence des parties de la Convention des Nations-Unies sur le changement climatique s’est achevée ce soir. Sur ce qui était prévisible, un texte digne d’une palabre, qui n’apporte rien ni ne change rien. Du grand néant.
Ce sommet était celui de tous les égoïsmes. L’Amérique était venue portée par un immense espoir (partagé en dehors de cette puissance, mais surtout pas à l’intérieur). La Chine, avec un art de l’entourloupe linguistique, digne de la dictature que reste ce pays. L’Europe, avec quelques velléités vite noyées, notamment parce que le vrai patron qu’elle s’est choisie, Barroso, s’est empressé de dynamiter toute envie de prendre le leadership. Et la France, parce qu’elle a élue, un soir de 2007, un pantin gesticulateur, beau parleur, qui n’a rien dans le caleçon quand il s’agit d’agir.
Ce soir, je me sens Africain… Mais finalement, je ne suis pas surpris. Copenhague c’était quoi? Une foire à la ferraille, une brocante des idées. Et tout le monde est coupable. Les gouvernements, les Etats? Qui aurait pu croire une seconde qu’il en serait autrement. A force de jouer au jeu de la barbichette, tout le monde finit par perdre. Les ONG? Elles ont mis du bonheur, de la fête, du combat, affairées qu’elles étaient à se faire entendre plutôt qu’à prendre en otage ceux qui méritaient de l’être. Les journalistes? Ils ont découvert Twitter, et ont bien rigolé à nous raconter le prix de la bière danoise, la petite phrase à la con d’un Chavez trop heureux d’avoir un tel auditoire incapable de se rappeler qui il est, et où il conduit son pays.
Ça fait mal d’avoir tant donné pour qu’un grand journal, un ex-grand journal, devrais-je dire, se penche enfin sur ces grandes questions du monde. Libération, celui de Joffrin, pour ceux qui n’auraient pas compris. Cela fait mal de voir que ce qu’il en reste joue à balancer des textos high tech racontant qu’un correspondant américain vient de finir son n-ième quart de rouge. Désolé pour vous, mais franchement, cela faisait plutôt pitié. Finalement, ce sont sans doute les journaux qui ont décidé de regarder cette farce de très loin qui avaient raison. C’est le choix qui était le mien dans cette modeste tribune.
Copenhague, c’était l’endroit où tout bien pensant devait être. Où les lobbies, les industriels, les journalistes et les marchands de soupe se donnaient rendez-vous pour se regarder le nombril pendant que les candidats en quête de perpétuité dans les livres d’histoires rivalisaient de discours creux, et de SMS vengeurs…
Finalement, je suis assez content d’avoir échappé à cette farce, cette fête de l’huma du climat. Ce festival d’Avignon de la bien pensance. Ce Roland-Garros environnemental. Ce Stade de France du grand soir. C’est selon. Montre-toi, ton compte en banque grossira. C’est la nouvelle devise de la lutte contre le réchauffement climatique.
Source : Effets de Terre

22 novembre 2009

LA MORT EN FACE

- Ah non ! Me parlez pas d' la mort ! C'est morbide !
- Et si je vous dis que le soleil va se coucher ce soir, est-ce morbide ?
- J'veux pas le savoir. Me parlez plus de mort !

Les réactions face à la mort sont souvent violentes, incontrôlées. Nos sociétés postmodernes ont tout fait pour la transformer en processus aseptisé, en sorte que rien (ni avant, ni surtout après) ne vienne questionner brutalement la façon dont nous vivons.

Mon vieil ami Peter est mort hier. Plusieurs fois, j'ai eu déjà l'occasion d'accompagner des mourants jusqu'à ce seuil, qu'ils franchissent seuls. Jamais je n'ai vécu une mort aussi extraordinaire.

Au début de l'été, Peter - rencontré au marché - m'annonça que la médecine ne pouvait plus rien pour lui, et lui donnait quelques mois: puis il continua de faire ses emplettes, le plus tranquillement du monde, son panier au coude.
Deux mois plus tard il était alité, sous assistance respiratoire, et s'affaiblissait à vue d'œil. J'ai eu le privilège de pouvoir l'accompagner de près, jusqu'au bout. A sa famille qui me remerciait, j'ai répondu : "Vous voulez rire ! C'est nous qui devons remercier Peter pour le chemin qu'il nous a fait faire, à vous et à moi !

L'approche de la mort révèle ce que nous sommes en vérité. Plus de masques, plus de théories, de faux-semblants, de conventions, de leçons apprises. Tout s'efface devant la réalité qui est là, dans sa nudité mais aussi dans son épaisseur et sa densité. On ne triche plus: on est, enfin, ce que l'on est - rien de plus, mais aussi rien de moins.

C'est vrai pour l'entourage du mourant, ces plus proches qui l'ont connu depuis leur naissance. Ils découvrent soudain un autre, comme si le jet d'un karcher dégageait d'un coup ce qui n'apparaissait pas jusque là, qui était recouvert par les apparences trompeuses. Que parfois ils refusaient (inconsciemment) de voir : la trajectoire profonde d'une vie, demeurée en quelque sorte souterraine et qui, soudain, crève l'écran des conformismes immanquablement liés au quotidien.

C'est vrai aussi pour le mourant, mais alors les réactions sont inégales :

Crises d'angoisse devant l'inconnu du saut qui s'annonce : j'ai entendu autrefois un moine-prêtre confirmé (60 ans de vie monastique !) me dire d'une voix tremblante, les yeux terrorisés :
- L'éternité… ! Ah, l'éternité… ! Qu'est-ce que c'est ?
Et l'on se souvient de l'agonie de la Mère Prieure du Dialogue des Carmélites : avec la force qui est la sienne, Bernanos décrit, dans une scène saisissante, le gouffre d'angoisse dans lequel chute, à l'instant décisif, cette religieuse jusque là exemplaire, maîtresse d'elle-même, menant sa vie et celle de ses "filles" d'une poigne de fer.

Parfois (mais plutôt chez l'entourage), crises de révolte contre un "Dieu" dont on ne sait rien - ou plutôt, dont on sait hélas trop de choses, véhiculées par l'imagerie et entretenues par des religions qui prospèrent sur ce fond d'angoisse.

Souvent, abandon : le mourant lâche prise, se laisse aller à la dérive, renonçant à vivre sa mort comme il a vécu sa vie.

Défaite consentie, capitulation.

Peter a été vivant jusqu'au dernier instant. L'esprit totalement lucide, sans même perdre cette touche d'humour distancié que j'appréciais tant chez lui. Il a regardé sa mort en face, dans les yeux : sans angoisse, sans révolte, sans défaitisme.

En quelles profondeurs de lui-même a-t-il puisé cette attitude, si rare ?

Il était croyant catholique, et même pratiquant régulier. Il avait lu tous mes livres, l'un après l'autre. Sans s'étonner, et avec une lueur d'amusement dans le regard : mes analyses, mes dénonciations parfois, ne le troublaient nullement. Comme s'il parvenait à s'accommoder de ma conviction que Dieu est une chose, et que l'Église en est une autre.

Sa pratique religieuse, enracinée dans son enfance, lui convenait : nous n'en parlions pas, mais il s'est mis à lire les ouvrages indigestes des exégètes auxquels je me réfère. Sans une seule vague à l'âme. Bref, il avait réussi ce en quoi j'ai échoué : ne pas rompre avec son passé, intégrer le fait que "Dieu" est une construction humaine mais que Celui qui se cache derrière ce mot reste le moteur et le but de nos vies.

Pour cette harmonie préservée dans la trajectoire de sa vie je l'admirais, et secrètement je l'enviais.

Il m'a offert la joie de le veiller l'une de ses dernières nuits. J'avais apporté mon psautier, il le savait. Vers deux heures du matin, il ne dormait toujours pas. Sa respiration était difficile. Il m'a fait signe, et dans un murmure : "Etes-vous sûr que vous avez envie de me lire un psaume ?" J'ai compris, et dans le silence de la nuit nous avons laissé couler entre nous l'eau pure et brûlante des psaumes. Il a murmuré : "Comme c'est beau ! Maintenant, laissez-moi, je veux méditer".

Dix minutes plus tard, il dormait enfin, d'un sommeil apaisé.

La veille de sa mort, penché sur lui, je guettais chaque respiration - qui pouvait être la dernière. Il a réussi à me dire, avec difficulté, reprenant souffle après chaque mot : "Dieu vibre… dans cette maison… le matin… et le jour… et la nuit".

J'ai compris qu'il était déjà face-à-face avec la Réalité. Sa lumière éclairait son visage émacié.

Peu après, je devais partir pour Paris. Je lui ai dit que je reviendrais le voir dès mon retour, et lui ai demandé : "Etes-vous inquiet ?" De la tête, il a fait "Non, non !". Puis, en tâtonnant il a saisi ma main, m'a offert son regard profond, limpide, et a réussi à articuler : "Michel… merci !".

C'était son adieu. Il savait que nous ne nous reverrions plus.

Cadeau inestimable, fabuleux. Et maintenant, il va falloir continuer à vivre à la hauteur à laquelle Peter nous a portés. La mort en face, comme un moment de la vie. D'une vie qui change de forme mais ne cesse pas, jamais.

11 novembre 2009

Le mur de la honte est toujours debout en 2009

On célèbre les 20 ans de la chute du mur de Berlin.

Chacun y va de sa larme, avec moults trémolos dans la voix, en parlant de "mur de la honte", avec toutes les histoires d'hommes et de femmes tombés sous les balles ou les mines, en allant simplement chercher la liberté.

Dont acte. Fin heureuse, après tant de souffrances inutiles.

En même temps, à notre époque, il y a un mur qui s'est construit il y a quelques années, quelques mois, quelques heures, sur l'échelle de l'histoire. Construit par les Israéliens, pour se "protéger" des Palestiniens, et tout le monde s'en fou complètement...

Pourtant, on s'est toujours demandé comment on avait pu laisser construire le mur Allemand.

Comment nos hommes d'états ont-ils pu fermer les yeux sur la construction de ce mur par  les Israéliens, ce mur si contemporain, construit par les nouveaux colonisateurs, ce peuple qui utilise les mêmes méthodes que celles qu'il dit combattre depuis la fin de la guerre,  faisant ainsi son fond de commerce sioniste sur des méthodes dignes du 3e Reich ?

J'ai honte.



 

18 octobre 2009

"Total invente la destruction durable"

Greenpeace a mené samedi une série d'actions dans des stations-service Total à travers la France pour protester contre les investissements du groupe français au Canada dans l'exploitation des sables bitumineux, "le pétrole le plus sale du monde".

Ces opérations se sensibilisation, qui se sont déroulées sans incidents, ont eu lieu simultanément dans 11 villes françaises.
Selon l'organisation écologiste, un baril de pétrole issu des sables bitumineux émet, de l'extraction à la consommation, cinq fois plus de gaz à effet de serre qu'un baril de pétrole "conventionnel".
Dans le centre de Strasbourg, une vingtaine de militants ont investi une station-service, vêtus de combinaisons orange et brandissant des pancartes "Total invente la destruction durable". Même scénario à Bordeaux où une dizaine de militants ont distribué des tracts aux abords d'une station du centre-ville, sans en gêner l'accès.
Dans une station Total de la périphérie de Lille, ils ont également proposé aux automobilistes de signer une pétition demandant à Nicolas Sarkozy d'engager la France à réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 d'ici à 2020.
"On est à 50 jours de Copenhague" (sommet qui vise à conclure un accord mondial sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre), a rappelé Amélie Antoine, porte-parole de Greenpeace Lille. "Si les grands groupes privés font ce qu'ils veulent à côté, ce sommet ne servira à rien", a-t-elle estimé.
A Lyon, les clients et salariés d'une station-essence du centre-ville ont été sensibilisés "sur ce dans quoi investit le groupe Total depuis plusieurs années au Canada: le pétrole le plus cher et le plus sale du monde".
"Au niveau local, on est plus dans la sensibilisation du grand public à deux mois de la conférence de Copenhague" que dans les actions-choc, a expliqué Coralie Duby, coordinatrice de l'organisation à Lyon.
Depuis septembre, les militants de Greenpeace ont multiplié les actions, en particulier au Canada et en France, pour protester contre l'exploitation de ces sables bitumineux.
Il y a huit jours, une trentaine d'entre eux ont investi la raffinerie Total de Gonfreville-l'Orcher, près du Havre, pour dénoncer la "responsabilité" du groupe dans le changement climatique.

Source : AFP

15 octobre 2009

Indect, un Big Brother des réseaux en Europe

Le projet européen Indect, en cours depuis le 1er janvier 2009, n’est pas sans rappeler le chef omniprésent évoqué dans le roman 1984 de Georges Orwell.

Dévoilé par le journal anglais Telegraph, il a pour but la " détection automatique des menaces, des comportements anormaux ou de la violence ". Les supports surveillés seraient les sites web, les serveurs de fichiers, les forum de discussion, les réseaux P2P ainsi que les ordinateurs individuels.

Ajoutée au programme d’Indect : une reconnaissance automatique des comportements suspects dans le réseau de télésurveillance.

Une mise en œuvre de cette surveillance déjà crainte par certains et considérée comme menant à la création d’un service de sécurité à l’usage des services secrets européens. Le Telegraph indique que dix pays de l’Union participent au projet qui déjà était alimenté par environ 11 millions d’euros.

Source : ElectronLibre

11 octobre 2009

Le Dilemme de Sea Shepherd aux antipodes.

Par le Capitaine Paul Watson.





En octobre 2007, j'avais demandé à des milliers d'Australiens de voter pour Kevin Rudd et Peter Garrett du Parti Travailliste. Pourquoi ? Parce qu'ils avaient promis de régler le problème de la chasse à la baleine dans l'Océan Austral. Ils ont dit qu'ils enverraient un bateau pour contrôler les activités illégales et qu'ils feraient un procès au Japon. À l'époque, ils n'avaient pas hésité à critiquer sévèrement l'ancien gouvernement d'Howard pour ne pas avoir suffisamment agi à ce sujet.

Depuis, Rudd et Garrett ont finalement beaucoup moins agi pour les baleines que l'ancien Ministre de l'Environnement, Ian Campbell.

Sous Campbell, l'Australie demeurait la voix la plus forte de la Commission baleinière internationale. Sous Garrett, les baleines sont devenus un problème mineur. Sous Campbell, Sea Shepherd Conservation Society était encouragée et soutenue par le gouvernement australien. Sous Garrett, nous avons été dépréciés et aujourd'hui, nous sommes même harcelés par le gouvernement de Rudd qui désire saboter les efforts de Sea Shepherd dans la défense des baleines.

Peter Garrett ne veut pas que notre navire, le Steve Irwin, retourne dans l'Océan Austral en décembre prochain. Pourquoi ? Parce que le gouvernement japonais le lui a demandé.

Légalement, ils ne peuvent pas empêcher le Steve Irwin  de partir pour l'Antarctique; cependant ils pensent avoir trouvé un moyen de saboter notre mission.

Mon 1er Officier, Peter Hammarstedt de Suède, et moi-même avons eu nos visas australiens refusés et sommes en train d'effectuer de nouvelles demandes. À l'aéroport d'Heathrow, on a fait sortir de son avion mon Maître d'équipage, Dan Bebawi (de Grande-bretagne), car son visa n'était soi-disant plus valide. Après une semaine d'attente et l'envoi coûteux d'un autre dossier, il obtint enfin un visa limité.

L'histoire n'est malheureusement pas si simple pour Peter Hammarstedt et moi-même.

Le département d'immigration nous demande de leur procurer nos casiers judiciaires en Norvège, au Canada et aux Etats-Unis afin qu'ils puissent procéder à nos demandes de visas. Une fois qu'ils auront reçu ces rapports, nous serons informés des conditions supplémentaires d'obtention.

Autrement dit, ils vont nous faire tourner en rond pour des histoires bureaucratiques pendant probablement encore plusieurs mois afin de nous empêcher de rejoindre notre navire situé en Australie.

Je n'ai jamais été accusé de félonie par aucune nation dans le monde. Il n'existe aucun mandat d'arrêt du Japon contre moi. La nation qui nous a donné notre pavillon, les Pays Bas, ne nous a jamais accusé de quoi que ce soit. J'ai pénétré en Australie des dizaines de fois sans incident; mais maintenant, seulement quelques semaines après que le Japon ait lancé un ultimatum au Ministre des Affaires étrangères, Stephen Smith, afin d'arrêter Sea Shepherd, Peter Hammarstedt et moi-même ne pouvons regagner notre navire sans aucune explication valable.

Cette année, notre campagne a été nommée l'Opération Waltzing Matilda, en l'honneur du soutien immense apporté par le peuple australien envers Sea Shepherd.

L'Australie a été notre base pour lutter contre les opérations illégales de chasse à la baleine depuis 2005 et les Australiens ont prouvé qu'ils formaient la nation la plus passionnée de la Planète en ce qui concerne la défense des baleines contre les activités cruelles de la flotte japonaise.
Malheureusement, ce soutien n'est pas représentatif des actions menées par le gouvernement australien.
Le gouvernement de Kevin Rudd a changé de camp depuis ses promesses d'avant les élections, et est maintenant bien plus loyal envers les attentes du gouvernement japonais qu'envers celles du peuple qui l'a élu.

Le Steve Irwin a quitté Brisbane ce mois-ci pour entamer un tour d'Australie afin de collecter des fonds pour l'opération Waltzing Matilda. Sous la houlette d'un capitaine néerlandais, Alex Cornelissen, le navire est présentement amarré à Circular Quay à Sydney, en face de l'Opéra.

Le Steve Irwin doit passer par Melbourne et Hobart, avant d'atteindre Fremantle, port d'où le navire partira en décembre prochain pour l'Antarctique.

Malheureusement, je ne peux pas être à bord de mon propre bateau durant ce tour tant que le visa n'est pas délivré (ce qui prenait seulement quelques semaines jusqu’à il y a peu). Je viens d'être informé par l'office des visas australiens que ce harcèlement est de routine. Ils ont juste besoin de savoir si je suis une "personne respectable" avant de me donner un visa.

Bien sûr que la police fédérale australienne possède déjà tous les papiers dont elle a besoin. Malgré ça, je dois dépenser des centaines de dollars et attendre des semaines pour obtenir ces casiers judiciaires.

Curieusement, j'ai découvert qu'il était plus facile d'obtenir un casier judiciaire si vous avez déjà un passé de criminel. Comme je n'ai jamais été condamné aux Etats-Unis, on m'a dit qu'il me fallait un rapport du FBI qui en témoigne. Ça veut dire que je dois donner mes empreintes digitales et remplir de longs dossiers afin de prouver qu'aucun passé criminel n'existe. Si cette procédure était considérée comme une routine, alors plus personne ne visiterait l'Australie.

Le Japon est en train de mobiliser toutes les mesures bureaucratiques possibles pour nous empêcher d'intervenir contre leurs activités illégales cette année. Ils font pression sur le gouvernement néerlandais pour révoquer notre pavillon. Ils font pression sur le gouvernement australien pour nous arrêter. Ils ont demandé aux Etats-Unis et au Canada d'empêcher les actions de Sea Shepherd dans la défense des baleines.
En dépit de cette situation, nous avons prévu de partir début décembre prochain et je serai présent, avec ou sans visa, Peter Hammarstedt également. Aucune puissance ne pourra nous empêcher de retourner dans l'océan Austral pour une fois de plus diviser le quota des Japonais par deux et réduire à néant leurs profits illicites.

L'opération Waltzing Matilda est dans les temps et, avec le Steve Irwin accompagné d’ Earthrace, nous effectuerons la plus ambitieuse et agressive campagne jamais faite pour empêcher le massacre des baleines dans l'océan Austral.

Sea Shepherd Conservation Society va lancer une pétition à faire circuler entre Australiens pour soutenir les demandes de visa de Peter Hammarstedt et de moi-même.

Il nous reste moins de deux mois pour récupérer nos visas et nous permettre de prendre les commandes du seul bateau au monde qui peut sauver la vie de centaines de baleines sans défense et en danger d'extinction dans l'océan Austral.



Je suis certain que les Australiens feront entendre leur voix jusqu'à Canberra pour nous soutenir nous et les baleines.



Rudd et Garrett ont besoin qu'on leur rappelle que ce ne sont pas des chasseurs Japonais qui les ont élus mais bel et bien les citoyens Australiens. Et ce sont ces même Australiens qui veulent que le massacre des baleines dans l'Océan Austral s'arrête.

Steve Irwin
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Nouvel article provenant de Melbourne Age 

L'Activiste des Baleines se Heurte à l'Obstacle du Visa
ANDREW DARBY, HOBART
Octobre 2009




Le Département Fédéral d'Immigration a surpris Paul Watson, en lui demandant tous les casiers judiciaires existant pour être en mesure de considérer sa demande de visa.

Jusqu'à présent, les autorités Australiennes ont laissé le Capitaine Paul Watson, détenteur d’un passeport américain, venir et quitter librement son navire basé en Australie avec un visa touristique.
Le département lui a dit qu'il devait satisfaire les nouvelles conditions de "personne resêctable" pour obtenir un visa de travail.

Un échange de mails montre que l'ambassade d'Australie, basée à Washington, veut le casier judiciaire du Capitaine Paul Watson en Norvège, où Sea Shepherd dit avoir coulé des baleiniers.

Le Capitaine Paul Watson a dit à un fonctionnaire de l'ambassade la semaine dernière qu'il suspectait de sérieuses motivations politiques derrière cette demande de casiers judiciaires.

"Je n'ai jamais eu un mandat d'arrêt, ni été jugé coupable de quoique ce soit" a t-il dit.

Étrange coïncidence, les entretiens de paix entre nations assistant à la commission baleinière internationale reprennent aujourd'hui, et l'Australie essaie de convaincre le Japon d'arrêter la chasse à la baleine dans l'océan Austral.

Le Japon a, à plusieurs reprises, demandé au gouvernement de Rudd de s'opposer aux actions de Sea Shepherd en Antarctique.

Quand il rencontra Stephen Smith dernièrement, le ministre Japonais des affaires étrangères, Katsuya Okada, demanda de nouveau à l'Australie d'agir contre nous.

Cette année, la police fédérale Australienne perquisitionna le Steve Irwin à Hobart, en saisissant les journaux de bord et vidéos à la demande du Japon.

Une enquête de la Police Fédérale Australienne (AFP) s'ensuivit, et l'Australie s'exprima à ce sujet à la Commission Baleinière Internationale en juillet dernier en disant que cela pouvait conduire à une action en justice.



Alors que Sea Shepherd lance sa sixième campagne en Antarctique, le Steve Irwin est supposé arriver à Circular Quay, à Sydney, aujourd'hui en provenance de Brisbane, où le bateau fut remis en état.


Le Capitaine Watson pensait prendre part au tour des capitales d'Australie avec le bateau avant de partir de Fremantle pour l'Antarctique, mais il ne pourra pas obtenir son visa à temps, s'il en obtient un.
Le premier officier du bateau, Peter Hammarsted de Suède, lui aussi doit subir les mêmes procédures que Paul Watson, et son officier d'équipage, Briton Dan Bebawi, a carrément été refusé d'entrée sur le territoire Australien.

"Même le Japon ne m'a jamais accusé de crime, donc je ne vois d'autres raisons que politiques pour ce tapage bureaucratique" a dit le Capitaine Watson.

03 juillet 2009

Jean Montaldo dézingue les bandits de la finance

Habitué des dénonciations polémiques et des ventes records, l'écrivain-enquêteur Jean Montaldo revient en force avec un livre, sorti le 25 juin, qui claque comme une nouvelle attaque en règle: une "Lettre ouverte aux bandits de la finance" (Albin Michel) qui a des allures de fessée magistrale et de plongée dans les antres malodorantes du capitalisme financier.  



La suite en détail sur Agoravox 

25 juin 2009

Food, inc.: l'envers de l'assiette


Si vous allez voir Food, inc. au cinéma, pensez-y deux fois avant de vous laisser tenter par un maïs soufflé. Quelques grains pourraient vous rester coincés dans la gorge. Le dernier film de Robert Kenner, un documentaire-choc sur les dessous de l’industrie de l’alimentation, a le don de couper l’appétit.

Le cinéaste s’applique à nous montrer comment des milliers de produits retrouvés sur les tablettes de nos épiceries sont contrôlés par une poignée de méga-entreprises qui font souvent passer leurs propres intérêts avant notre santé. Leurs produits architransformés, dénudés de leur valeur nutritive, bourrés de gras et de sucres alourdissent leurs comptes bancaires et notre tour de taille.

Un long segment du documentaire est consacré à la culture du maïs. Vaste sujet. Car aux États-Unis, 30 % du territoire est occupé par les champs de « blé d’Inde ». Normal! La culture de cette céréale est généreusement subventionnée par l’État.

C’est ainsi qu’on retrouve du maïs dans une foule d’aliments transformés : du ketchup au coca-cola, en passant par les vinaigrettes, le beurre d’arachide et certains fromages. Aucun fruit ou légume ne saurait concurrencer ces calories bon marché. Mais les Américains — les Canadiens aussi! — paient ces aubaines du prix de leur santé. L’épidémie d’obésité et de diabète explose chez nos voisins du Sud. C’est un Américain sur trois né après l’an 2000 qui sera atteint de diabète au cours de sa vie. Chez les plus démunis, le rapport grimpe à un sur deux!

Il n’y a pas que les humains qu’on bourre de maïs. Les animaux d’élevage aussi. De 80 % à 90 % de la diète des vaches en serait composée. Or, ces bêtes ont plutôt évolué pour manger de l’herbe. Selon Michael Pollan, auteur du livre The Omnivore's Dilemma, interviewé dans Food, inc., tout ce maïs rend les vaches vulnérables aux infections, d’où l’émergence de nouvelles souches de bactéries E. coli, qui causeraient des problèmes de santé à 73 000 Américains, chaque année.

Food, inc. n’est pas le premier documentaire sur les rouages de l’industrie de l’alimentation. En 2005, l’excellent film allemand Our Daily Bread nous avait déjà ouvert les yeux sur ses travers. En 2008, le documentaire Le Monde selon Monsanto a jeté un nouveau pavé dans la mare. Le documentaire de Robert Kenner ajoute quelques épices à la sauce. Une mixture de moins en moins appétissante!

La bande annonce du film : FOOD, Inc.

Source : PasseportSanté

17 juin 2009

Paroles de sagesse


"Choisis bien tes mots, car ce sont eux qui créent le monde qui t’entoure."


Pensée de Navajos.

"La conversation ne s’engageait jamais inopinément, ni dans l’empressement. Personne n’était pressé de poser une question, et personne n’était tenu de donner rapidement une réponse. Avant d’engager ou de tenir une conversation, la véritable courtoisie consistait à accorder une pause destinée à la réflexion.

Le silence avait une signification pour le Lakota.


Il accordait un moment de silence à l’orateur et à lui-même avant de reprendre la parole, dans le respect de la véritable politesse et de la règle selon laquelle : la pensée précède la parole."

Ours Debout (1868-1939) – Chef Sioux Oglala.

"Ecoute ! Sinon ta langue te rendra sourd"
!   Proverbe Cherokee.

Extrait de : Dans la beauté je marcherai. Paroles indiennes de sagesse et de paix.

Source : FMIS

01 juin 2009

Le danger des faiseurs de nœuds.


- Vous me demandez,
dit le vieux berger, si c’est un métier difficile que de conduire le troupeau de la Saint-Jean à la Saint-Michel, sans pertes ni dommages, et d’assurer aux bêtes bonne graisse et joli poil ?


Pas plus difficile que de manœuvrer la faux dans un pré d’herbe fine ou de charger les sacs de lavande sur le bât de l’âne placide. Seulement, les vieux bergers gardent pour eux les vrais secrets de leur réussite et nous aiguillent sur des routes accessoires, en nous persuadant qu’il faut connaître prières et magie là où leur bon sens a suffi. Les chargeurs d’ânes, eux, ajoutent malicieusement des nœuds superflus aux cordes du bât pour nous faire croire qu’il y a une science des nœuds et qu’ils en sont les grands maîtres.


Dans tout métier, il y a une technique à dominer, certes. On la domine, non par des trucs ou des sortilèges, mais selon des lois simples et de bon sens, car il n’y a jamais contradiction entre science et technique d’une part, bon sens et simplicité d’autre part. Le chercheur de génie est toujours celui qui va vers la simplicité et la vie.


Et ces lois, tout le monde les comprendrait si on parvenait, malgré les traceurs de fausses pistes et les faiseurs de nœuds, à les redécouvrir et à les accrocher comme de lumineuses enseignes aux carrefours des grands chemins de 1a connaissance.


Ce qui nous gêne et nous retarde dans cette recherche scientifique de la vérité, ce n’est pas la difficulté des problèmes à aborder, mais l’obstination diabolique avec laquelle, dès notre jeune âge, on nous détourne du bon sens, on nous nourrit d’ersatz, on nous use l’esprit par des définitions ou des invocations, on nous déforme l’entendement et l’intelligence en nous engageant dans les faux chemins et en nous apprenant à faire ou à défaire des nœuds !...


La vérité, c’est que nos maîtres et leurs serviteurs n’ont jamais intérêt à ce que nous découvrions les lois claires de la vie.


Ils vivent de l’obscurité et de l’erreur... et c’est toujours malgré eux et contre eux que nous réalisons notre culture.


Ce n’est pas à moi à vous dire comment vous pouvez découvrir et enseigner ces lois naturelles et universelles qui vous ouvriront très vite et définitivement les lois de la Connaissance et de l’Humanité. Ce que je sais, c’est qu’elles existent et que ceux qui les possèdent ont tous ce même air de sagesse et de sûreté, de calme et de simplicité, de générosité aussi, que vous lisez sur le front des vieux bergers, dans les mains intuitives des guérisseurs, dans les yeux profonds du savant, dans les décisions et l’action des militants dévoués, dans les paroles des sages.., et dans la confiance étonnante des enfants à l’orée de la vie.

15 mai 2009

Le partage d'information au cœur de la performance d'équipe.


La plupart des décisions sont désormais prises par des groupes ou des comités et non par des individus. En effet, un groupe est supposé décider de manière plus efficace qu'un individu isolé.

Est-ce toujours le cas ou bien l'efficacité de la prise de décision dépend-elle de facteurs précis ?
Dans quelle mesure le partage d'information impacte-t-il la performance d'équipe?

Ces questions clefs sont à l'origine du travail de recherche mené par deux chercheurs américains, Jessica Mesmer-Magnus et Leslie DeChurch, qui ont réalisé une méta-analyse de 72 études indépendantes conduites au cours des 22 dernières années. L'étude vient d'être publiée dans le Journal of Applied Psychology.

Leurs conclusions montrent que l'intelligence collective est un art exigeant.
Le partage d'information est bel et bien un levier de performance collective. L'ouverture des débats favorise la cohésion d'une équipe tandis que le partage d'informations que tous les membres de l'équipe ne connaissaient pas a un impact positif sur la qualité de la décision.
Malheureusement, ce partage d'information est mal pratiqué.

"Les équipes possèdent un avantage informationnel sur les individus, en permettant l'expression de diverses expériences personnelles, points de vue culturels, domaines de spécialisation et formations initiales, ce qui constitue une base d'information riche sur laquelle appuyer des décisions. Pourtant, nos résultats confirment que, bien que le partage d'information soit important pour l'efficacité des équipes, les équipes ne réussissent pas ce partage d'information quand elles en ont le plus besoin."

Retenons quelques règles utiles à l'efficacité d'une réunion d'équipe:

- les groupes passent trop de temps à partager des informations déjà connues de tous au lieu d'explorer des sujets que peu connaissent, parfois un seul membre du groupe

- les groupes qui parlent le plus partagent moins d'informations. Les "bavardages" auraient-ils survécus à l'époque scolaire...;-)

- l'efficacité d'un groupe est meilleure s'il faut résoudre un problème de type déductif, que s'il faut chercher un consensus pour une décision

- la structuration de la réunion est importante pour que s'expriment toutes les voix

- installer un climat coopératif est de la pus haute importance pour que l'échange d'information puisse avoir lieu

La métanalyse est disponible sur le site de l'American Psychological Association

Source : Selfway

05 mai 2009

Merci l'Europe :-)

Phoques: Brigitte BARDOT "sur un petit nuage"

AP    05/05/2009 Mettant un point final "à un combat sans répit de 32 ans", Brigitte Bardot s'est réjouie mardi d'une victoire par K.O. dans sa guerre contre la chasse aux phoques, après le vote par le Parlement européen à une large majorité d'un règlement interdisant l'importation dans l'UE de tous produits dérivés des pinnipèdes (phoques, otaries...), fermant ainsi le marché européen au principal fournisseur mondial qu'est le Canada.

"Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer", a confié "B.B." dans un entretien téléphonique accordé à l'Associated Press depuis sa résidence de La Madrague (Var). "Je suis dans cet état un peu magique, sur un petit nuage, un peu comme si l'on était atteint d'une maladie incurable et qu'on vous annonçait tout à coup que, par miracle, vous êtes guéri".

Brigitte Bardot a rappelé le "parcours du combattant qu'elle a embrassé il y a 32 ans", quand, renonçant à sa carrière d'actrice, elle fit ses premiers pas sur la banquise canadienne pour finalement obtenir, en 1983, l'interdiction de la chasse aux blanchons (bébés phoques) et phoques à capuchons.

20 avril 2009

Au jardin des Plantes il est désormais interdit de penser et de parler: histoire d'un cours interdit

Vendredi dernier, à titre de solidarité avec mes collègues enseignants de l’Université de Paris 8 engagés, en tant que titulaires et chercheurs de l’Education Nationale, dans une opposition difficile à Valérie Pécresse, j’ai décidé de tenir mon cours sur la biodiversité et l’origine de la protection des espèces et des espaces, que je donne habituellement dans les locaux du département de Géographie (où j’enseigne depuis 20 ans), dans l’espace du Jardin des Plantes (Muséum National d’Histoire Naturelle), là où fut inventée la protection de la nature. Une façon, avec ce « cours hors les murs », de faire découvrir ces lieux aux étudiants et d’être solidaire avec la grogne actuelle mais sans les pénaliser avant leurs partiels.

Mardi, arrivé à 14 h 30, avant les étudiants, j’ai eu la surprise de me voir interpeller dés l’entrée franchie par le chef du service de sécurité tout en constatant que les deux portes du 36 rue Geoffroy Saint Hilaire était gardées par des vigiles...

- « Monsieur Vadrot ? ».
- euh...oui
- Je suis chargé de vous signifier que l’accès du Jardin des Plantes vous est interdit
- Pourquoi ?
- Je n’ai pas à vous donner d’explication....
- Pouvez vous me remettre un papier me signifiant cette interdiction ?
- Non, les manifestations sont interdites dans le Muséum
- Il ne s’agit pas d’une manifestation, mais d’un cours en plein air, sans la moindre pancarte...
- C’est non....

Les étudiants, qui se baladent déjà dans le jardin, reviennent vers l’entrée, le lieu du rendez vous. Le cours se fait donc, pendant une heure et demie, dans la rue, devant l’entrée du Muséum. Un cours qui porte sur l’histoire du Muséum, l’histoire de la protection de la nature, sur Buffon. A la fin du cours, je demande à nouveau à entrer pour effectuer une visite commentée du jardin. Nouveau refus, seuls les étudiants peuvent entrer, pas leur enseignant. Ils entrent et, je décide de tenter ma chance par une autre grille, rue de Buffon. Où je retrouve des membres du service de sécurité qui, possédant manifestement mon signalement, comme les premiers, m’interdisent à nouveau l’entrée.

Évidemment, je finis pas le fâcher et exige, sous peine de bousculer les vigiles, la présence du Directeur de la surveillance du Jardin des Plantes. Comme le scandale menace il finit par arriver. D’abord parfaitement méprisant, il finit pas me réciter mon CV et le contenu de mon blog. Cela commencer à ressembler à un procès politique, avec descriptions de mes opinions, faits et gestes. D’autres enseignants du département de Géographie, dont le Directeur Olivier Archambeau, président du Club des Explorateurs et Alain Bué, insistent et menacent d’un scandale.
Le directeur de la Surveillance, qui me dit agir au nom du Directeur du Muséum (où je pensais être honorablement connu), commençant sans doute à discerner le ridicule de sa situation, finit par nous faire une proposition incroyable, du genre de celle que j’ai pu entendre autrefois, comme journaliste, en Union soviétique :
- Ecoutez, si vous me promettez de ne pas parler de politique à vos étudiants et aux autres professeurs, je vous laisse entrer et rejoindre les étudiants...
Je promets et évidemment ne tiendrais pas cette promesse, tant le propos est absurde.

J’entre donc avec l’horrible certitude que, d’ordre du directeur et probablement du ministère de l’Education Nationale, je viens de faire l’objet d’une « interdiction politique ». Pour la première fois de mon existence, en France.

Je n’ai réalisé que plus tard, après la fin de la visite se terminant au labyrinthe du Jardin des Plantes, à quel point cet incident était extra-ordinaire et révélateur d’un glissement angoissant de notre société. Rétrospectivement, j’ai eu peur, très peur...


Article de Claude-Marie VADROT

15 avril 2009

PIB vs Empreinte Ecologique

Mathis Wackernagel est tombé dans l'écologie quand il était petit : "Mon père avait été très frappé par le rapport réalisé en 1972 par des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) pour le club de Rome sur "les limites de la croissance". Quand j'avais à peu près 10 ans, il m'a montré les graphes de ce livre en m'expliquant ce qu'ils signifiaient. Cela a fondé mon intérêt pour la question."

Un intérêt qui ne s'est jamais démenti et a conduit Mathis Wackernagel à devenir le co-inventeur de l'empreinte écologique, une méthode de mesure de l'activité humaine qui pourrait concurrencer le produit intérieur brut (PIB). Celui-ci ne prend pas en compte la dégradation environnementale causée par l'activité économique. Le principe de l'empreinte écologique vise au contraire à calculer la surface d'écosystèmes nécessaire pour fournir les éléments requis par l'activité d'un pays ou d'une région et absorber ses pollutions.

Basé à Oakland, en Californie, Mathis Wackernagel est venu à Paris au début du mois d'avril pour rencontrer des statisticiens du ministère de l'écologie, de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ainsi que ceux de la Commission sur la mesure de la performance économique et du progrès social, créée début 2008 à l'initiative de Nicolas Sarkozy et présidée par Joseph Stiglitz, Prix Nobel d'économie. Mission de cette dernière ? Définir de nouveaux indicateurs capables de remédier aux lacunes du système statistique mondial actuel. Son rapport est attendu pour la mi-mai.

Mathis Wackernagel est-il entendu ? "De plus en plus par les experts, estime-t-il. Mais quand l'on regarde les dirigeants du G20, ils abordent tous la récession comme le simple recul du PIB et ne pensent qu'à trouver le moyen de le faire croître encore..." Un postulat que le gamin tombé dans la marmite du rapport au club de Rome s'est juré de mettre à bas.

SCIENTIFIQUE MILITANT

Né en Suisse, à Bâle, en 1962, le jeune Mathis étudie à l'Ecole polytechnique de Zürich, d'où il s'envole en 1990 pour préparer son doctorat au Canada, à Vancouver. Il vient étudier la capacité d'un environnement à supporter l'impact de l'aménagement des territoires. Des mots compliqués, que Mathis Wackernagel, avec son professeur David Rees, cherche à simplifier. "On discutait, une fois de plus, et un jour, David a dit : "Regarde cet ordinateur, il a une faible empreinte au sol"." La remarque paraît simple mais elle sera féconde. Elle conduit les deux compères à formaliser le concept d'empreinte écologique. Après un premier article de David Rees, en 1992, l'idée devient une méthode de calcul validée par de nombreux articles scientifiques.

Mathis Wackernagel a adopté la stratégie d'un scientifique militant. "Le rapport de 1972 sur les limites de la croissance a été tué par le débat académique, faute de soutien populaire", explique-t-il. Pour s'assurer que le milieu des statisticiens, par définition conservateur - "Ils doivent maintenir des séries de chiffres dans la durée" -, n'enterrera pas l'empreinte écologique, il fait alliance avec des associations puissantes, trouve son principal appui au Fonds mondial pour la nature (WWF) et fonde, en 2003, le Global Footprint Network (Réseau de l'empreinte écologique).

Un scientifique pressé ? "C'est une erreur de croire que l'on peut attendre pour adapter nos sociétés à la crise écologique", dit-il. "Nous sommes en train d'atteindre le pic du pétrole, mais aussi celui de la nourriture, de la pêche, de la biodiversité." Mesurer les dégâts sur l'environnement lui paraît le meilleur moyen de changer la mentalité des politiques.

L'empreinte écologique présente des défauts, qu'il connaît bien, "mais cet indicateur, c'est terrible, est le seul qui permette d'appréhender la dégradation écologique". Dans plusieurs pays (Suisse, Japon, Emirats arabes unis, Belgique), l'empreinte écologique commence en tout cas à être prise au sérieux par les services statistiques.

Hervé Kempf, Le Monde

04 avril 2009

Les 4 accords Toltèques > Petit à petit, je deviens moins petit...

Pourquoi la facilité de lecture de ces préceptes est-elle inversement proportionnelle à leur application ?...

Le combat d'une vie vers l'amélioration de soi-même... Y'a du boulot !



Source: le mensuel gratuit Biocontact

25 mars 2009

Que dire à un Homme de 20 ans ?


Quand on a connu tout et le contraire de tout,
quand on a beaucoup vécu et qu’on est au soir de sa vie,
on est tenté de ne rien lui dire,
sachant qu’à chaque génération suffit sa peine,
sachant aussi que la recherche, le doute, les remises en cause
font partie de la noblesse de l’existence. 

Pourtant, je ne veux pas me dérober,
et à ce jeune interlocuteur, je répondrai ceci,
en me souvenant de ce qu’écrivait un auteur contemporain : 

«Il ne faut pas s’installer dans sa vérité
et vouloir l’asséner comme une certitude,
mais savoir l’offrir en tremblant comme un mystère». 

A mon jeune interlocuteur,
je dirai donc que nous vivons une période difficile
où les bases de ce qu’on appelait la Morale
et qu’on appelle aujourd’hui l’Ethique,
sont remises constamment en cause,
en particulier dans les domaines du don de la vie,
de la manipulation de la vie,
de l’interruption de la vie. 

Dans ces domaines,
de terribles questions nous attendent dans les décennies à venir.
Oui, nous vivons une période difficile
où l’individualisme systématique,
le profit à n’importe quel prix,
le matérialisme,
l’emportent sur les forces de l’esprit. 

Oui, nous vivons une période difficile
où il est toujours question de droit et jamais de devoir
et où la responsabilité qui est l’once de tout destin,
tend à être occultée. 

Mais je dirai à mon jeune interlocuteur que malgré tout cela,
il faut croire à la grandeur de l’aventure humaine.
Il faut savoir,
jusqu’au dernier jour,
jusqu’à la dernière heure,
rouler son propre rocher. 

La vie est un combat
le métier d’homme est un rude métier.
Ceux qui vivent sont ceux qui se battent.

Il faut savoir
que rien n’est sûr,
que rien n’est facile,
que rien n’est donné,
que rien n’est gratuit.
Tout se conquiert, tout se mérite.
Si rien n’est sacrifié, rien n’est obtenu. 

Je dirai à mon jeune interlocuteur
que pour ma très modeste part,
je crois que la vie est un don de Dieu
et qu’il faut savoir découvrir au-delà de ce qui apparaît comme l’absurdité du monde,
une signification à notre existence. 

Je lui dirai
qu’il faut savoir trouver à travers les difficultés et les épreuves,
cette générosité,
cette noblesse,
cette miraculeuse et mystérieuse beauté éparse à travers le monde,
qu’il faut savoir découvrir ces étoiles,
qui nous guident où nous sommes plongés
au plus profond de la nuit
et le tremblement sacré des choses invisibles. 

Je lui dirai
que tout homme est une exception,
qu’il a sa propre dignité
et qu’il faut savoir respecter cette dignité. 

Je lui dirai
qu’envers et contre tous
il faut croire à son pays et en son avenir. 

Enfin, je lui dirai
que de toutes les vertus,
la plus importante, parce qu’elle est la motrice de toutes les autres
et qu’elle est nécessaire à l’exercice des autres,
de toutes les vertus,
la plus importante me paraît être le courage, les courages,
et surtout celui dont on ne parle pas
et qui consiste à être fidèle à ses rêves de jeunesse. 

Et pratiquer ce courage, ces courages,
c’est peut-être cela 

«L’Honneur de Vivre» 

11 mars 2009

Ecologie: Jane Goodall dénonce la Chine

L'avidité de la Chine envers les matières premières africaines est la cause de déforestations et de destructions massives de l'habitat de la faune sauvage, a dénoncé mardi la primatologue britannique Jane Goodall.

La scientifique de 74 ans, rendue célèbre par ses études sur les chimpanzés depuis les années 60, a mis en garde contre les pressions exercées par Pékin auprès des gouvernements du bassin du Congo pour qu'ils accordent à la Chine des concessions forestières en échange d'infrastructures et d'aide médicale.

Ce processus contribue à décimer les principales populations de gorilles et de chimpanzés, a-t-elle dit lors d'une audition à la Chambre des représentants américaine.
"Ces régions contenant des zones forestières non exploitées sont très tentantes, en particulier aujourd'hui pour la Chine, en raison de ses efforts désespérés pour assurer sa croissance économique", a-t-elle expliqué.

Les Chinois ont "pratiquement épuisé leurs propres ressources (forestières et minières), c'est pourquoi ils vont en Afrique et proposent de grosses sommes d'argent ou offrent de construire des routes ou des barrages en échange de concessions forestières ou de droits sur l'exploitation de minerais et de pétrole", a-t-elle expliqué.
La Chine "a beaucoup d'entreprises au Congo-Brazzaville et est certainement présente en RDCongo", deux pays où la déforestation et l'activité humaine ont décimé les populations de primates.

L'AFP via Le Figaro

09 mars 2009

Pink ne veut pas être amie avec des couturiers utilisateurs de fourrure

PARIS, 9 mars 2009 (AFP) - La chanteuse américaine Pink, connue aussi comme militante des droits des animaux, a déclaré, lundi à Paris, qu'elle "n'a pas envie de devenir amie" avec des couturiers et des stylistes qui utilisent des fourrures dans leurs collections.

"Tuer des animaux pour leur peau est tellement dégoûtant que ça ne me donne pas envie d'être amie avec les couturiers qui le font", a dit la chanteuse, membre de la PeTA, fondation américaine pour la protection des animaux, qui venait d'assister au défilé à Paris de Stella McCartney, elle-même très engagée contre l'utilisation de fourrure dans la mode. "Stella prouve que l'on peut faire des vêtements magnifiques sans tuer des animaux", a ajouté Pink qui devait donner un concert dans la soirée à Bercy.

Pink prête sa voix à la nouvelle campagne internationale de la PeTA sous forme d'un spot mettant en scène un alligator et un lapin dépecés et sanguinolents qui demandent qu'on leur restitue leurs "peaux volées".

Le film de 20 secondes s'achève sur le nouveau slogan de la PeTA: "Toutes les peaux exotiques et les fourrures sont un vol".

Samedi soir, à l'issue du défilé Jean-Paul Gaultier, une cinquantaine de militants de la PeTA ont dénoncé l'utilisation de la fourrure par le couturier français aux cris de "fourrure, torture, Gaultier assassin".

"Franchement, je m'en contrefous. Je continue à faire de la fourrure. J'adore faire la fourrure. Que les militants essaient de voir plutôt les fabricants pour essayer de trouver des solutions!", a déclaré à l'AFP le couturier qui a été plusieurs fois la cible des militants de la PeTA.

23 février 2009

Elephant Nature Park in Thaïland

Elephants have been rescued from elephant treking companies etc who abuse their animals if not performing.

DO NOT RIDE ELEPHANTS OR ENCOURAGE CIRCUS TYPE ENTERTAINMENT. 

The Elephant Nature Park in nothern Thailand offers an experience to meet and play with elephants. Google Elephant Nature Park - expect a wonderful day or days with these amazing creatures. Do not ride the elphants, with your help we can educate tourists. 




22 février 2009

Il n'y a pas de leadership sans écoute.

Par Olivier PIAZZA

Dans mon précédent article "Le leadership perçu n'est pas toujours réel", je rapportais les résultats d'études qui soulignent l'impact fort de l'assertivité dans la construction du leadership. Mon ami Lionel, le vénérable blogueur, soulignait en réponse l'importance de l'écoute.

Combien il a raison !

Une belle illustration nous vient directement d'un article de Bob Sutton, vous savez le pourfendeur de trous du cul, assholes dans la langue de Shakespeare, et néanmoins Professeur à Stanford.
Bob revient sur la catastrophe aérienne de Buffalo, le sauvetage miracle de l'Hudson et plus généralement sur des études qui se sont intéressées à la dynamique humaine du cockpit. Lorsque le commandant n'a pas su créer un climat de dialogue avec son équipe et a fortiori lorsqu'il n'est pas ouvert aux feedbacks désagréables de son second, une erreur de sa part a moins de chance d'être signalée à temps par le copilote. Les risques d'accident sont supérieurs. Le même constat dans le monde médical où les médecins n'écoutent pas suffisamment leurs patients ou les infirmières.

Un leader qui ne bénéficie pas de feedbacks authentiques de ses subordonnés se prive des informations les plus capitales puisque ce sont celles qui viennent du terrain, les messages les plus en prises avec la réalité de l'entreprise. C'est la fameuse boucle de rétroaction du modèle systémique.

Comment voulez-vous qu'un système biologique s'ajuste s'il est privé des informations relatives à son écosystème ?

L'écoute est capitale et rare, d'autant plus qu'elle est sévèrement entravée par l'inflation de l'ego dont sont victimes la plupart des dirigeants. Ce qui explique que ce n'est pas toujours en travaillant une lacune qu'on l'améliore le plus efficacement. Dans ce cas, la meilleure solution est un travail de déflation du moi, comme par exemple la pratique d'activités sociales en plein anonymat, sans aucun artifice identitaire.

14 février 2009

Sioniste du CRIF vs Historien Israélien


Sur le résultat des élections israéliennes , 12 février 2009 .

Shlomo Sand (historien israélien) et Meyer Habib (vice-président du crif,conseiller de Benyamin Nethanyahou).

04 février 2009

Les performances des commerciaux sont corrélées à leur intelligence émotionnelle


Il est fréquent d'argumenter sur l'importance de l'intelligence émotionnelle (voir note précédente Google ouvre son école de développement personnel) mais il est plus rare de disposer d'informations factuelles pour convaincre les plus sceptiques. Depuis quelques années, les données s'accumulent et sont disponibles sur le site de l'Emotional Intelligence Consortium

La dernière en date est une étude réalisée chez Sanofi-Aventis Australie sur le lien entre performance commerciale et intelligence émotionnelle. Les performance des représentants ont été analysées avant et après un programme de développement de l'intelligence émotionnelle.
Les résultats montrent que l'intelligence émotionnelle des participants s'est accrue de 18%, pendant qu'elle baissait de 4% dans le groupe contrôle. Cette première information montre qu'il est possible de développer son IE assez rapidement. Ce n'est pas le cas de toutes les formes d'intelligence.
Le programme se composait de plusieurs séquences : 360° avec restitution individuelle, une journée de formation, puis 5 sessions de coaching de groupe, pendant 2 heures toutes les 2/3 semaines. A l'issue de ces séances, un nouveau 360° était pratiqué avec une nouvelle restitution des résultats. Enfin, une journée de debrief et de conclusion fermait le programme.
Les résultats commerciaux du groupe participant au programme de développement de l'IE ont progressé de 12%, ce qui met clairement en évidence le rôle prééminent de l'intelligence émotionnelle dans la relation commerciale. Les participants ont également noté une amélioration de leur satisfaction au travail.

Pourquoi ? 

Pour la qualité de communication, d'écoute et d'empathie, l'attention à la personne et non simplement au produit ou service vendu, la prise en compte des réactions du client et l'adaptation consécutive de la relation.
Bref, l'intelligence de la relation aussi dénommée intelligence interpersonnelle par Howard Gardner.
[via Consortium Intelligence Emotionnelle]

Source : Selfway

21 janvier 2009

Avons nous encore un peu de temps pour la beauté ?

J'adore ce texte. Vous en avez l'origine à la fin de ce dernier.
CS
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Le musicien de rue était debout dans l’entrée de la station “L’Enfant Plaza” du métro de Washington DC. Il a commencé à jouer du violon. C’était un matin froid, en janvier dernier. Il a joué durant quarante-cinq minutes. Pour commencer, la chaconne de la 2ème partita de Bach, puis l’Ave Maria de Schubert, du Manuel Ponce, du Massenet et de nouveau Bach. A cette heure de pointe, vers 8h du matin, quelque mille personnes ont traversé ce couloir, pour la plupart en route vers leur boulot.

Après trois minutes, un homme d’âge mûr a remarqué qu’un musicien jouait. Il a ralenti son pas, s’est arrêté quelques secondes puis a démarré en accélérant. Une minute plus tard, le violoniste a reçu son premier dollar: en continuant droit devant, une femme lui a jeté l’argent dans son petit pot.

Quelques minutes ensuite, un quidam s’est appuyé sur le mur d’en face pour l’écouter mais il a regardé sa montre et a recommencé à marcher. Il était clairement en retard.

Celui qui a marqué le plus d’attention fut un petit garçon qui devait avoir trois ans. Sa mère l’a tiré mais l’enfant s’est arrêté pour regarder le violoniste. Finalement, sa mère l’a secoué et agrippé brutalement afin que l’enfant reprenne le pas. Toutefois, en marchant, il a gardé sa tête tournée vers le musicien. Cette scène s’est répétée plusieurs fois avec d’autres enfants. Et les parents, sans exception, les ont forcés à bouger.

Durant 45 minutes de jeu du musicien, seulement sept personnes se sont vraiment arrêtées pour l’écouter un temps. Une vingtaine environ lui a donné de l’argent tout en en continuant leur marche. Il a récolté 32 dollars. Quand il a eu fini de jouer, personne ne l’a remarqué. Personne n’a applaudi. Seule une personne l’a reconnu sur plus de mille personnes.

Personne ne savait pas ce violoniste était Joshua Bell, un des meilleurs violoniste de notre époque. Il a joué dans ce hall les partitions les plus difficiles, jamais écrites, avec un chef d’œuvre de 1713 du Maître Antonio Stradivari. Deux jours avant de jouer dans le métro, sa prestation au théâtre de Boston était « sold out » avec des prix avoisinant les 100 dollars la place.

C’est une histoire vraie. “Joshua Bell jouant incognito dans une station de métro” a été organisé par le “ Washington Post” dans le cadre d’une enquête sur la perception, les goûts et les priorités d’action des gens.

Les questions étaient:

- Dans un environnement commun, à une heure inappropriée, pouvons-nous percevoir la beauté ?
- Nous arrêtons-nous pour l’apprécier ?

Mais aussi :

- Reconnaissons-nous le talent dans un contexte inattendu ?
- Et sans qu'il nous soit annoncé à l'avance…

Une des possibles conclusions de cette expérience pourrait être :

Si nous n’avons pas le temps pour nous arrêter et écouter un des meilleurs musiciens au monde jouant quelques-unes des plus belles partitions jamais composées, à côté de combien d’autres choses passons-nous? 

Source .: F-M I&S

La vidéo de Joshua BELL dans le métro

Les combats cessent à Gaza...

D'autres dessins sur Webmatin

20 janvier 2009

Pourquoi combattre le Sionnisme* ?

Pour ça :



Plus d'info sur ce drame sur Rue89


Où est l'Homme dans tout ça ? A qui profite le crime ? Pourquoi cette guerre qui nous emmerde depuis 2000 ans ?? Pourquoi tout ça ? Ce n'est évidemment pas ici que nous allons résoudre ce problème...

Pourquoi invoquer Dieu sans cesse ? Entre les américains qui remercient Dieu à chaque fois qu'ils achètent un paquet de Pépito, et ceux qui tuent pour avoir 10km de terre en plus, j'en viens à ne plus supporter le Religieux quel qu'il soit et son Dogme.

La religion, ce n'est pas annoner des niaisieries en pensant que Dieu va te donner 7 vierges au Paradis, ou que ta supposée terre, c'est Dieu qui te l'a donnée... Sortons du moyen âge. Les religions sont plus subtiles que ça, quand on prend la peine de lire des livres pour le remarquer... Allons vraiment vers La Lumière... Lumière qui est cencée venir de l'Orient...

Lire, c'est peut-être ce qui pourrait sauver le monde...

Quant à ceux qui se demandent où est Dieu en ce moment, je peux conseiller un livre tout simple: Conversation avec Dieu, de Neale Donald Walsch. Ce livre est très connu, et simple à lire.

Et au moment où j'écris ces lignes, sous le coup de l'émotion de cette vidéo, le nouveau Président des USA conclue par "...help me God !"


==
(*A ne pas confondre avec le Judaïsme qui, comme toutes les religions, prône l'amour de son prochain. Ici, nous en sommes très loin...)

Un message du Service Clients ;-)

Dear World:

We, the United States of America, your top quality supplier of ideals of democracy, would like to apologize for our 2001-2008 interruption in service. 

The technical fault that led to this eight-year service outage has been located, and the software responsible was replaced November 4. Early tests of the newly installed program indicate that we are now operating correctly, and we expect it to be fully functional on January 20. 

We apologize for any inconvenience caused by the outage. We look forward to resuming full service and hope to improve in years to come. We thank you for your patience and understanding,


Sincerely,
THE UNITED STATES OF AMERICA

18 janvier 2009

Gérard DEPARDIEU se livre un peu plus que d'habitude...

Propos recueillis par Carlos GOMEZ et Danielle ATTALI pour Le Journal du Dimanche 
Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, Gérard Depardieu livre longuement ses états d'âme. Sur le cinéma, sur la vie, sur la mort, dont celle de son fils Guillaume, le plus célèbre acteur du cinéma français se dévoile sans fard et sans concession. "J'ai toujours voulu être dans un autre temps que celui dans lequel je vis", affirme-t-il notamment.
J'étais en Australie pendant quinze jours. C'était simple, je voyage sans bagages. Sans vêtements. Là, je vis à Paris. Enfin, je restaure un hôtel que j'avais depuis longtemps, rue du Cherche-Midi. Je suis en pleins travaux. Je pense y construire sept suites magnifiques. J'habite dans la peinture. Je ne sais pas ce qui passera après. Je ne sais pas ce que je ferai.

Pourquoi? Vous avez envie de partir?
Je voudrais ne pas avoir d'adresse en France, mais une adresse en Italie parce que j'aime beaucoup ce pays. Comme ça, je reviendrais tranquillement à Paris quand j'en aurais envie.

Quitter la France, donc?
Oh! C'est un désir. Pas pour fuir les impôts. En Italie, tu paies aussi des impôts. Je n'irais pas en Suisse, par exemple. Je ne fuis pas un régime fiscal.

Vous êtes devenu un homme d'affaires, vous avez acheté des vignobles...
Il n'y a pas que les vignobles. Ce que j'aime, ce sont les bons produits fermiers et la cuisine. Je m'aperçois que les gens font de moins en moins la cuisine. Ils ne font que des plats standards ou surgelés. Un jour, j'ai regardé les études de la société Carrefour avec qui je travaille depuis cinq ans. C'est hallucinant. Les gens ne vivent plus chez eux! A midi, ils vont au restaurant en ville ou dans leur entreprise. Et le soir, ils mangent sur le pouce.

Les Ch'tis, "une jolie chose"

Et vous, le soir, vous allez au restaurant, dans le vôtre?
Non, j'ai plusieurs adresses à Paris où je peux faire la cuisine et faire à manger avec ceux avec qui je converse... Le restaurant? Oui, La Fontaine Gaillon marche très bien. Pour les films, c'est plus difficile.

Ça devrait être le contraire...
C'est difficile parce qu'il faut faire la promotion. Avec quatorze films qui sortent en moyenne chaque semaine, comment font les gens? Il faudrait aller au cinéma deux fois par jour! Moi, j'ai vu Caos Calmo avec Nanni Moretti et Il Divo. Ce sont les deux seuls longs-métrages qui m'ont rappelé ce que pouvait être le cinéma. Parce qu'Australia, par exemple, c'est ni fait ni à faire!

Vous avez vu les Ch'tis?
Oui, c'est une jolie chose, mais le résultat est disproportionné.

Au cinéma, de quoi avez-vous envie?
Ce que j'aime, ce sont les histoires. Mais pas toute cette profusion. C'est pareil pour la musique, l'art ou la littérature, avec ses sept cents romans de rentrée! Qui peut lire sept cents romans? Il y a une déperdition totale. On est dans un monde où on perd le langage, où on perd les mots. Par exemple, le rap a tué la poésie. On perd les envies. C'est pareil pour le cinéma. Pour ces raisons, je suis très attaché aux produits de la terre, à une betterave, à un poireau, à une vache... Même si, aujourd'hui, on ne peut plus trouver de la viande avec du gras. Le boucher me dit: "Mais Gérard, les clients n'en veulent plus !" Ils sont cons. Le gras donne du goût, mais tu n'es pas obligé de le manger...

Après la projection de Diamant 13, vous avez appelé Gilles Béat. Vous étiez content? Vous avez du plaisir à voir vos films?
J'ai très peu de plaisir à voir des films, y compris les miens. Mais, oui, pour Diamant 13, j'étais content. C'est un vrai polar, un vrai film noir, j'aimais qu'on ne sache pas où ça se passe. Ils ont mis des ordures partout, des voitures de police différentes, les gens y sont même un peu théâtraux ou caricaturaux. Il y a une atmosphère dans cette recomposition d'un monde violent, car la vraie violence, on ne peut pas la montrer. Comme dans la bande de Gaza, et les attaques israéliennes qui sont complètement disproportionnées! Les gens sont perdus; moi-même, je renonce à penser quoi que ce soit de ce qui s'y passe parce qu'on ne sait plus où est la réalité du conflit... J'ai tourné en Israël récemment. Ce n'est certainement pas un étranger qui passe trois mois dans ce pays qui peut donner son avis. Mais comme par hasard, tout cela arrive avant l'arrivée au pouvoir d'Obama, et Bush qui ne dit rien. C'est tellement lamentable.

"Les types qui donnent de l'argent sont des cons"

Barack Obama justement?
Bien sûr, je trouve que c'est un garçon merveilleux. Je suis comme tous les gens qui rêvent et qui aiment. Il a beaucoup de charisme. Le monde attend beaucoup de lui. L'élan d'amour que ça génère est rassurant. Mais la politique, ce n'est pas mon métier.

Etre acteur vous fait-il toujours rêver?
Je n'ai jamais rêvé avec le cinéma. J'ai toujours rêvé avec la vie et les personnages, mais jamais avec le résultat. Je rêvais quand je marchais dans la nuit, que je voyais les lumières s'éteindre, quand j'imaginais la vie, quand j'étais tout petit. On ne m'a jamais rien appris puisque je ne suis pas allé à l'école. Mais la vie m'a tout appris, tout donné, la peur, les gens, la surprise, l'amour, le sentiment.

Et vos personnages, vous les avez tous aimés?
Je n'ai pas de regrets. Tout ce que j'ai fait, même ce que les gens appellent des merdes, je ne trouve pas que c'est forcément des merdes. Toutes proportions gardées, il y a plus de merdes maintenant.

Allez-vous beaucoup au cinéma?
Je préfère encore aller en usine qu'au cinéma tous les jours. Quand j'étais jeune et imprimeur, derrière ma machine, je me faisais un cinéma différent de ce que vous êtes obligés d'encaisser avec des films. C'est des pollueurs d'âmes. Avant, mon principal centre d'intérêt, c'était le cinéma et les histoires. Favoriser des gens, avoir l'énergie pour faire en deux ans Monte-Cristo - qui vaut ce que ça vaut -, Les Misérables, Balzac, plus Volpone, Ruy Blas, Racine... c'est quand même des sacrés courants d'air! Faut convaincre, faut monter tout ça, j'y ai passé beaucoup de temps.

Qu'est-ce qui a changé?
Je le fais ailleurs. Je n'ai plus le même langage. Ce sont les télévisions qui permettent à un film de se faire. Je ne suis pas sûr qu'un type comme Bunuel ou Blier, avec Les Valseuses, pourrait trouver de l'argent dans le système de production actuel. Les types qui donnent de l'argent sont des cons. Or, si c'est un con qui te donne de l'argent, ton film sera forcément con. Dans les deux cents films français qui sont financés par Canal+, qui sont les gens qui décident? Demandez-leur leurs critères.

"La mort te donne un autre visage"

Mais il y a de plus en plus de films...
Et ça tue la création! On assiste à un amalgame de choses qui nous endorment. Si tu ne fermes pas le bouton, si tu ne t'intéresses pas aux poireaux, à la terre, à cause de l'autre con de Monsanto et ses putains d'OGM... Moi, je me tourne vers ça parce que ça m'intéresse. Avec les paysans, je retrouve un langage qui me plaît, que je n'ai jamais quitté de ma vie.

Vous avez développé une fibre écologique?
J'ai toujours été comme ça. Que ce soit pour la terre ou les films. Il y a trente ans, Les Cahiers du cinéma étaient étonnés que je fasse Resnais, Duras et Zidi. Mais Claude Berri a commencé à gagner de l'argent avec Les Charlots, et ça n'empêche pas qu'il soit un grand collectionneur d'art contemporain!

Avec Claude Berri, vous avez fait de grands films...
Il était aussi impatient que moi. Il était exigeant aussi. J'ai vu Claude Berri sur son lit de mort, cette semaine. Il était calme, contrairement à sa vie qui était un tourment. Son visage était reposé et délivré de ses soucis. Le visage de Guillaume, à la morgue, lui, était encore très dans son monde, crispé, torturé. Celui de Jean Carmet était très soucieux, celui de ma mère très calme, de Pialat serein et fort. Yves Montand qui était grand, bizarrement, est devenu tout petit. La mort te donne un autre visage. Guillaume, lui, n'en avait pas changé. Il était comme ses mots, comme sa poésie. C'était un vrai poète et il est mort comme un poète, en sachant tout ça.

La vague d'émotion qu'a soulevée sa mort...
(Il coupe) Il y a de quoi! C'est toujours frappant de mourir jeune, c'est tout.

"Je n'ai pas d'amis"

Et vos amis, vous...
Je n'ai pas d'amis. Il y a plein de gens autour de moi, mais je n'ai pas véritablement d'amis. Je ne pense pas être l'ami des autres non plus. Il y a longtemps, dans ce métier, il y avait des valeurs, des amitiés. Après, il y a eu l'argent, il y a eu Madoff...

Vous avez été affecté par la crise?
Non. Moi, je ne fais pas ce genre d'investissements.

Vous venez de fêter vos 60 ans.
J'ai horreur des anniversaires. Je ne sais pas ce qu'est le temps. Je sais que les gens meurent vers 74 ans, qu'après il y a un autre cap, vers 78 ans, et quand tu passes les 80, tu peux vivre jusqu'à 87-88.

Vieillir, ça vous inquiète?
Pas du tout. J'ai toujours voulu être dans un autre temps que celui dans lequel je vis. Ça ne m'embête pas.

Et votre coeur qui a subi un quintuple pontage, comment va-t-il?
Impeccable. Chaque pontage a été très bien fait. J'ai refait des exercices, J'ai eu un tout petit moment difficile parce que j'ai eu un truc qui s'est bouché. Finalement, ça s'est arrangé tout seul. Je n'ai pas de problèmes de poids. J'ai perdu 30 kg. Je ne fais pas de régime.

Mais vous avez arrêté l'alcool.
Oui, mais ce n'est pas tellement l'arrêt de l'alcool qui me fait maigrir, c'est surtout les angoisses... Je ne bois plus, c'est vrai, la machine ne supporte plus les excès.