29 avril 2008

Pourquoi utilisons-nous Google si facilement sans nous poser de questions ?

Traducteur de livres sur l'informatique et enseignant, Dominique Maniez prend à rebrousse-poil les tendances du Web dans son livre « Les dix plaies d'Internet ».

Quel est le point commun entre Google, la blogosphère, Wikipédia, le « journalisme citoyen » à la Agoravox, Facebook ou encore le peer to peer ? Celui d'être de véritables « plaies » de l'Internet. C'est l'avis de Dominique Maniez, ancien journaliste informatique, traducteur et enseignant à l'Ecole nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques de Villeurbanne, dans son récent livre Les dix plaies d'Internet : les dangers d'un outil fabuleux, sorti le mois dernier chez Dunod. Un ouvrage (Voir encadré à la fin de l'entretien) qui nous a donné envie d'interroger son auteur. Qui réfute avoir écrit un réquisitoire contre la Toile et parle plutôt de réveiller l'esprit critique de chacun.

01net. : Dans votre livre, vous épinglez Wikipédia, le Web 2.0, les blogs, la mode du tout-communautaire... Mais vous commencez en vous en prenant à Google et à ses usages. C'est ce qui a déclenché l'écriture du livre ?

Dominique Maniez : J'ai traduit en français le livre Google Story, de David A. Vise, un journaliste du Washington Post, et qui retrace la saga technologico-financière de la société. J'ai trouvé que le côté sombre de Google n'était pas du tout exploré. J'ai fait des recherches et me suis demandé : pourquoi utilisons-nous Google si facilement sans nous poser de questions ? Il y a des bibliothèques dont les ordinateurs ont comme écran d'accueil la page de Google, des gens qui tapent les adresses des sites dans le champ de saisie de Google, et pas dans la barre d'adresses...

Pourquoi, selon vous ?

Il faut être honnête : Google paraît pratique, c'est rapide, c'est gratuit... Je ne dis pas que c'est un mauvais moteur de recherche, mais que l'on en a une confiance déraisonnable et, surtout, irréfléchie.

C'est un peu ce que vous reprochez à Wikipédia, non ?

Le fil conducteur de toutes ces « plaies », c'est un rapport avec le savoir, la connaissance et avec le rôle d'Internet dans la transmission de ce savoir. Tout le monde ne peut qu'être d'accord avec le fait de partager la connaissance. Je doute simplement de l'efficacité du phénomène dont le problème principal est l'anonymat. Il faut des filtres. Le fait que tout le monde puisse s'exprimer, c'est bien, mais c'est une arme à double tranchant.

Que les procès se multiplient contre les sites d'hébergement de contenus était alors inévitable ?

L'une des dernières affaires, celle initiée par l'acteur Olivier Martinez [contre Fuzz, NDLR], s'est soldée par la condamnation du responsable du site. C'est un renversement radical de la Loi pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN), qui dit que l'hébergeur n'est pas responsable de ce qui est posté en ligne. Si ce jugement était confirmé, il y aurait une judiciarisation de l'Internet, ce serait grave. En même temps, la nature propre de ce que l'on appelle le Web 2.0 encourage cette tendance.

Etes-vous favorable à une LCEN 2 que les pouvoirs publics sont en train de préparer ?

Je suis pour responsabiliser les gens, pas pour plaider pour une nouvelle loi liberticide. Personnellement, par exemple, je suis pour bannir l'anonymat sur Internet.

L'Internet actuel semble faire aussi des ravages dans les pratiques étudiantes, avec la généralisation de copier-coller tirés de Wikipédia-Google...

Quand j'étais étudiant, et qu'Internet n'existait pas, le copier-coller existait déjà. On recopiait des livres. Mais maintenant, on industrialise le processus. Il suffit de taper un mot-clé sur Google qui vous renvoie sur Wikipédia.

C'est un constat que vous faites personnellement, en tant qu'enseignant ?

Oui, bien sûr, mes collègues aussi.

On entend souvent dire qu'à cause d'Internet les jeunes ne lisent plus et n'écrivent plus. Vous-même épinglez les blogs, les sites contributifs, etc. Or que fait-on avec tout cela si ce n'est écrire et lire ?

Au début de l'informatique, c'est vrai, il n'y avait que du texte. Mais vingt-cinq ans après, on en est à la vidéo sur YouTube. Et avec quelle qualité ! Quant aux blogs, quand on voit ce qui s'y écrit, ce n'est pas terrible. Récemment, j'ai constitué un corpus de commentaires d'internautes sur un article du Monde.fr à propos du mariage du président de la République. Au total, 300 commentaires. La plupart n'apportaient rien, n'avaient pas d'argumentation, sur une nouvelle qui n'a aucune importance. Alors oui, les gens écrivent, mais pour dire quoi ?

Vous attendez la fin de votre livre pour évoquer les dangers pour la vie privée et le rôle de la Cnil. N'est-ce pas plutôt ça, la plus grande plaie de l'Internet ?

J'ai en quelque sorte voulu garder le meilleur pour la fin. J'ai été journaliste à la fin des années 1980 et je peux vous dire que la Cnil, dans les revues informatiques, on n'en parlait pas. Tout le monde s'en fichait. Or, l'existence de la Cnil atteste du fait que la technologie n'est pas neutre. Mais aujourd'hui, il ne s'agit plus de savoir si on est dans une société à la Big Brother : on y est. Le problème est de savoir comment vivre avec.

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Le « culte de l'amateur » sur la sellette

Forcément un peu provocateur, Les dix plaies de l'Internet s'attaque aux diverses facettes de l'Internet tel qu'il est aujourd'hui, notamment à son versant communautaire, à sa religion de l'internaute producteur de contenus et à son « culte de l'amateur ». Dominique Maniez ne rejette aucune de ces fonctions, seulement les usages qui conduisent à nombre de dérives : violation de droits d'auteurs, rumeurs et hoax (canulars), informations non vérifiées, plagiats, etc. Et ce, sans que les internautes ne s'interrogent le moins du monde.
L'ouvrage n'est pas juste une posture théorique. Il se nourrit d'exemples concrets, de cas pratiques, de tests parfois. Comme cette démonstration avec le verbe « conclure », où il apparaît que Google permet de propager de grossières fautes de conjugaison. L'auteur fait part aussi de son expérience, lui qui, en tant qu'enseignant, constate tout les jours comment ses étudiants s'approprient le Web d'aujourd'hui.

Arnaud DEVILLARD

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23 avril 2008

Quand les artistes pensent "vert".

Les artistes sont de plus en plus engagés et la cause écologiste gagne en popularité tous les jours.

À l’occasion du Jour de la Terre, le magazine Billboard a décidé de publier la liste des dix artistes qui ont été les plus écolos dans l’industrie de la musique au cours de la dernière année. Voici les noms qui s’y retrouvent:

Jack Johnson

Le surfeur, chanteur et cinéaste Jack Johnson a mérité sa place dans ce décompte lors de la construction de son tout nouveau studio d’enregistrement. En effet, le chanteur aurait insisté pour que l’isolation de la pièce soit faite à partir de denim recyclé. Des panneaux solaires auraient aussi été installés au siège social de sa compagnie Brushfire Records à Los Angeles. Jack Johnson a récemment annoncé que les camions et véhicules qui serviront à sa tournée en 2008 allaient tous rouler au biodiesel.

Willie Nelson

Le chanteur country Willie Nelson se sert depuis quelque temps déjà de son nom afin de faire la promotion de son biocarburant BioWillie. Vendu dans six États américains, le BioWillie se fera d’autant plus connaître lorsque Willie Nelson ouvrira son nouveau resto-bar Willie’s Place au Texas dans la plus grande halte routière verte des États-Unis: Carl’s Corner.

Mana

Le groupe rock mexicain Mana a lancé en 1994 la fondation à but non lucratif Selva Negra qui tente de prévenir autant la disparition d’espèce en danger d’extinction que de sensibiliser la population à la déforestation. Le projet le plus ambitieux du groupe a été de soumettre la proposition de rendre obligatoires au programme scolaire des enfants mexicains des cours d’éthique environnementale.

Dave Matthews Band

Par l’entremise de l’association à but non lucratif Reverb (www.reverbrock.org/site), le groupe rock américain Dave Matthews Band a calculé les émissions de CO2 qui seraient produites à chaque arrêt de leur prochaine tournée. Les membres du groupe auraient acheté le nombre exact de crédits en énergie renouvelable afin de compenser l’empreinte qu’ils anticipent laisser avec les transports, les hôtels et même les déplacements de leurs fans. Le groupe prévoit offrir un service de covoiturage en ligne pour leurs fans qui se déplaceront afin d’assister à leurs concerts.

KT Tunstall

En septembre dernier, la chanteuse écossaise KT Tunstall aurait travaillé en collaboration avec la compagnie de disques Virgin afin que le livret de son album Drastic Fantastic soit biodégradable et sans chlore. La chanteuse travaillerait aussi à faire de sa prochaine tournée une tournée sans carbone.

Pearl Jam

Le batteur du groupe Pearl Jam Matt Cameron a participé à un concert en janvier dernier pour venir en aide aux victimes des inondations aux États-Unis. Le guitariste du groupe Stone Gossard aurait pour sa part participé à replanter de la végétation dans un parc de Seattle dévasté par la plante «Ivy English».

Serj Tankian

Le chanteur du groupe rock System of a Down a récemment créé le site internet skyisover.net dans le but d’unir ses fans à des causes liées à l’environnement et à la justice sociale. En compagnie de l’ancien guitariste du groupe Rage Against the Machine, le chanteur a fondé l’association à but non lucratif Axis of Justice. Comme plusieurs autres artistes, Serj Tankian travaille avec l’organisme Reverb pour s’assurer que sa prochaine tournée soit écologique.

Radiohead

Le groupe britannique Radiohead a sorti son disque In Rainbows sur le web avant de lancer de son album en magasin l’année dernière. Cette initiative a permis d’éviter la production de milliers de disques compacts et de boitiers.

Missy Higgins

L’interprète australienne Missy Higgins a passé un séjour de deux semaines aux États-Unis cette année et s’est uniquement déplacée au volant d’une voiture hybride. Pendant ce voyage, la chanteuse a mis en ligne de petits documentaires traitant de sites comme le «Centre national pour la recherche atmosphérique» de la ville de Boulder au Colorado ainsi que l’école primaire «verte» Mountain View Montessori School.

The Roots

Dans le but de faire la promotion du compostage, les membres du groupe rap américain The Roots ont donné des bacs de compostage autographiés lors de leur session «all-star jam» ayant lieu chaque année avant le gala des Grammys.

22 avril 2008

La liste des traîtres ayant voté pour les OGM en France

Voici la liste des députés, ayant voté le 9 avril 2008 pour les grands semenciers industriels (Monsanto, Limagrain), obéissant ainsi au dictât des lobbies, contre l'intérêt et la volonté du peuple français.

MM. Élie Aboud, Manuel Aeschlimann, Yves Albarello, Alfred Almont, Mme Nicole Ameline, MM. Jean-Paul Anciaux, Benoist Apparu, Jean Auclair, Mme Martine Aurillac, M. Patrick Balkany, Mme Sylvia Bassot, MM. Patrick Beaudouin, Jean-Claude Beaulieu, Pierre Bédier, Jacques Alain Bénisti, Jean-Louis Bernard, Marc Bernier, Jean-Yves Besselat, Gabriel Biancheri, Jérôme Bignon, Jean-Marie Binetruy, Claude Birraux, Etienne Blanc, Emile Blessig, Claude Bodin, Philippe Boennec, Marcel Bonnot, Jean-Yves Bony, Jean-Claude Bouchet, Gilles Bourdouleix, Mme Chantal Bourragué, MM. Michel Bouvard, Loïc Bouvard, Mmes Valérie Boyer, Françoise Branget, MM. Xavier Breton, Philippe Briand, Bernard Brochand, Mme Chantal Brunel, MM. Michel Buillard, Yves Bur, Dominique Caillaud, Patrice Calméjane, Bernard Carayon, Pierre Cardo, Olivier Carré, Gilles Carrez, Mme Joëlle Ceccaldi-Raynaud, MM. Yves Censi, Jean-Paul Charié, Jérôme Chartier, Gérard Cherpion, Jean-Louis Christ, Eric Ciotti, Pascal Clément, Philippe Cochet, Mme Geneviève Colot, MM. Jean-François Copé, François Cornut-Gentille, Louis Cosyns, Edouard Courtial, Alain Cousin, Jean-Yves Cousin, Jean-Michel Couve, Henri Cuq, Mme Marie-Christine Dalloz, MM. Olivier Dassault, Marc-Philippe Daubresse, Bernard Debré, Jean-Pierre Decool, Bernard Deflesselles, Rémi Delatte, Richard Dell'Agnola, Mme Sophie Delong, MM. Jean-Marie Demange, Yves Deniaud, Patrick Devedjian, Nicolas Dhuicq, Michel Diefenbacher, Jacques Domergue, Jean-Pierre Door, Jean-Pierre Dupont, Mme Marie-Hélène des Esgaulx, MM. Gilles d' Ettore, Daniel Fasquelle, Jean-Michel Ferrand, Daniel Fidelin, Jean-Claude Flory, Nicolas Forissier, Mme Marie-Louise Fort, MM. Jean-Michel Fourgous, Marc Francina, Mme Arlette Franco, MM. Pierre Frogier, Yves Fromion, Mme Cécile Gallez, MM. Sauveur Gandolfi-Scheit, Jean-Paul Garraud, Daniel Garrigue, Claude Gatignol, Gérard Gaudron, Jean-Jacques Gaultier, Guy Geoffroy, Bernard Gérard, Alain Gest, Franck Gilard, Georges Ginesta, Louis Giscard d'Estaing, Claude Goasguen, Didier Gonzales, Philippe Gosselin, Philippe Goujon, François Goulard, Michel Grall, Jean-Pierre Grand, Mmes Claude Greff, Pascale Gruny, M. Louis Guédon, Mme Françoise Guégot, MM. Jean-Claude Guibal, Gérard Hamel, Michel Havard, Michel Heinrich, Laurent Hénart, Michel Herbillon, Antoine Herth, Mme Françoise Hostalier, MM. Philippe Houillon, Guénhaël Huet, Mme Jacqueline Irles, MM. Christian Jacob, Denis Jacquat, Mme Maryse Joissains-Masini, MM. Marc Joulaud, Didier Julia, Christian Kert, Mme Fabienne Labrette-Ménager, MM. Marc Laffineur, Jacques Lamblin, Jean-François Lamour, Mmes Marguerite Lamour, Laure de La Raudière, MM. Pierre Lasbordes, Charles de La Verpillière, Thierry Lazaro, Robert Lecou, Frédéric Lefebvre, Jean-Marc Lefranc, Marc Le Fur, Jacques Le Guen, Michel Lejeune, Pierre Lellouche, Bruno Le Maire, Jean-Claude Lenoir, Jean-Louis Léonard, Jean Leonetti, Pierre Lequiller, Céleste Lett, Mme Geneviève Levy, MM. Michel Lezeau, François Loos, Gérard Lorgeoux, Mme Gabrielle Louis-Carabin, MM. Guy Malherbe, Richard Mallié, Jean-François Mancel, Thierry Mariani, Mme Christine Marin, M. Hervé Mariton, Mme Muriel Marland-Militello, MM. Patrice Martin-Lalande, Alain Marty, Jacques Masdeu-Arus, Jean-Claude Mathis, Jean-Philippe Maurer, Pierre Méhaignerie, Christian Ménard, Philippe Meunier, Jean-Claude Mignon, Mme Marie-Anne Montchamp, MM. Pierre Morel-A-L'Huissier, Georges Mothron, Etienne Mourrut, Alain Moyne-Bressand, Renaud Muselier, Jean-Marc Nesme, Jean-Pierre Nicolas, Patrick Ollier, Mme Françoise de Panafieu, MM. Bertrand Pancher, Yanick Paternotte, Christian Patria, Mme Béatrice Pavy, MM. Jacques Pélissard, Dominique Perben, Michel Piron, Henri Plagnol, Serge Poignant, Mme Bérengère Poletti, MM. Axel Poniatowski, Daniel Poulou, Jean Proriol, Didier Quentin, Michel Raison, Eric Raoult, Frédéric Reiss, Jean-Luc Reitzer, Bernard Reynès, Franck Reynier, Franck Riester, Jean Roatta, Camille de Rocca Serra, Mme Marie-Josée Roig, M. Jean-Marie Rolland, Mme Valérie Rosso-Debord, MM. Jean-Marc Roubaud, Bruno Sandras, François Scellier, André Schneider, Jean-Pierre Schosteck, Jean-Marie Sermier, Jean-Pierre Soisson, Michel Sordi, Mme Michèle Tabarot, MM. Jean-Charles Taugourdeau, Guy Teissier, Michel Terrot, Jean-Claude Thomas, Dominique Tian, Jean Tiberi, Alfred Trassy-Paillogues, Georges Tron, Jean Ueberschlag, Yves Vandewalle, Christian Vanneste, Mmes Isabelle Vasseur, Catherine Vautrin, MM. Patrice Verchère, Jean-Sébastien Vialatte, René-Paul Victoria, Gérard Voisin, Michel Voisin, Jean-Luc Warsmann, André Wojciechowski et Gaël Yanno. Jean Dionis du Séjour, Maurice Leroy, Rudy Salles et Marc Vampa.

source :
http://www.assemblee-nationale.fr
Le Gandhi Vert

20 avril 2008

06 avril 2008

Face à la passivité des professionnels de la tolérance et des spécialistes de la bonne conscience...

... une seule solution :

le livre, dans le sens de "la lecture", source de connaissances permettant de faire le tri entre l'essentiel et l'accessoire, le spirituel et le matériel, le bio et le Mc Do. Combien de livres avez-vous acheté ces 6 derniers mois, et combien de "donuts" ?

Alors ?... + de livres ou + de "donuts" ? 
Quel est votre ratio ? 
Pensez-vous qu'il y ait un déséquilibre dans vos propres achats ?

La connaissance permet de comprendre, de mettre en parallèle, d'avoir une vue en 3D sur les choses. Cela permet d'éviter de faire partie du plan de quelqu'un d'autre, où de croire qu'un Dieu qui est censé "être amour" veuille qu'on lapide une femme ou qu'on pose des bombes pour lui...
Sans parler des "incivilités" quotidiennes dont la république tait le nombre pour mieux se faire élire encore et toujours. Il est plus facile de prendre l'argent des pères de familles qui roulent à 120 au lieu de 110 que de stopper le vrai cancer de notre société.

Ici, la question à se poser est la suivante : "celui qui me parle dans cette conférence, dans ce meeting, dans cette assemblée est au service du bien ou du mal ???"

Voici en vidéo la raison de ce post.
Une vidéos dont les images peuvent choquer.

Réveillons-nous, où le moyen-âge sera de retour.


01 avril 2008

Les Chti, les racistes, et les cons

Coup de boule | mardi, 1er avril 2008 | par Jean-Baptiste Thoret

Samedi soir.

L’affaire aurait pu passer comme une lettre à la poste, une ligne de plus à rajouter sur l’ardoise du supporter de foot, dont la bêtise apparaît décidément sans limites. Mais dès dimanche, les JT relaient la bourde et diffusent en boucle les images de la fameuse banderole dépliée par les habituels demeurés des tribunes de foot lors d’une finale entre deux clubs dont le PSG.

Pour les supporters, comme pour les terroristes d’ailleurs, pari gagné: leur salmigondis feutré surfant sur le succès du film de Dany Boon envahit les écrans de télévisions, leur gueule d’ahuris aussi, et chacun se presse pour condamner le racisme, la xénophobie et le Mal : présidents de clubs, entraîneurs, médias sportifs et nationaux, jusqu’au Président de la ligue, victime d’un accès de bouffonnerie gaullienne, qui ira même jusqu’à déclarer le plus sérieusement du monde : « aujourd’hui, nous sommes tous des Ch’tis ! ».

Déclaration Ô combien courageuse d’un homme qui réalise enfin qu’il administre aussi (voire surtout) une bande de bœufs en écharpes, que les insultes racistes empoisonnent depuis des lustres le milieu du foot qui s’en accommodent plutôt bien et que s’opposer vraiment aux supporters (ce fameux noyau dur qui radicalise une idéologie sportive nauséabonde), c’est tuer le veau d’or. À ce prix-là, nous pouvons tous être des Ch’tis, demain des Basques et après-demain des Corses.

Dans le journal de France 2, Bernard Laporte pousse lui aussi son crie d’orfraie et face au présentateur, fait son grand mea culpa. Eternel refrain d’une morale de cirque que l’on remettra sous le paillasson dès le lendemain. « C’est un cas isolé ! » nous assure le secrétaire d’État au sport, même si des milliers de kakous regroupés derrière une banderole de 25 mètres, ça fait beaucoup de cas isolés en même temps, au même endroit, et faisant la même chose. Mais la télévision fonctionne comme un confessionnal avec le présentateur (toujours du côté du Bien) dans le rôle du prêtre et l’aveu à l’antenne (« cela ne se reproduira plus !, nous prendrons des mesures drastiques, je vais réunir, blablabla… ») en guise d’absolution. Après tout, un sport a les supporters qu’il mérite.

Lorsqu’on parle de foot, toujours revoir À mort l’arbitre. Mocky avait tout dit.