29 janvier 2008

"Allo, la Société Générale ? Je passe vider mon compte..."

Par Jean MATOUK (Economiste) pour Rue 89

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Société générale, Boulevard Michelet, j’écoute!

Bonjour Mademoiselle, je souhaiterais parler à votre directeur d’agence, Monsieur Durant.

De la part de qui ?

Jean Dubois, de l’entreprise Dubois et Cie.

Ah, bonjour Monsieur Dubois, comment allez vous?

Bien merci

Je vous passe Monsieur Durant.
...

Allo, allo, comment allez vous Monsieur Dubois ?

Bien merci. Je vous téléphone pour vous demander de préparer les soldes de mes comptes en vos livres ; je viendrai les chercher , en liquide, cet après midi.

Le solde de tous vos comptes !? Mais … puis-je savoir pourquoi ?

Monsieur Durant, j’ai les plus grandes craintes sur la solidité de la Société générale. Je crains que comme pour cette banque anglaise, dont j’ai oublié le nom…..

Ah, la Northern Rock !!!!...

C’est ça! Donc j’ai peur qu’une panique saisisse vos clients et qu’il devienne plus difficile sinon impossible de récupérer mes fonds.

Mais enfin, Monsieur Dubois,vous plaisantez, la Société générale est solide. Notre bilan, nos fonds propres…

Justement Monsieur Durant, je viens d’apprendre que vos dirigeants cherchaient une recapitalisation de 5 milliards€ , égale à la perte que l’on impute au jeune trader, Jérôme machin…

Mais , Monsieur Dubois, n’importe quel entreprise peut –être victime d’un accident, d’un aléa. Comme l’a dit notre Président, nous avons été victimes d’un spécialiste extrêmement fort en informatique qui a bénéficié de circonstances exceptionnelles … Nous n’aurons aucun mal à trouver ces fonds propres . Nos comptes sont audités par KKTR, deuxième agence d’audit mondiale et au dessus de tout soupçon. Nous sommes toujours noté AAA par l’Agence Goody’s.

Je connais ce discours , Monsieur Durant , mais que voulez vous, ma confiance est ébranlée, comme la votre l’était l’été , il y a trois ans.

Il y a trois ans ? Ma confiance ? Mais qu’est ce que vous voulez dire ?

Vous ne vous souvenez pas? J'étais en vacances dans ma petite maison de Bretagne ou je vais toujours au milieu d’août, quand les affaires me laissent un moment de répit entre le commercial , les achats, les questions de personnel…

Oui ! Je sais que vous partez en août, et alors?

Vous qui étiez partis un mois en juillet, m’avez appelé sur mon portable . Mon plafond d’escompte de 100.000€ était atteint, et le découvert dépassait de 3000€ , l’autorisation de 10.000 que vous m’aviez octroyée comme une faveur exceptionnelle deux ans auparavant. Je vous ai bien expliqué mes deux aléas, mes deux accidents : un de mes clients important, avait demandé un report d’échéance d’un mois suite à un incendie et un autre avait fait faillite alors qu’il me devait 5.000€ , ce qui expliquait à la fois le remplissage de mon escompte et le petit découvert . Rien à faire, vous m’avez donné huit jours pour "rentrer dans les clous" comme vous m’avez dit.

Vraiment? Je ne me souviens plus…

Si ! Si, j’ai du revenir, vous donner en hypothèque ma maison de vacances en Bretagne, alors que vous aviez déjà ma résidence principale, et , ayant découvert que ma femme et moi étions mariés sous le régime de la séparation de biens vous avez exigé sa caution solidaire pour élargir temporairement le découvert à 15.000€

Ah , oui , cher Monsieur Dubois, maintenant que vous le dites...

Et vous vous souvenez des justifications que vous avez données pour cet ultimatum ?

Euh !! non .. pas vraiment.

Mais si, mais si Monsieur Durant! Vous ne vouliez pas avoir d’ennui avec l’Inspection de la "Générale", qui disiez vous, est considérée comme la meilleure de la place; vous me disiez que vos lignes d’escompte et de découvert était étroitement surveillées, comme tous les autres risques de la banque ! Que l’informatique très performante de l’établissement repérerait tout de suite mes dérapages...

Mais Monsieur Dubois, vos fonds propres …

Mon capital est de 40.000€ monsieur Durant, et mes fonds propres pouvaient donc largement absorber une perte de 10.000€ ou 15.000€. Mais vous avez quand même exigé les garanties supplémentaires. Vous avez ajouté qu’en tout état de cause il m’appartenait de mieux contrôler les paiements de mes clients, de mieux les sélectionner, bref de mieux gérer, que la Générale ne pouvait se permettre de laisser les découverts déraper, que si un million de clients faisaient comme moi , la Société générale aurait à provisionner 3 milliards € , ce qui entamerait la confiance dans la banque.

……….

Alors, vous comprenez, Monsieur durant, devant une perte de 5 milliards, sur un seul trader, et tant que je ne sais pas si d’autres pertes ne vont pas être révélées , ni si la Société générale va être recapitalisée, c’est au tour de ma confiance d’être ébranlée . Je dois être prudent, autant pour mon entreprise, que pour ma famille.
Préparez moi ces sommes pour cet après midi.

22 janvier 2008

Vers l'interdiction de la corrida aux moins de 16 ans

La SPA (Société protectrice des animaux) annonce dans un communiqué la constitution par l'Elysée d'un groupe de travail sur la corrida.

Le groupe de travail planchera notamment sur l'interdiction de la corrida aux moins de 16 ans. La SPA, le Comité Radicalement Anti-Corrida (CRAC) et la Fédération de Liaison Anti Corrida ont reçu, en date du 17 janvier, un courrier de Cédric Goubet, chef de Cabinet de Nicolas Sarkozy, leur indiquant la mise en place de ce groupe de travail.

"La SPA, le CRAC et la FLAC annonceront dans les semaines qui viennent de nombreuses actions contre la corrida", indique le communiqué.

Site : www.spa.asso.fr

14 janvier 2008

" Energy Islands " : un concept d' îles artificielles productrices d'énergies

L'architecte londonien Alex Michaelis, du cabinet Michaelis Boyd Associates connu pour avoir rendu "écologiquement correctes" les maisons de plusieurs célébrités dont le politicien David Cameron et le milliardaire Richard Branson (le patron de Virgin) court après le prix de 25 millions de dollars de l'écologique Virgin Earh Prize.

Son projet s'appelle Energy Islands. Il concerne la création d'un archipel artificiel d'îles imaginées sur le modèle des plates-formes pétrolières offshore et capables de fournir, exclusivement grâce aux ressources énergétiques marines, de l'énergie au reste de la planète.

Ces îles sont des lieux de travail qui n'ont donc rien de commun avec les îles artificielles résidentielles qui existent déjà dans certains pays du golfe Persique. Alex Michaelis a conçu le projet d'Energy Islands pour des implantations dans les eaux chaudes de la Mer des Caraïbes, du sud de la Mer de Chine, de l'Océan Indien ou de l'Afrique de l'ouest, ouvrant ainsi, entre autres perspectives, celle d'expérimenter des technologies d'énergies marines uniquement exploitables dans les eaux tropicales comme l'E.T.M. ou Energie thermique des mers qu'il place résolument au centre de son projet et de chaque Energy Island.

Il précise toutefois que toutes les autres formes d'énergies issues de la mer seront utilisées et notamment l'énergie des vagues, l'énergie des courants, l'éolien offshore et même...le solaire en mer, forme encore peu explorée. Selon Alex Michaelis, chaque île plate-forme emploiera 25 personnes travaillant à produire 250 MW d'électricité. Calquées là aussi sur les rotations de personnel des plates-formes pétrolières offhore, les équipes se relaieraient toutes les 6 semaines.

Le père d'Alex Michaelis, ingénieur, qui travaille avec son fils sur ce projet, a calculé qu'il faudrait implanté 50.000 de ces îles pour satisfaire la demande énergétique mondiale actuelle, tout en s'empressant d'ajouter que cela ne lui paraissait réalisable, qu'à la condition de prendre conscience qu'il fallait consentir un véritable "effort de guerre (...), car il s'agit bien d'une guerre que nous menons contre le réchauffement". Des observateurs objectent à ce projet enthousiaste et audacieux que le problème du coût du transport de l'énergie ainsi produite en mer vers les continents, reste entier à ce jour.

Cependant ces remarques et d'autres, d'ordre plus environnemental, ne troublent guère le milliardaire Richard Branson qui a clamé son intention de tout faire pour trouver des solutions au réchauffement climatique et a lancé aux scientifiques du monde entier le défi d'y parvenir avec leur aide d'ici à la date butoir de Février 2010. Le jury du Virgin Earh Prize qui entoure Branson et qui est composé entre autres d'Al Gore et du climatologue James Lovelock a affirmé sa volonté de voir le projet d'Alex Michaelis devenir rapidement une réalité et se traduire par la fabrication d'un premier prototype "d'Energy Island".

Ce prototype devrait voir le jour, courant 2008, dans l'océan Indien et bien entendu, Branson n'abandonnant jamais son sens légendaire du marketing et de l'humour au large des... Virgin Islands, possession britannique bien connue.

Article et traduction des interviews : Francis Rousseau

12 janvier 2008

Les 3 phrases les plus drôles qu'un nouveau Boss des Médias dit toujours en arrivant...

- "Je suis très fier d'arriver dans cette entreprise qui m'a tant fait rêver !"

- "Il n'y aura pas de plan social !"

- "La porte de mon bureau sera toujours ouverte !"

Ensuite, il est possible de lire dans la presse économique des phrases définitives du genre : "ce qui me plaît le plus dans la vie, c'est la vie elle-même..."

C'est bô, les diplômes...

06 janvier 2008

Il faut utiliser le pétrole de façon optimale.

Avec un baril qui effleure les 100 dollars, la recherche d’une voie alternative au pétrole s’impose. Mais sortir du pétrole implique un changement radical de notre mode de produire, de consommer et des changements profonds dans nos habitudes au quotidien. Anne Gouyon, qui a co-écrit avec Maximilien Rouer "Réparer la planète, la révolution de l’économie positive", nous explique comment ce défi est une occasion pour changer en mieux.

Le pétrole à 100 dollars, est-ce une chance ?

Au niveau global, c’est clairement une chance car les entreprises vont être incitées à utiliser moins de pétrole et les politiques à mettre en place des mesures pour réduire la dépendance des carburants fossiles. C’est une chance pour l’économie et la planète, mais les gens risquent d’être fortement touchés, notamment les ménages les plus pauvres. Il faut que les gouvernements saisissent la balle au bond pour prévoir très vite des solutions pour le chauffage, l’isolation, les transports. On parle beaucoup de pouvoir d’achat : c’est l’occasion de faire quelque chose. Le baril à 100 dollars, on l’annonçait depuis un bon moment. Dans les cinq prochaines années, il pourrait atteindre les 200 voire 3000 dollars.

C'est là qu'entre en jeu l’économie positive ?

L’environnement et les ressources de la planète sont gravement dégradés aujourd’hui. Penser à l’avenir, n’est pas seulement une question de faire moins de mal, de ne pas avoir un impact négatif : il faut avoir un impact positif. C’est l’idée à la base de ce que nous appelons l’économie positive, une économie qui restaure et enrichisse le capital écologique de l’humanité tout en assurant une croissance économique et en créant des emplois.

Pouvez-vous citer un exemple des solutions à envisager ?

Concrètement, dans le secteur du bâtiment il est déjà possible de construire des maisons à énergie positive, ultra efficaces. Par l’isolation et en valorisant le flux du soleil dans l’orientation du bâtiment, une maison peut consommer 10 fois moins d’énergie. Les besoins restants sont remplis par les énergies renouvelables de façon à que la maison soit totalement autonome, et même, pendant certaines périodes de l’année, puisse produire plus d’énergie qu’il lui en faut et la revendre aux réseaux de distribution.

Et pour les bâtiments existants ?

Le Grenelle de l’environnement a lancé le projet d’un vaste programme de rénovation. Il est parfois cher d’intervenir sur le bâti existant, donc il faut orienter les efforts en priorité là où il y a un meilleur rapport entre l’argent investi et les économies d’énergie à venir. Ce grand chantier va lancer une dynamique de création d’emplois et d’innovation de la part des industriels, qui permettra de faire baisser les coûts. Investir dans les économies d’énergie permet aussi de récupérer du pouvoir d’achat. Il ne faut pas oublier que le prix du baril de pétrole augmente et que des 100$ d’aujourd’hui il pourra toucher les 200, voire 300$.

Un autre poste énergétivore est celui des transports. Comment faire sans pétrole ?

Avant de substituer de nouvelles énergies au pétrole, commençons par être plus efficaces. L’énergie moins chère est d’abord celle qu’on ne consomme pas. Aujourd’hui les constructeurs proposent des gros 4X4 à motorisation hybride : c'est prendre le problème à l'envers. Dans une voiture qui pèse entre 1 tonne et 1,5 tonne, sur 100 litres de pétrole consommés, 1 litre seulement sert à déplacer la personne, le reste est dissipé sous forme de chaleur, ou sert à déplacer la voiture elle-même. Rendre les voitures plus efficaces peut se faire par l’aérodynamique, par l’utilisation de matériaux moins lourds et par conséquent par l’utilisation de moteurs plus légers. Il existe déjà des exemples. Une PME allemande, Loremo, devrait commercialiser en 2009 un coupé de sport qui consomme entre 1,5 et 2,7 litres pour 100km, contre les 8 litres d’une Hyundai coupé.

Il existe aussi des solutions pour rouler sans pétrole…

Oui, mais il est important de penser d’abord à l’efficacité énergétique, car les solutions alternatives dépendent largement du soleil et donc des surfaces disponibles qui ne sont pas illimitées. Il est possible de faire rouler les voitures en utilisant des biocarburants de deuxième ou troisième génération, fabriqués à base de plantes cultivées sur des sols marginaux, qui ne rentrent pas en concurrence avec la production alimentaire. En France, on investit très peu dans ces technologies, alors qu’à l’étranger des projets prometteurs sont menés. La société britannique D1 Oils investit par exemple dans une plante, le Jatropha curcas, qui sert à la production de biodiesel. Cette plante peut être cultivée dans des zones désertifiées permettant de valoriser et reverdir des territoires considérés hier improductifs. Cela intéresse beaucoup de pays africains, mais aussi l'Inde, l'Indonésie, le Mexique… Un autre exemple est la voiture à air comprimé de Guy Nègre. Fort de son expérience dans la F1, où le système de démarrage des voitures fonctionne à l’air comprimé, il a conçu une voiture qui roule avec ce même procédé, qui permet de stocker de l'énergie plus efficacement qu'une batterie. Si l'énergie provient de sources renouvelables, cela permet de concevoir des véhicules "propres". Ce procédé faisait rire tout le monde et les constructeurs européens ont refusé le projet. Guy Nègre a fini par signer un contrat de licence avec Tata, le leader indien de l’automobile !

Pourra-t-on, un jour, se passer totalement de pétrole ?

Il y a 100 ans, on vivait sans pétrole ! Concrètement, il faut que nous utilisions cette ressource de manière optimale. Le pétrole a des multiples usages au-delà de sa capacité à produire de l’énergie par combustion : dans la chimie et pour fabriquer du plastique, par exemple. On gardera le pétrole pour ces utilisations plus nobles et, un jour, on dira que c’était stupide de le brûler.

Que changera dans notre façon de vivre ?

Nous avons le choix de changer pour un mode de vie plus agréable. Je pense que personne ne regrettera la pollution causée par les voitures dans les centre-villes. Elles seront remplacées par des transports propres, silencieux et on pourra rouler à vélo sans avoir une peur bleue de se faire renverser. Notre rapport à l’énergie et au territoire va changer. Nous nous déplacerons et nous communiquerons de façon différente. Au lieu de passer deux heures par jour dans des embouteillages coincés dans une boîte en acier et exposés à la pollution, des solutions pour travailler à distance seront mises en place, regroupant des gens du même immeuble ou du même quartier dans un même bureau. IBM expérimente déjà de telles solutions, qui permettent de limiter le temps passé dans les transports pour ses salariés. Les usines se tourneront les ressources locales - déchets, biomasse, soleil, vent – pour s’approvisionner en énergie et en matières premières.

BeCitizen propose des solutions aux entreprises. Dans votre travail, percevez-vous une volonté de changement de la part des décideurs ?
Ce qui est sur est que les entreprises comprennent très bien qu’il faut chercher des solutions pour réduire leurs dépenses énergétiques. La hausse du prix du pétrole et des matières premières en général est très préoccupante pour leur marge. Une entreprise doit survivre dans un monde compétitif et son souci est de passer la fin de l’année. C’est le directeur financier que nous allons voir, pas seulement le directeur développement durable ! Il n’y a pas d’autre solution si on ne veut pas tomber dans une crise économique pire que celle de 1930, lorsque les gens se jetaient des fenêtres…

Comment être confiants dans l’avenir ?

Je pense qu’il faut revenir à un certain enthousiasme, ce qui est souvent perçu comme naïveté en France. Aux Etats-Unis, en Chine et en Inde, on retrouve ce sentiment, ils vont très vite. La Californie est en train de se redéfinir fortement autour des énergies renouvelables. En Chine, on construit près de Shanghai une première éco-ville de 500 000 habitants. C’est un test, un test à l’échelle chinoise… En France, on est plus occupés à trouver des obstacles. Par exemple, lorsqu’on parle de biocarburants à base d’algues, en France on dit « ce n’est pas possible », alors que des sociétés aux Etats-Unis et en Australie investissent dans cette technique. Ils auront peut-être tort, mais ils essayent. Changer n’est pas facile, je pense que les Français commenceront à être plus optimistes lorsqu’ils verront des réalisations concrètes. C’est ce qu’on espère voir avec la mise en place des mesures du Grenelle de l’environnement.

Soure : Metro

04 janvier 2008

"Parle-moi", comme disait Isabelle BOULAY...

LE PEN-RAMADAN : RENCONTRE CHOC SUR L’IMMIGRATION

La date ne figure pas à la rubrique « agenda » de son site internet. Mais le 14 janvier, Tariq Ramadan débattra à Paris avec Marine Le Pen. Le thème : politique d’immigration et test ADN.

Le professeur d’islamologie d’Oxford (Grande-Bretagne) et Doshisha de Kyoto (Japon), considéré comme un fondamentaliste par une partie des médias français et Bernard Henri-Lévy et comme un progressiste en Grande-Bretagne où il travaille avec le gouvernement travailliste, dialogue tous azimuts. Notamment avec Alain Finkielkraut, chef de file des intellos néo-réactionnaires, avec lequel il s’est trouvé des points de convergence. On se souvient qu’il affronta aussi Nicolas Sarkozy sur France 2. L’idée d’échanger avec la fille du président du Front National, chef d’orchestre des campagnes du parti d’extrême droite, ne le rebute pas.

Quant à Marine Le Pen, le challenge ne l’effraie pas non plus : « J’accepte de débattre avec tout le monde, dit-elle. On ne l’a jamais entendu parler de politique d’immigration. Sur l’Islam, je n’aurais sans doute pas accepté, car ce n’est pas un sujet politique. L’immigration, c’est le sujet majeur du XXIème siècle et Tariq Ramadan rencontre un écho auprès d’un certain nombre de gens, cela m’intéresse de connaître son point de vue sur cette question ».

Organisé par « The Kitson » un groupe issu de l’Association de la presse anglo-américaine de Paris, fondé en 2005. Il réunit des journalistes, des professionnels de la communication et du marketing ainsi que le gotha du CAC 40. The Kitson, du nom de sa fondatrice, promeut un nouveau concept, le « débat Off » : des gens se parlent mais l’auditoire n’est pas censé répéter ce qu’il entend. « On fait, mais on ne souhaite pas le faire savoir, c’est une sorte de club privé » explique Faten Ben Ahmed, sa secrétaire générale. Club sélectif, les cotisations annuelles vont de 150 à 300 euros. Pour écouter Tariq et Marine, il faudra débourser 80 euros pour les journalistes, 160 …pour les autres. Mais grâce aux « Grands crus du Médoc », l’un des sponsors, les participants pourront boire à l’œil.

Source : Bakchich