18 août 2007

José Bové appelle à poursuivre les fauchages d'OGM


LEMONDE.FR avec AFP | 18.08.07 | 15h50  •  Mis à jour le 18.08.07 | 15h50

osé Bové a "très clairement" appelé, samedi18 août, à Saint-Chély-d'Aubrac (Aveyron) les militants anti-OGM "à détruire les parcelles d'essais et à détruire toutes les parcelles de semences qui ont été mises en place par des multinationales" ."Il n'est pas acceptable aujourd'hui que dans ce pays on méprise les citoyens, les paysans en leur imposant des OGM", a ajouté l'ancien candidat à la présidentielle.


José Bové, qui se rendait sur le plateau de l'Aubrac à au 20ème anniversaire de la Confédération paysanne, dont il a été longtemps le porte-parole, réagissait au placement en garde à vue quelques heures plus tôt d'une soixantaine de membres du Collectif des faucheurs volontaires après la destruction d'une parcelle de maïs transgénique samedi matin à Poinville (Eure-et-Loir).

"QUAND ON N'A PAS D'AUTRES CHOIX, ON LE FAIT"

Les suspects, qui revendiquent les faits, pourraient être placés en garde à vue, en vue d'un renvoi ultérieur en correctionnelle de tout ou partie d'entre eux, une procédure désormais habituelle dans ce type d'affaires.  Cette nouvelle action, qui fait suite à la divulgation d?une cartographie ministérielle recensant les 21 000 hectares de parcelles OGM, se veut "un acte de désobéissance civile non-violent".  Parmi la soixantaine de faucheurs interpellés se trouve notamment Dominique Plancke, conseiller régional Vert du Nord-Pas-de-Calais.

"Ce qui est important aujourd'hui, c'est qu'il y ait un débat de société. Ou ce débat peut se faire dans la démocratie et dans ce cas-là, il faut un moratoire. Et s'il n'y a pas de moratoire, la responsabilité des citoyens, c'est d'agir en désobéissant et en assumant leurs actes. Quand on n'a pas d'autres choix, on le fait" , a-t-il ajouté.

Revenant sur son action du 5 août dernier Murviel-lès-Béziers (Hérault), où avec d'autres militants anti-OGM, il avait participé à un fauchage symbolique, le leader altermondialiste a déclaré : "je suis repassé à l'action et j'ai donc désobéi une fois de plus à la loi. Je suis conscient que j'agis en dehors de la loi, mais quand plus rien ne fonctionne, quand la démocratie ne fonctionne pas et qu'on veut nous imposer quelque chose qui est refusé par la majorité de la population, qu'est-ce qu'il nous reste d'autre que de désobéir à la loi ?" .




Une parcelle de maïs transgénique a été détruite samedi matin à Poinville (Eure-et-Loir) par une soixantaine de membres du Collectif des faucheurs volontaires, qui ont été placés en garde à vue, a-t-on appris auprès du collectif.

Vers 07H00, des militants anti-OGM des régions Centre, Bretagne, Ile-de-France et Nord ont arraché un champ d'essai de maïs transgénique, appartenant à la société américaine Monsanto et d'une superficie d'environ 2.000 mètres carrés, a précisé Karine Deschamps, membre du collectif.

L'action, qui n'a duré que quelques minutes, s'est poursuivie avec le dépôt "symbolique" de quelques plants de maïs sur les grilles de l'usine Monsanto de Janville (Eure-et-Loir), a-t-on ajouté de même source.

Les militants ayant participé à l'arrachage ont été interpellés, conduits à la gendarmerie de Janville et placés en garde à vue, a précisé Mme Deschamps.

Le Collectif des faucheurs volontaires demandent un moratoire sur la culture des OGM.



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