23 août 2005

Ami consommateur : l'équilibre de l'Offre & de la Demande se réalise dans ton cul !

Trois opérateurs français accusés d'un "Yalta du portable"

PARIS (Reuters) - Thierry Breton va devoir se pencher sur un rapport du Conseil de la concurrence rendu en mai 2004 et concluant à un partage du marché entre les trois opérateurs mobiles Orange, SFR et Bouygues, écrit le Canard Enchaîné.

Dans son édition datée du 24 août, l'hebdomadaire satirique publie un fac similé de ce document affirmant que les trois opérateurs "reconnaissent avoir échangé mensuellement depuis 1997 leurs données de marché sur la métropole".

Ces données leur auraient permis "d'adapter rapidement leur stratégie commerciale à l'évolution du marché".

Nommé président-directeur général de France Télécom en octobre 2002, Thierry Breton est devenu ministre de l'Economie en février dernier.

Selon le Canard Enchaîné, les opérateurs auraient décidé fin 2003 l'arrêt immédiat de ces échanges d'informations après la découverte de premiers documents par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Le rapport dénonce "un accord occulte sur une longue période" qui a abouti à "une très forte inertie des parts de marché", marché qui n'aurait pratiquement pas bougé depuis 1998. Le document évoque un "Yalta des parts de marché".

Le Conseil de la concurrence a adressé le 1er mai à la direction de France Telecom, de SFR et de Bouygues une "notification de griefs" dans laquelle les trois opérateurs sont accusés de s'être entendus pendant des années pour fausser la concurrence.

Les magistrats avaient reçu en février 2002 une plainte pour entente illicite de l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.

Le Conseil devrait rendre son verdict d'ici la fin de cette année, précise l'hebdomadaire. Il peut infliger une amende allant jusqu'à 10% du chiffre d'affaires des sociétés mises en cause.

--

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le Conseil de la concurrence est précisément là pour veiller à un équilibre sain de l'offre et de la demande.

Quant au Minsitre de l'Economie, une fois le rapport déposé, il ne peut qu'émettre des observations devant le Conseil... mais ça, ce sont des précisions de procédure que tout le monde ne veut pas connaître.