31 juillet 2005

Pour la défense des non-chasseurs...

... il y a cette association : ROC

Finalement, les Hommes ne sont pas tous des crétins avinés tueurs d'oiseaux migrateurs.

29 juillet 2005

Enfin quelqu'un qui comprend et respecte Jacques VILLENEUVE !

28 juillet 2005 - Sauber a dû s'adapter. L'arrivée de Jacques Villeneuve a bouleversé les habitudes des ingénieurs de l'équipe. C'est ce qu'a confié l'ingénieur Giampaolo Dall'Ara au emagazine Crédit suisse.

« Chaque tracé a ses exigences propres. Jusqu'ici, la philosophie de l'équipe avait toujours été d'adapter la voiture aux caractéristiques du circuit. Le pilote est un artisan, il doit être le plus rapide possible avec les réglages qui lui sont proposés », rappelle Dall'Ara.

Mais voilà, en 10 ans d'expérience, Villeneuve s'est bâti une « banque » de réglages qu'il aime. Et ce sont ceux-là qu'il veut dans sa voiture.

« Il n'aime pas devoir changer de voiture à chaque course. Avec lui, certains réglages restent toujours les mêmes, à Monaco comme à Monza. Nous n'avons pas le droit d'y toucher, explique Dall'Ara. Je n'avais jamais connu cela, mais ça a l'air de fonctionner: nous sommes plus rapides à chaque course. »

Les réglages de Villeneuve ont donc dû partager la vedette avec les « entrailles » électroniques de la C24, qui gèrent notamment le contrôle de traction, le frein moteur et le contrôle de différentiel.

Donner confiance au pilote.
« Nous cherchions systématiquement à amener le pilote à utiliser tous les instruments que nous lui donnions, l'objectif étant d'aller toujours plus vite, commente l'ingénieur italien. Mais cette méthode ne vaut que tant que le pilote a de bonnes sensations. Quand le système devient trop imprévisible ou compliqué pour lui, il perd confiance. À ce moment-là, il faut intervenir, changer d'approche. C'est un peu ce qui s'est passé avec Jacques. »

Villeneuve n'a pas apprécié que l'électronique lui dicte sa façon de négocier les virages. Et il a fait comprendre à son équipe à Imola, lors du week-end du Grand Prix de Saint-Marin, qu'il pouvait tirer meilleur parti de sa monture en revenant à des réglages mécaniques.

« L'équipe a aussi appris de Jacques, et c'est très bien comme ça. Quand on a avec soi un pilote comme Villeneuve, qui est en F1 depuis tout de même dix ans, et qu'on essaye de tout lui apprendre, c'est qu'on n'a vraiment rien compris. »

Une constatation, une confession, un message peut-être à ses collègues de l'équipe, surtout une foi sincère dans les qualités et le talent de « son » pilote.

EDF pollue en Corse

France: l'Etat somme EDF de réduire ses rejets nocifs à Ajaccio

vendredi 29 juillet 2005, 13h42


AJACCIO (AFP) - L'Etat a sommé EDF de ramener dans la norme les rejets d'azote de sa vieille centrale thermique d'Ajaccio en un an et demi au lieu des quatre années qui lui restaient, ces émissions étant la principale source d'une pollution persistante dans le golfe d'Ajaccio.
"J'ai pris un arrêté qui oblige EDF à revenir aux normes de pollution de droit commun avant fin 2006", a expliqué vendredi à l'AFP le préfet de Corse, Pierre-René Lemas.

Cet arrêté, daté du 27 juillet, annule les effets d'un précédent arrêté de 2000, qui autorisait la centrale du Vazzio, dans la banlieue d'Ajaccio, à dépasser les seuils de rejet de certains polluants jusqu'en 2010. EDF s'engageait, d'ici là, à coiffer ses sept moteurs de filtres spécifiques. Or, depuis 2000, un seul en a été équipé.

Le dioxyde d'azote (NO2), rejeté par la centrale, combiné à l'ensoleillement, génère de l'ozone, gaz très irritant qui provoque, à une certaine concentration, des pathologies respiratoires, dont l'asthme chez les sujets sensibles, enfants et personnes âgées.

Depuis deux ans, nombre d'associations de riverains et de médecins dénoncent la "pollution tueuse" du Vazzio, l'union régionale des médecins libéraux la soupçonnant même d'être responsable d'une "augmentation de la cancérologie, des bronchiolites des nourrissons et des pathologies des voies respiratoires".

"C'est un peu excessif et j'ai voulu remettre les pendules à l'heure après des débats polémiques qui durent depuis 20 ans", argumente M. Lemas, qui a lancé une étude épidémiologique.

Pour autant, un arrêté qui vient brutalement interrompre une dérogation d'Etat n'est pas une mesure fréquente. Pourquoi maintenant? "Je voulais avoir tous les éléments qui me démontrent qu'il y avait un risque, je les ai", explique le préfet. "J'applique le principe de précaution, car même si nous ne disposons pas encore de relevés fiables, des extrapolations nous font penser que les risques sont potentiellement supérieurs à la moyenne, même si l'on est encore loin des seuils qui mettraient des vies en danger", admet le représentant de l'Etat.

"Sur d'autres polluants, EDF a fourni des efforts depuis 2000 mais, concernant les oxydes d'azote, le calendrier est plus lent et je l'accélère un peu", explique-t-il. "EDF traîne les pieds en Corse pour faire des investissements nécessaires", commente plus abruptement un haut fonctionnaire.

Cet arrêté intervient alors qu'une procédure d'"information du public", premier niveau d'un système d'alerte à la pollution, est en vigueur depuis le 25 juillet, basée sur les seules données météorologiques en l'absence d'équipement fiable en Corse pour réaliser des mesures scientifiques de concentration de polluants.

"Même si on ne dispose pas d'équipements fiables pour le mesurer, le niveau de NO2 est élevé en raison de la météo et, donc, la concentration d'ozone est importante", explique à l'AFP Jean-Christian Maury, ingénieur en chef du génie sanitaire à la Direction des Solidarités, de la Santé et des Familles (DSS) de Corse.

La centrale du Vazzio "produit 86% du NO2 émis dans le golfe, le reste provenant des gaz d'échappement", selon M. Maury. Elle est aussi la centrale la plus polluante de France en oxydes d'azote, selon les associations qui citent le ministère de l'Environnement.

Le Vazzio met en oeuvre un procédé, datant des années 1970, au fioul lourd à très basse teneur en soufre. En France, ce type de centrales n'existe plus qu'à Ajaccio, Lucciana, près de Bastia, et dans les DOM-TOM.

20 juillet 2005

Corsica Dolphins

Opération Delphis, la Corse privilégiée pour compter dauphins et baleines


AJACCIO (AFP) - Les touristes participant en Corse à la 10e opération Delphis, qui tente chaque année d'évaluer le nombre de dauphins, baleines et autres orques dans le sanctuaire italo-franco-monégasque Pelagos, ont été les plus gâtés des bénévoles embarqués sur 350 bateaux, des ports languedociens aux rivages italiens.
A bord du navire de promenades en mer Capu d'Ortu, au départ d'Ajaccio, 130 touristes et habitants de la région ont croisé dimanche la route d'une dizaine de grands dauphins et de trois baleines notamment.

En Corse-du-Sud, la plupart des touristes ou plaisanciers embarqués en 17 équipages, dont un "raid" en jet-ski dans le magnifique golfe du Valinco (Corse-du-Sud), "en ont pris plein la vue", s'enthousiasme Thierry Hugues Cervetti, qui coordonnait l'opération en Corse en tant que président de l'association Corsica Mare Osservazzione.
La mission de cette "armada du dimanche", des ports languedociens à Civitavecchia, en Italie, était de participer à l'évaluation annuelle du nombre de cétacés dans le sanctuaire Pelagos, un carré de 87.500 km2 entre la Presqu'île de Giens, la pointe nord de la Sardaigne, le "Fosso Chiarone" en Italie et Gênes. Avec la Corse en plein coeur donc. Le résultat de l'opération 2005 devrait être rendu public en novembre.

Pelagos, "Sanctuaire pour les mammifères marins en Méditerranée", est né le 25 novembre 1999 à Rome d'un accord entre la France, Monaco et l'Italie, afin de protéger les cétacés.

Toute la journée, les participants se sont partagé le sanctuaire en carrés d'observation de 4 milles de côté, et les bénévoles, sommairement informés et munis d'un manuel d'identification des cétacés, devaient scruter, compter et noter. Ils ont également pratiqué chacun un prélèvement d'eau et de plancton destiné à l'Université internationale de la mer au Cros-de-Cagnes (Alpes-maritimes).

Depuis 10 ans, l'opération Delphis, pilotée par la Réserve internationale maritime en Méditerranée occidentale (RIMMO), consiste à évaluer le nombre d'espèces et d'individus dans le sanctuaire et mesurer la qualité de leur environnement, notamment nutritionnel.

Cette étude permet par exemple, entre autres, de faciliter la cohabitation entre le pêcheur et le dauphin, son "ennemi juré", qui détruit facilement les filets dans lesquels il vient "comme au restaurant", explique M. Cervetti.

Forts de leur parfaite connaissance des splendides golfes d'Ajaccio à Porto, en particulier de la réserve naturelle de Scandola, les capitaines du Capu d'Ortu et du A Tout Vent, un baleinier norvégien à vieux gréement de 1945, ont allié dimanche étude scientifique et grand spectacle marin pour les touristes qu'ils ont embarqués.

Le Capu d'Ortu a ainsi croisé deux rorquals communs, une baleine accompagnée d'un petit et une dizaine de grands dauphins.

Selon la RIMMO, des cachalots ont été aperçus aussi au large de Golfe-Juan, de même qu'un groupe de baleines autour duquel jouaient des dauphins, et un rorqual au large de Cavalaire.

En restant très prudents sur les chiffres, les spécialistes estiment que mille à 3.000 baleines vivent en Méditerranée occidentale et plus de 25.000 dauphins bleu et blanc, l'espèce la plus abondante dans le sanctuaire.

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